Actualités :: Situation à l’Université : Le SYNADEC maintient son mouvement de (...)

Le Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs a animé un point de presse, le lundi 8 juin 2009 à Ouagadougou. A l’ordre du jour, la version du syndicat sur la situation des négociations et sa position sur la suite de la grève.

"Depuis un certain temps, la rumeur et les déclarations officielles du gouvernement font passer le SYNADEC pour un syndicat maximaliste, jusqu’au-boutiste et irresponsable, d’autant plus que ses dirigeants se caractérisent par une insoutenable légèreté".

Cette affirmation est du secrétaire général du Syndicat national autonome des enseignants-chercheurs (SYNADEC) Magloire Somé, qui a introduit les échanges avec la presse. Selon M. Somé, "le comité de négociations du SYNADEC est accusé de vouloir tout, tout de suite et de bloquer les négociations par des déclarations et des prises de positions irréductibles".
Or, indique-t-il, le dépôt de la plate-forme revendicative date du 17 juillet 2008. C’est seulement le 27 décembre, soit 6 mois après que le gouvernement a reçu le SYNADEC. En janvier 2009, à la suite de l’apurement de la dette sociale et l’acceptation du gouvernement du principe de la revalorisation du statut de l’enseignant, le SYNADEC décide de suspendre le mot d’ordre de grève.

Depuis, les parties syndicale et gouvernementale ont eu plusieurs échanges, avec en cours de route, des changements de méthodologie. Entre propositions gouvernementales et contre- propositions syndicales, un accord n’a pu être conclu. Alors, le SYNADEC se défend aujourd’hui d’être taxé d’extrémiste, de revendiquer l’adoption d’une grille immédiate, d’ériger des blocages et de vouloir compromettre l’avenir des étudiants. Il reconnaît avoir déposé une plate-forme avec trois (3) points de revendications. Le morcellement en 20 sous-points serait de l’initiative du gouvernement.

Le SYNADEC considère les 17 points comme ayant fait l’objet d’examen, mais n’ont pas toutes reçu de réponse satisfaisante ; et les quelques points d’accord sont entourés d’un flou. Magloire Somé a soutenu que du 2 au 30 avril et du 12 au 26 mai, au lieu de négociations directes, ce sont des médiations qui ont été entreprises. Le SYNADEC voit dans ces médiations une façon d’éviter le vrai dialogue.

Pour M. Somé, le gouvernement a choisi la stratégie du pourrissement pour retourner l’opinion publique contre les enseignants. Le SYNADEC accuse le gouvernement de ne pas jouer franc jeu, de contourner le dialogue, de violer la confidentialité et d’exposer les problèmes à la place publique, toutes choses qui, aux yeux des syndicalistes, tendent à détériorer le climat de confiance. Et la goutte d’eau qui risque de déborder le vase, les syndicalistes affirment que le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré refuse de signer les ordres de misions des enseignants grévistes. Le secrétaire général du SYNADEC dit avoir reçu une menace de mort anonyme, au cas où l’année académique serait compromise.

M. Somé et ses collègues disent également avoir manifesté leur volonté de participer à l’administration du Baccalauréat, mais les noms des grévistes ont été retirés de la liste et ceux qui étaient déjà en possession de leur convocation en tant que président du jury ont reçu une lettre annulant ladite décision.

En dépit de toutes ces difficultés et incompréhensions, le SYNADEC pense que l’année peut encore être sauvée et que les enseignants sont prêts à reprendre leurs activités si un accord était signé avec le gouvernement. Si non, "Nous sommes déterminés à maintenir notre mouvement jusqu’à l’obtention d’un accord". Le SYNADEC déplore le manque de volonté du gouvernement d’entretenir des échanges francs, à force de vouloir diaboliser le SYNADEC, a créé lui-même des blocages. Le syndicat précise ne pas vouloir tout, mais l’essentiel, car en matière de négociation on peut quand même s’accorder sur un juste milieu.
Et le SYNADEC refuse de tomber dans une logique de négociation sans fin et d’agitation perpétuelle.

Assétou BADOH (badohassetou@yahoo.fr)

Sidwaya

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