Le Centre municipal de formation artisanale des jeunes filles de Bogodogo (CMFAJF/B) vient de mettre sur le marché de l’emploi, ce vendredi 10 juillet 2009, 47 promotrices. Trois ans durant, elles ont bénéficié d’un apprentissage à l’éducation ménagère, à l’éducation à la vie familiale et à l’alphabétisation.
La formation s’articule autour de trois axes majeurs. Appelées à être des épouses responsables, les filles ont reçu une formation à l’éducation ménagère. Ce volet regroupe la couture, la broderie, le tissage, la teinture, le tricotage, la cuisine, le séchage de légumes et la fabrication de savon. Ce qui va permettre aux filles de jouer pleinement leur rôle car la femme est au centre de toutes les préoccupations. Elles ont en outre, acquis des connaissances théoriques en santé de la reproduction, en hygiène, en assainissement, en code de la personne et de la famille, en nutrition et en lutte contre les IST-VIH/Sida. Pour permettre aux promotrices de savoir lire et écrire, elles ont bénéficié de cours en alphabétisation. Ce 10 juillet 2009 à Ouagadougou, la 3e promotion du CMFAJF/B a effectué sa sortie.
La déléguée de la promotion, Edith Kaboré a exprimé l’immense joie qui anime leurs cœurs après ces trois ans de formation. Elle a promis au nom de toute la promotion, de se battre pour leur insertion professionnelle et d’être des épouses exemplaires à l’avenir. La marraine de la cérémonie, la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale a d’abord tenu à remercier les lauréates pour leur choix porté sur sa modeste personne. Elle les a ensuite invitées à poursuivre leurs efforts et à jouer leur partition pour une harmonie sociale. Elle a également encouragé le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré pour sa vision prospective en ce qui concerne l’ouverture du centre pour couvrir tous les besoins sociaux.
Simon Compaoré a dès lors, situé le contexte de création du centre. Selon lui, l’urbanisation grandissante et l’accroissement de la population justifient ce choix. Ce centre vient donc pour soulager les filles qui sont les plus exposées à ces fléaux que sont la prostitution, le viol et les infections sexuellement transmissibles. C’est pour répondre à cette préoccupation qu’est venue l’idée de la création du centre afin d’assurer aux filles une formation adéquate et de mieux les préparer à endurer les épreuves de la vie.
Il a cependant exhorté les filles à se battre pour avoir leur autonomie financière et économique. Monsieur Compaoré a témoigné sa reconnaissance à la représentante-résidente de l’UNICEF au Burkina pour son don de matériel. Il a par ailleurs, promis la création d’autres centres dans les différents arrondissements afin de prendre en compte les préoccupations des filles car les femmes nourrissent le monde, a-t-il relevé. La cérémonie a pris fin par une remise d’attestations et de matériels aux lauréates. Les lauréates ont alors reçu chacune une machine à coudre et un fer à repasser à charbon. Le CMFAJF/B reçoit des filles célibataires déscolarisées et non scolarisées de 12 à 17 ans. L’effectif est limité à 50 filles par promotion.
Toua Ladji TRAORE (Stagiaire)
Sidwaya
