Familiariser les jeunes avec la culture démocratique et les impliquer dans la mise en œuvre des législations les concernant. C’est, entre autres, l’objectif visé à travers la mise en place du Parlement des jeunes du Burkina Faso. Au nombre de 96, ces jeunes parlementaires ont été installés le 30 juillet 2009 à Ouagadougou.
La question de la jeunesse est aujourd’hui, plus qu’hier, au cœur du développement. En effet, la jeunesse est reconnue comme une ressource inestimable et la sève vivifiante de la société. De ce fait, sa participation effective et active à la vie de la Nation doit être considérée comme un impératif. C’est dans ce cadre que s’est ouverte la première session constitutive du Parlement national des jeunes du Burkina.
Durant cette session, 48 jeunes filles et 48 jeunes hommes, soit 96 parlementaires, ont été installés dans leur rôle de jeunes délégués parlementaires. Le Parlement des jeunes du Burkina Faso est l’aboutissement des efforts conjugués des institutions et départements ministériels comme l’Assemblée nationale et les ministères en charge de la Jeunesse, de l’Education et de l’Administration territoriale.
A l’instar des autres jeunes parlementaires de l’espace francophone, le Parlement des jeunes se veut une tribune où le jeune prendra conscience de son rôle et de sa place dans la Constitution de notre Nation. Dans son allocution de bienvenue, Gisèle Guigma, présidente du comité d’organisation de cette cérémonie, a énuméré les objectifs de ce Parlement qui sont, entre autres :
créer un cadre de concertation et d’échange pour les jeunes ;
développer la formation civique en initiant les jeunes à l’activité parlementaire ;
impliquer les jeunes dans la mise en œuvre de toute législation nationale ou internationale les concernant et de la convention de lutte contre les violences faites aux femmes ;
interpeller les jeunes sur leurs devoirs ;
promouvoir chez les jeunes la culture de la paix, de la tolérance, du dialogue, du développement et de la démocratie en leur inculquant le sens de la responsabilité et de l’imputabilité.
Gisèle Guigma a conclu en assurant les jeunes parlementaires qu’ils continueraient de bénéficier de l’assistance et des conseils de l’équipe d’encadrement. La Francophonie est aussi une grande communauté dans laquelle la jeunesse occupe une place de choix, car incarnant le dynamisme, la modernité et l’audace. Nous assistons donc à Ouagadougou à une véritable initiation au parlementarisme et à l’expression démocratique impliquant les jeunes en tant qu’acteurs de la citoyenneté.
Le représentant de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, Bachir Dieye, en a profité pour rappeler que le Parlement francophone des jeunes est « l’un des premiers projets pour la jeunesse mise en œuvre suite au sommet de Moncton (Canada) en 1999. Nous ne sommes qu’au début d’un processus et il faudra encore réfléchir au moyen de rendre cette participation plus effective à l’avenir ».
Il a terminé en disant que les thèmes sur lesquels porteront les futurs travaux en commissions étaient d’une importance majeure, car traitant de la crise alimentaire et de celle financière. Ces thématiques témoignent de l’engagement des jeunes et de leur contribution face aux enjeux les plus cruciaux de notre communauté. « Vous allez prendre votre destinée ».
Cette cérémonie d’installation a pris fin avec le discours du président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré. Il a saisi l’occasion pour attirer l’attention des jeunes sur des fléaux comme le VIH/Sida, le banditisme, la consommation de drogue et l’alcoolisme. Rappelons qu’après le Niger, le Gabon et le Mali, le Burkina est le 4e pays francophone en Afrique à se doter d’un tel Parlement.
Michèle Ky (stagiaire)
L’Observateur Paalga
