Actualités :: CRISE UNIVERSITAIRE : Le gouvernement face aux parents d’étudiants

Quatre membres du gouvernement ont rencontré hier mardi 23 juin 2009, l’Union nationale des associations de parents d’élèves du secondaire et du supérieur (UNAPES-B). Objectif : expliquer les tenants et les aboutissants de la crise universitaire.

La rencontre voulue par le gouvernement avait pour objectif de rendre compte aux parents d’étudiants, à travers l’UNAPES-B, de l’état des négociations avec le Syndicat national des enseignants-chercheurs (SYNADEC) dont les membres sont en arrêt illimité de travail depuis le 8 avril 2009. Face aux 3 membres du bureau national de l’Union nationale des associations de parents d’élèves du secondaire et du supérieur, quatre ministres : Soungalo Ouattara de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Joseph Paré en charge de l’Enseignement supérieur, Justin Koutaba de la Jeunesse et de l’Emploi, et le ministre en charge du Travail et de la Sécurité sociale, Jérôme Bougouma. Soungalo Ouattara qui s’est fait le porte-parole du quatuor gouvernemental a présenté, dans les détails, l’historique de la crise à l’Université de Ouagadougou, depuis le dépôt, le 17 septembre 2008, de la plate-forme revendicative initiale du SYNADEC. Depuis lors, explique-t-il, beaucoup de rencontres se sont tenues entre le gouvernement et le syndicat d’enseignants, ce qui a abouti à la satisfaction du principal point des revendications initiales, à savoir la dette sociale (retard dans le paiement des copies supplémentaires).

Après l’épongement intégrale de cette dette (qui aurait d’ailleurs été majorée pour atteindre un montant global de plus d’un milliard 300 millions de F CFA, le SYNADEC, toujours selon le ministre de la Fonction publique, aurait réactualisé sa plate-forme revendicative, élargie de nouveaux points que sont, entre autres, la révision de la grille salariale, la revalorisation du personnel ATOS (agents techniques, ouvriers et de soutien), l’avancée de l’âge de départ à la retraite, etc. et dont la satisfaction a été exigée "ici et maintenant" pour reprendre les termes du syndicat. La plate-forme qualifiée d’"évolutive" par le ministre aurait par la suite pris en compte d’autres nouvelles revendications telles que l’élection (au lieu de la nomination) du président de l’Université, et l’institution de la formation continue.

Soungalo Ouattara qui s’est efforcé de convaincre les parents d’étudiants de ce que le gouvernement a fait d’énormes sacrifices pour satisfaire l’écrasante majorité de ces revendications (17 sur 20) a indiqué qu’il faut pour le gouvernement, un cadre légal pour l’examen des points en cours de négociation. D’où la nécessité d’un statut particulier de l’enseignant-chercheur. "Il nous faut sortir l’enseignant-chercheur du statut de droit commun de la Fonction publique et nous comptons proposer à cet effet, un projet de loi qui va être déposé à l’Assemblée nationale au plus tard en mars 2010, à l’ouverture de la toute prochaine session de loi", s’est justifié le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat.

Soungalo Ouattara a terminé sa défense du gouvernement burkinabè en fécilitant les enseignants qui ont accepté reprendre les cours et en invitant ceux toujours en grève, à lever le pied sur l’année universitaire en péril. Le président de l’UNAPES-B, Idrissa Traoré a ensuite pris la parole pour traduire l’inquiétude des parents d’étudiants face à la crise avant de remercier le gouvernement de l’option de la voix du dialogue. "Vous avez fait des efforts, mais nous allons vous demander de continuer à faire des efforts en examinant de façon objective les revendications des enseignants" a dit le président de l’UNAPES-B. Idrissa Traoré pour qui les parents d’étudiants ne peuvent pas accepter toutes formes de revendication estime que l’on peut poursuivre les négociations en travaillant. C’est pourquoi, il a fait la promesse d’inviter le syndicat d’enseignants à lever son mot d’ordre de grève tout en poursuivant la négociation pour les points restés en supend. C’est à ce seul prix, conclut-il, que l’on pourra sauver l’outil de travail qu’est l’université, et remettre en confiance les étudiants qui n’ont que trop souffert de cette crise.

"L’année ne sera ni blanche, ni invalidée"

Ceci est une assurance donnée par le ministre Soungalo Ouattara. "Nous avons pris des dispositions pour que les modules déjà dispensés soient validés", s’explique-t-il pour rassurer les parents d’étudiants du fait que l’année universitaire en cours ne pourrait être ni blanche, ni invalidée. "Si le SYNADEC met de l’eau dans son vin et reprend le travail, renchérit son homologue Justin Koutaba, un réaménagement du calendrier académique est possible pour tenir les examens et boucler l’année". En tout état de cause, poursuit-il, le système est tel que l’on ne peut plus redouter une année blanche ou invalidée. "On aura peut-être du mal à maîtriser un calendrier universitaire normal, on aura peut-être du mal à dire quand commence une année académique et quand elle finit, mais nous n’aurons plus à reprendre une année totalement perdue", a rassuré le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

Burkina : La pose de hénné, un business qui marche pour (...)
Lutte contre le terrorisme : « Il y a certaines (...)
Burkina / Concours de la magistrature : La maîtrise ou (...)
Bobo-Dioulasso : Un an de silence depuis la disparition (...)
Burkina/Coupures d’eau : Au quartier Sin-yiri de (...)
Burkina/Lutte contre l’insécurité : La direction générale (...)
Burkina/CHU Souro Sanou : La CNSS offre une automate de (...)
Burkina/Santé : Médecins Sans Frontières offre de nouveaux (...)
57e session de la Commission population et développement (...)
Burkina/Action sociale : L’association Go Paga devient « (...)
Bobo-Dioulasso : Les chefs coutumiers traditionnels (...)
Burkina Faso : Le secrétaire général de la CGT-B, Moussa (...)
Burkina : La Côte d’Ivoire va accompagner le retour (...)
Burkina/Enseignement supérieur : L’université Joseph (...)
Burkina : « Nous demandons à notre ministre de tutelle de (...)
La Poste Burkina Faso : « Malgré la crise sécuritaire, les (...)
Bobo-Dioulasso : Incinération de produits prohibés d’une (...)
Burkina/ Mesures de réponses aux pandémies et crises (...)
Burkina/ Programme OKDD : Validation d’un plan de (...)
Association Beoog-Neeré du Ganzourgou : 320 caprins pour (...)
Burkina/ Rencontre inter-réseaux 2024 : L’élimination des (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36519


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés