Actualités :: Bobo-Dioulasso : Rendue aveugle par sa coépouse

Dame Nassita Tanou vient d’être rattrapée par son passé sanguinaire. Depuis vendredi dernier en effet, elle a été arrêtée à Ouagadougou et conduite à la brigade de recherches de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso. Son crime est d’avoir, courant 2001, aspergé d’acide le visage de sa coépouse. Fati Zoungrana qu’elle s’appelle souffrirait aujourd’hui d’une cécité totale bilatérale.

C’est l’une des principales conclusions du compte-rendu de l’expertise médicale transmise à la famille de la victime en juin 2005. L’affaire qui avait fait grand bruit à Sya connaît à nouveau un rebondissement avec le procès qui devrait en principe s’ouvrir, hier mercredi, au palais de Justice de Bobo.

L’affaire remonte au 10 décembre 2001 lorsqu’une dispute entre les épouses Konaté prendra une tournure inattendue. L’une d’elles aurait d’abord fait bouillir sur le feu un liquide de nature non précisée pour ensuite l’asperger sur le visage de sa conjointe. Et si l’on s’en tient à ces premiers témoignages, il ne s’agirait ni plus ni moins que d’un crime prémédité, aux conséquences fâcheuses.

Car l’examen initial du docteur Arsène Daboué, ophtalmologue au centre hospitalier Souro Sanou, avait d’abord révélé « une brûlure de la peau du visage du premier degré avec atteinte des paupières rendant l’ouverture palpébrale spontanée difficile… ».

Admise à l’hôpital pour des soins, l’état de Fati Zoungrana connaîtra des complications. D’ailleurs, pouvait-il en être autrement avec les résultats de l’enquête qui ont permis de savoir que l’agresseur du nom de Nassita Tanou avait tout simplement fait bouillir un mélange d’acide et de potasse avant de commettre son forfait ! Des complications qui vont se confirmer avec ce dernier rapport médical établi quatre ans plus tard soit le 12 juin 2005 ; document selon lequel « les lésions sont au stade cicatriciel.

L’acuité visuelle est réduite à la cécité totale bilatérale. Il y a une fusion des bords libres des paupières des deux yeux avec impossibilité d’ouverture palpébrale même forcée… ». Ainsi donc Fati Zoungrana a perdu à jamais l’usage de ses yeux pendant qu’une des victimes collatérales a rendu l’âme quelques semaines plus tard des suites de ses brûlures.

Incarcérée à la prison civile de Bolomakoté, l’auteur de ce forfait, Nassita Tanou, profitera de la liberté provisoire dont elle venait de bénéficier pour partir de Bobo sur la pointe des pieds. Et depuis, elle s’était installée à Ouagadougou et vivait dans la clandestinité en compagnie de son époux qui l’avait rejointe quelques mois plus tard.

Alors abandonnée à elle-même Fati Zoungrana se décide à son tour de rejoindre ses parents à Koudougou en compagnie de ses deux enfants. Mais au fait, qu’est ce qui a bien pu amener dame Tanou à une telle extrémité ? Selon certaines indiscrétions, Nassita et Fati seraient d’intimes amies de longues dates avant de devenir de vraies coépouses.

Et au dire de certains, Nassita Tanou, la première à intégrer le domicile conjugal et qui malheureusement est toujours sans enfant aurait du mal à digérer la présence de son ex -copine sous le même toit et pour la même cause. Mais cela suffit-il à justifier une telle agression barbare et inhumaine ?

En attendant d’en savoir d’avantage sur cette affaire, l’époux du nom de Konaté, qui serait un chauffeur de profession, devra lui aussi se faire des soucis. Son implication tient au fait que la dispute entre ses conjointes, qui s’est soldée par un mort et un grave handicap physique, se serait déroulée en sa présence sans qu’il ne réagisse nous dit-on.

Toujours est- il que l’époux Konaté était invité lui aussi à se présenter hier devant le tribunal pour un jugement dont le verdict est beaucoup attendu à Sya. Affaire donc à suivre.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

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