Actualités :: COUPURES D’ELECTRICITE : "Tout rentrera bientôt dans l’ordre", affirme la (...)

Depuis près de 2 mois, la ville de Ouagadougou vit au rythme des délestages en électricité. Panne technique ou vétusté des machines ? En tout cas la grogne des clients est manifeste. Pour mieux cerner les contours du problème, notre journal a rencontré, le 8 juin dernier au siège de la SONABEL, quelques responsables de cette société. Siengui Apollinaire Ki, François de Salle Ouédraogo, Arona Diarra, respectivement directeur de la production et du transport, directeur de la distribution et chef du département communication et relations publiques, font le point de la situation.

"Le Pays" : Où en est-on avec la réparation des deux machines ? Est-ce une panne technique ou cela est-il lié à la vétusté des machines ?

Ce sont deux pannes techniques. Les deux machines ont respectivement 2 et 4 ans de fonctionnement. Pour des machines qui ont une durée de vie de 25 ans on ne peut pas parler de vétusté.

Quand espérez-vous récupérer les machines ?

Nous sommes là-dessus. Nous avions annoncé que les réparations seraient achevées cette semaine. Elle sont bien avancées et nous pensons que dans les 2 jours à venir (l’entretien a été réalisé le 8 juin dernier, ndlr) tout ira bien.

Avec ces imprévus, pourriez-vous respecter la fin du délestage, prévue pour fin juin ?

C’est ce que nous avions annoncé. Nous avons expliqué que ce que nous vivons actuellement est un incident qui est intervenu dans le délestage, un impondérable qui est venu diminuer notre capacité de production à hauteur des 2 machines concernées. Nous allons les réparer cette semaine, les remettre en service à leur puissance normale. Donc, nous reviendrons à la situation normale du délestage. Le planning continue comme nous l’avions prévu, et cela en principe, prend fin dans la dernière semaine du mois de juin. Jusque-là rien ne nous indique que nous devrions aller au-delà de juin. C’est vrai, que si les pluies venaient plus tôt, cela arrangerait la situation. Mais apparemment pour la ville de Ouaga il n’y a pas de pluies pour le moment.

Combien de temps faut-il encore tenir en attendant l’interconnexion ?

Nous avons toujours dit que l’interconnexion sera opérationnelle à la fin de cette année. L’implantation des pylônes a déjà dépassé la ville de Sabou et ce chronogramme nous le tenons. C’est vrai que d’ici décembre quelque chose peut arriver mais jusque-là il n’y a pas eu de problèmes majeurs qui puissent compromettre le délai fixé.

Y a-t-il une relation, entre le délestage et les coupures d’eau ?

Il y a un certain lien entre l’eau et l’électricité. Lorsque nous devions faire le programme de délestage, nous avons approché l’ONEA pour voir les diverses contraintes que nous pouvions prendre en compte pour minimiser les effets du délestage sur le fonctionnement de l’ONEA. Car il est difficile d’imaginer, la ville sans eau. Et même lorsque le délestage a pris des proportions importantes, nous avons tenu l’ONEA informé de nos difficultés. Nous avons une bonne collaboration et le soutien est mutuel. Nous nous arrangeons pour que la centrale de pompage de Bendogo, celle de Loumbila et la centrale de traitement de Paspanga ne soient pas sous le coup du délestage.

Quelles sont les dispositions prises par la SONABEL pour répondre aux plaintes de la clientèle ?

Nous demandons aux clients de tenir compte du délestage dans leur vie de tous les jours parce que chacun sait à quel moment intervient les coupures et peut prendre les dispositions nécessaires. Si on doit faire l’approvisionnement de denrées périssables, c’est mieux de l’éviter à cette période. Nous leur demandons d’être indulgents, car toute coupure n’est pas forcément liée au délestage. Cela peut être par exemple une coupure pour panne et le courant peut revenir à n’importe quel moment.

Les clients attribuent les dégâts de leurs équipements au délestage. Avez-vous pris des mesures à cet égard ?

Ils ont la possibilité d’adresser leurs plaintes à la SONABEL. Une enquête sera ouverte, qui va tenir compte de la situation sur le réseau et permettra de situer les responsabilités. S’il est reconnu que c’est de la responsabilité de la SONABEL, le client sera dédommagé, la SONABEL étant assurée.

Les populations se plaignent également du non respect rigoureux du calendrier de délestage.

C’est vrai que nous avons publié le programme de délestage, mais chaque jour que Dieu fait, il y a des manifestations à Ouagadougou. Si les organisateurs nous appellent pour nous communiquer le jour et l’heure de la manifestation, et, s’il se trouve que la zone était prévue pour être délestée, nous prenons des dispositions pour la ravitailler afin que les manifestations puissent se tenir. Cela signifie, que nous suspendons ailleurs pour pouvoir ravitailler la zone concernée. Voilà, ce qui explique le non respect du programme de délestage. Même lorsque nous sommes obligés de délester une zone qui n’était pas prévue parce qu’il y a une autre zone à alimenter, on s’arrange pour minimiser autant que possible les désagréments. Le délestage est fait pour équilibrer l’offre et la demande. Pendant les 2 mois passés les machines ont été surexploitées ; ce qui les expose aux pannes. Donc, au-delà du programme de délestage, une machine peut tomber en panne et nous sommes obligés de la réparer. Et pendant ce temps, il y aura une répercussion sur la fourniture. Nos équipements sont déjà chauds, et au moment de la chaleur, leur température augmente. Du coup il y a des éléments qui lâchent, créant ainsi des pannes. Les gens perçoivent toujours cela comme du délestage alors que ce sont des pannes liées à la technique.

Qu’avez-vous à dire à l’attention de vos clients ?

Nous demandons leur indulgence et leur compréhension et les rassurons que la situation est maîtrisée. C’est parce que nous n’avons pas le choix ; mais, nous travaillons à y remédier et dans quelques jours tout rentrera dans l’ordre.

Propos recueillis par Gontran ZOUNGRANA

Le Pays

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