Actualités :: Habitats spontanés : Déguerpissement des habitants de “taxi-gare” le 15 (...)

Le maire de la commune de Ouagadougou Simon Compaoré et celui de l’arrondissement de Boulmiougou, Séraphine Ouédraogo ont rencontré, hier 7 juin 2009, les habitants de la zone couramment appelée “taxi-gare” sur l’avenue France-Afrique menant à Ouaga 2000. Ils ont discuté avec les résidants de ces habitats spontanés de la date de leur déguerpissement.

Des habitats spontanés en pleine ville ! Cette zone de quelques mètres carrés ne passe pas inaperçue aux usagers de l’avenue France-Afrique, juste à côté du terrain accordé à l’ASECNA. Communément appelée “taxi gare”, les résidants de cette zone “non lotie” doivent déménager afin que l’Etat et l’ASECNA, propriétaires des lieux, puissent y réaliser des infrastructures.

La rencontre du maire de Ouagadougou, Simon Compaoré et du maire de l’arrondissement de Boulmiougou, Séraphine Ouédraogo, avec les résidants, dans l’après-midi du dimanche 7 juin 2009, a permis de retenir la date du 15 juillet prochain pour leur déménagement. “Depuis avril 2009, ils savaient qu’ils allaient déménager. Nous sommes venus pour fixer le délai. Dieu merci, la réunion s’est bien passée”, s’est réjouie le maire de l’arrondissement de Boulmiougou, Séraphine Ouédraogo.

Ce sont au total 87 personnes environ qui seront délogées. Elles devront avant la date butoir rejoindre les nouveaux sites qui leur ont été déjà alloués. Il s’agit du site où le marché “Paga-layiri” avait aménagé en son temps, à la limite entre les secteurs n°16 et n°17. “Ce site a été loti, il y a deux ans. Ce n’est pas en brousse, c’est pratiquement au centre ville”, a précisé Séraphine Ouédraogo à l’endroit de ceux qui hésitent toujours. Le maire de Ouagadougou Simon Compaoré, avec le franc-parler qu’on lui connaît, a demandé aux résidants d’accepter de déménager sagement. “Je ne voudrais pas emmener la gendarmerie ou la police vous forcer à déménager. Notre souhait est que cela vienne de vous sans intervention”, a-t-il prévenu.

Comme il faut s’y attendre toujours dans ces genres de situations, de nombreuses difficultés à résoudre subsistent encore. Selon les résidants, de nombreuses personnes habitant toujours ces habitats spontanés n’ont pas eu de parcelles sur le nouveau site. C’est le cas de Rasmané Zoungrana, père de cinq enfants, la cinquantaine bien sonnée et qui dit habiter “taxi-gare” depuis 32 ans : “Je n’ai pas eu de parcelle dans le nouveau site. Si on me chasse, je ne saurais où aller. Je vais peut-être encore me réinstaller juste à côté”. Dans la foule, amassée derrière les autorités, de nombreuses personnes sont dans la situation du vieux Zoungrana. Pour le maire de l’arrondissement de Boulmiougou, les 87 personnes qui ont été relogées sont celles qui ont pu prouver, documents à l’appui, qu’ils sont propriétaires terriens.

Car selon elle, de nombreuses personnes qui ne résident plus dans cette zone et qui disposent de parcelles dans d’autres secteurs, ont de nouveau postulé et il a fallu les rayer de la liste des bénéficiaires. Mais Séraphine Ouédraogo a promis revoir surtout le cas des veuves et des ayants droit des propriétaires terriens décédés qui ont des difficultés à se reloger.

Le problème des résidants de “taxi-gare” persiste depuis 37 ans. Ceux, qui y vivent, avaient déjà été positionnés à l’époque, à la dernière section du secteur n°16. Malheureusement les attributions ne se sont pas bien déroulées et les tribunaux populaires de la révolution les ont annulées. Ils ont ensuite été recasés au secteur n°17 mais ont aussi été confrontés à un problème car les propriétaires terriens de ce quartier réclamaient plus de parcelles. C’est finalement en 2006 qu’une solution a été trouvée. “On n’arrivait pas à s’accorder sur la liste des attributaires. Nous sommes parvenus après de nombreuses tractations à établir une liste”, a souligné Séraphine Ouédraogo, elle qui a hérité de la patate chaude dès sa venue à la mairie de Boulmiougou en 1996.

Le directeur central du contrôle du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme Gilbert Kibtonré, présent à la rencontre, a expliqué à la population que leur départ est nécessaire car le terrain ne leur appartient pas. “Le gouvernement depuis 2004 a donné des instructions qui consistent à aménager les abords de l’avenue France-Afrique. Nous sommes en train de mettre le projet en marche”, a-t-il souligné.

Les résidants ont donc été informés de la situation, mais vu l’agitation et les murmures dans la foule au cours de la rencontre, le déguerpissement de la zone de “taxi-gare” risque encore de faire beaucoup parler de lui.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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