Le Centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso enregistre en cette période de moustiques, un flux de patients dont de nombreux enfants, malades de paludisme. Le lundi 27 juillet 2009, nous avons effectué une visite du service de pédiatrie.
Deux patients sur un même lit d’hôpital, des perfusions accrochés, voici entre autres ce qui se présente au service de la pédiatrie du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso en cette saison hivernale. Les agents soignant sont visiblement débordés. Les malades arrivent de partout : de Bobo-Dioulasso comme de Banfora et de Gaoua. Selon l’un des responsables des lieux, l’affluence est telle que le service peut enregistrer en moyenne 114 cas au cours de la journée.
Ces chiffres, nous renseigne-t-il, connaîtront malheureusement une augmentation au fil du temps du fait que la période allant du mois de juillet à août est très favorable aux maladies endémiques. Et le plus souvent ce sont des cas de paludisme qui se présentent qui se caractérisent par des carences des anémies, surtout chez les enfants. De l’avis des responsables, ce phénomène est lié aux mauvaises habitudes alimentaires pauvres en calories. La période actuelle, faut-il encore le rappeler est bien connue de tous pour les nombreux risques endémiques qu’elle présente.
Pour un service aussi sensible comme celui de la pédiatrie et qui d’ailleurs offre ses services à des patients d’ici et d’ailleurs, ne serait-il pas important pour la direction de l’hôpital de mettre en place un dispositif qui puisse permettre d’accueillir les patients dans de meilleures conditions ? Il est aussi vrai que le CHUSS manque de moyens, comme partout ailleurs.
Malheureusement, selon des spécialistes de santé, le risque de paludisme s’étend parfois jusqu’à mi-novembre et à ce jour l’hôpital Souro Sanou ne dispose que de 113 lits au niveau du service de la pédiatrie.
Ousmane TRAORE/Stagiaire
L’Express du Faso
