Actualités :: Prévision pluviométrique des mois de juillet-août-septembre : Les (...)

Le ministère des Transports, en collaboration avec la Direction générale de l’aviation civile et de la météorologie (DGACM), a organisé mercredi 3 juin 2009 à Ouagadougou, une conférence de presse sur la prévision saisonnière des pluies des trois prochains mois.

"Il est attendu une pluviométrie normale à tendance déficitaire". C’est ce qui ressort de la prévision saisonnière du cumul pluviométrique des mois de juillet-août-septembre (JAS) 2009 au Burkina Faso. L’information déjà annoncée par certaines structures comme le CILSS, a été confirmée par la Direction générale de l’aviation civile et de la météorologie (DGACM), à la conférence de presse tenue mercredi 3 juin 2009 à Ouagadougou.
Il s’est agi pour les conférenciers de présenter les résultats de la prévision pluviométrique aux journalistes.
A cette occasion, les météorologues ont donné des conseils pratiques aux différents secteurs socioéconomiques en rapport avec la prévision saisonnière JAS 2009.

La présentation des résultats a été faite par l’ingénieur météorologue, Wango Moussa. Ainsi, il ressort selon M. Wango, que pour la zone Nord du Burkina Faso, c’est-à-dire les régions situées au Nord de l’axe Djibo-Sebba, par exemple, le cumul pluviométrique prévu pour les mois de Juillet-août-septembre (JAS) variera de 250 à 375 mm. Quant à la zone centrale du pays (entre l’axe Djibo-Sebba et l’axe Sindou-Bobo-Dioulasso-Fara), le cumul pluviométrique prévu pour les trois mois s’établira entre 371 et 580 mm. Enfin, pour la zone Sud-Ouest (région située au Sud de l’axe Sindou-Bobo-Dioulasso-Fara), le cumul pluviométrique prévu pour la même période, variera de 581 à 750 mm.

De l’avis de l’exposant, les chiffres dans toutes les trois zones, témoignent d’une pluviométrie normale à tendance déficitaire. Ce qui veut dire que le cumul pluviométrique des mois de juillet-août-septembre 2009 pourrait être conforme à la moyenne des trente dernières années. Il est aussi probable que ce cumul soit en-deçà de la moyenne des 30 dernières. C’est à juste titre que les météorologues demandent à la population burkinabè d’adopter certains comportements en vue d’éviter ou d’atténuer certains désagréments éventuels.

Les conseils pratiques donnés par la technicienne, Judith Sanfo, concernent les différents secteurs socioéconomiques : agriculture, élevage, santé, environnement, industrie, etc. (voir encadré).
A entendre les responsables de la Direction générale de l’aviation civile et de la météorologie (DGAM), ces différents conseils ont été élaborés en complicité avec les acteurs de tous les domaines concernés. Les conférenciers reconnaissent que les prévisions météorologiques peuvent avoir des imperfections à l’instar de toute œuvre humaine.
Toutefois, ils demandent aux populations de suivre les conseils établis sur la base d’études approfondies.

Selon le directeur général de la DGACM, Moumouni Diéguemdé, "la nature n’a pas encore été totalement domptée, mais mieux vaut prévenir que guérir". De son côté, le directeur de la météorologie, Ali Jacques Garané, est également d’avis qu’il est bon d’avoir les informations à temps pour prendre des précautions au moment idéal.
Au nombre des mesures palliatives, "le programme Saaga (pluies provoquées par ensemencement des nuages) pourrait intervenir", ont soutenu les conférenciers.

La prévision saisonnière est faite sur la pluviométrie cumulée des mois de juillet-août-septembre durant lesquels est généralement enregistré plus de 80% de la pluviométrie de la saison.
Cette prévision est élaborée par des experts de 17 services météorologiques et hydrologiques nationaux de la sous-région sous l’égide du Centre africain pour les applications de la météorologie au développement (ACMAD), de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), de Météo France, du service météorologique britannique (UKMO), de l’Institut de recherche internationale(IRI).

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)


Conseils pratiques aux différents secteurs socioéconomiques en rapport avec la prévision saisonnière JAS 2009

1. Agriculture
- privilégier les champs de bas-fonds ;
- sur les champs de plateau, ne semer que des variétés très résistantes au déficit en eau ;
- choisir des méthodes d’aménagement des champs qui favorisent la conservation des eaux (buttage…) ;
- choisir des variétés culturales à cycle court et résistantes au déficit en eau ;
- planifier un démarrage précoce des activités de contre-saison ;
- planifier le recours à l’irrigation complémentaire
(d’appoint).

2. Elevage

- se préparer à la collecte précoce et au stockage de quantité importante de fourrage (avant la lignification) ;
- planifier un départ précis des troupeaux en transhumance vers des zones plus favorables ;
- éviter le gaspillage de l’eau des retenues.

3. Industrie

hydroélectricité : le stock d’eau risque de ne pas atteindre le volume optimal ; en conséquence, la production d’hydroélectricité risque d’être réduite. Il faut alors prévoir :

- une gestion rigoureuse des ressources hydriques ;
- le recours à une compensation plus importante par la production énergétique aux hydrocarbures ;
- industries utilisant beaucoup d’eau : adapter les projections de production à la prévision
saisonnière.

4. Environnement

- prévoir des plans de protection des écosystèmes humides ou sensibles au stress hydrique (déficit en eau).

5. Aménagement territorial
- tenir compte du risque de réduction des stocks d’eau utilisables dans la planification des travaux publics.

6. Secteur social/gestion des catastrophes

- en principe, il y a moins de risques d’inondation qu’en année humide, mais la prévision ne se rapportant qu’à la qualité du cumul pluviométrique des mois de juillet-août-septembre, il n’y a pas d’information sur la répartition dans l’espace et le temps (spatio-temporelle) ; de ce fait, la vigilance reste de mise ;
- se préparer à des interventions d’assistance d’urgence en cas de mauvaises récoltes ;
- se préparer à la prévention ou la gestion des conflits liés à l’occupation des espaces agropastoraux.

7. Santé
- paludisme : surveiller son incidence (disponibilité et persistance des flaques d’eau propices à la reproduction des anophèles ;
- choléra : accroître la vigilance au moment des premières pluies ;
- dysenteries/diarrhées : renforcer l’hygiène.

A.K.
Source : document de la DGACM

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