Actualités :: CONCOURS DE LA FONCTION PUBLIQUE : Jusqu’au bout de la transparence (...)
Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État , Soungalo Ouattara

Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’État a échangé, le lundi 29 juin 2009, avec les membres des comités provinciaux de pilotage des concours directs à Dori, Kaya et Ziniaré. L’objectif était le même à chacune des étapes de la visite : réussir l’organisation méthodique des concours et faire échouer toute tentative de fraude.

La tournée marathon du ministre de la Fonction publique a débuté à Dori dans la matinée du 29 juin. Face aux membres du comité provincial de pilotage des concours directs du Séno, Soungalo Ouattara qui était accompagné du DG de l’Agence générale de recrutement de l’Etat et assisté du gouverneur de la région du Sahel, a dévoilé les trois principaux points à l’ordre du jour de la rencontre : exposer le dispositif réglementaire qui régit l’organisation des concours directs de la Fonction publique, évoquer les bonnes pratiques pour garantir la transparence sur tout le processus, et donner quelques informations pratiques sur la gestion des carrières des fonctionnaires. Ce programme de rencontre sera le même dans chacune des 3 villes visitées. A Dori, Kaya et Ziniaré donc, le ministre de la Fonction publique a cédé la parole à Emmanuel Nignan, patron de l’Agence générale du recrutement de l’Etat (AGRE) pour expliquer, dans les détails, les consignes que les membres des comités de pilotage et les surveillants se doivent de respecter de façon scrupuleuse.

Des consignes strictes

Ainsi, les salles de concours devraient être clairement identifiées bien avant le jour de l’administration des épreuves. Les candidats devront être répartis dans les salles, dès la veille, par groupe de 50, pas plus. Les présidents des sous-centres et leurs collaborateurs doivent s’assurer de la disponibilité du matériel. Le président du sous-centre de concours est tenu d’être présent dès 6h, le jour du concours, afin d’accueillir les surveillants qui y sont attendus à partir de 6 h et quart. Les enveloppes contenant les épreuves doivent être obligatoirement ouvertes en salle, en présence des candidats, des surveillants et des forces de sécurité. Il est obligation aux candidats de rester en salle pendant au moins un tiers du temps prévu pour l’administration de l’épreuve. Par exemple, pour une épreuve qui dure 30 minutes, aucun candidat ne sera autorisé à quitter la salle avant 10 minutes. De même, aucun candidat ne sera admis en salle 10 minutes après le début de la composition. Il y a toutefois une faveur exceptionnelle faite aux candidats ayant perdu ou détérioré leur récépissé d’inscription au concours.

Ceux-ci pourront être admis en salle si les informations contenues sur leurs pièces d’identité sont conformes à celles de la liste des candidats détenue par les surveillants. Une liste de ces candidats devrait être dressée et jointe au procès verbal. Par contre, les déclarations de perte de carte d’identité ne donnent pas accès à la salle. C’est pourquoi, il a été recommandé aux candidats de faire des photocopies légalisées des pièces d’identité ayant servi au dépôt des dossiers. Toujours dans le souci de la transparence, aucun candidat ne peut avoir accès à la salle avec un document sous prétexte de l’utiliser comme sous-main par exemple. Tout candidat pris en salle de composition avec des documents extérieurs est systématiquement expulsé et poursuivi pour fraude ou tentative de fraude. Pour les candidats, les portables sont interdits d’accès à la salle. Les surveillants sont tenus d’éteindre les leurs ou de les garder au secrétariat. Ils doivent éviter de lire les épreuves pendant les compositions, à fortiori de les traiter. Il leur est conseillé de ne même pas s’y intéresser. Tout contrevenant à l’une de ces prescriptions sera considéré comme fraudeur et traité comme tel. Le strict respect du temps imparti à la composition est une règle majeure.

Tout surveillant faisant le gentil, et qui accordera une minute de plus sera considéré comme fraudeur et traité comme tel. A la fin de la composition, les candidats doivent s’assurer d’avoir collé les entêtes des feuilles de composition. Aucun candidat, aucun surveillant ne peut emporter ni la copie du sujet ni celle de la feuille de composition. Les forces de sécurité ont été instruites à éloigner des salles de composition, toute personne étrangère à l’administration des épreuves.

A bon entendeur...

L’application stricte de ces consignes, a indiqué le ministre de la Fonction publique, participe de la volonté du gouvernement de garantir l’égalité des chances entre tous les candidats, conformément à la loi 013 du 28 avril 1998 et le décret du 11 août 2008, modifié en mars 2009. A Dori, à Kaya tout comme à Ziniaré, Soungalo Ouattara a exhorté tous les comités provinciaux de se réunir régulièrement, à chacune des étapes afin d’anticiper sur les difficultés éventuelles. Il n’est pas question de badiner sur la rigueur. Car une erreur grave dans l’un des centres de concours pourrait entraîner l’annulation du concours concerné sur toute l’étendue du territoire. Et ce serait un vrai gâchis, a dit le ministre pour qui l’organisation des concours directs coûte à l’Etat pas moins de 450 millions de nos francs.

Taper sur les fraudeurs

Sur tout le trajet de sa tournée du lundi 29 juin, le ministre de la Fonction publique n’a cessé de mettre en garde contre toute velléité de fraude. "Il est question de mettre en confiance tous les candidats et faire mentir ceux qui pensent que l’on ne peut accéder à la Fonction publique sans bras longs", a déclaré Soungalo Ouattara qui dit être sûr de prendre à la prochaine étape, de nouveaux fraudeurs sur lesquels l’on va taper très fort. "Il y a 3 semaines, explique-t-il, je disais aux comités de Dédougou et de Koudougou que nous allions arrêter des fraudeurs. Et nous l’avons fait quelques jours plus tard lors des épreuves sportives pour les concours paramilitaires. Cette fois-ci encore, je vous promets qu’on va prendre des fraudeurs à la prochaine étape et à tous les niveaux", a ajouté le ministre. Et de poursuivre à l’adresse des membres des comités provinciaux et des surveillants : "Peut-être que certains parmi vous détiennent par devers eux des copies ou numéros de récépissé de candidats à qui ils ont promis de faire ce qu’ils pouvaient faire pour que le ou lesdits candidats soient admis.

Je vous dit déjà que ça ne passera pas, et vous conseille même de vous débarrasser de ces documents qui peuvent vous conduire loin. Le temps du népotisme est révolu, on va vous prendre..." C’est donc un débat que le ministre a tenu avec les gestionnaires locaux des concours directs de la Fonction publique qu’il a, par ailleurs, rassuré de ce que les innovations portent aussi sur le respect des engagements, en termes de paiement des honoraires de surveillance dans les délais raisonnables. A noter que les rencontres de Dori, Kaya et Ziniaré font suite à celles de Koudougou et Dédougou tenues le 8 juin 2009. Les jours à venir, le ministre et sa "petite" suite reprendront leur bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des comités provinciaux basés dans les autres centres de concours. Objectif : boucler les 13 régions dont les chefs-lieux sont, cette année, des centres de concours.

Par Paul-Miki ROAMBA

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