Actualités :: JOURNEE NATIONALE DE PROTESTATION : Dans la rue, contre la vie (...)

Hier matin, à l’appel de syndicats et d’associations de la société civile, des salariés burkinabè ont, une fois de plus, déserté leurs lieux de travail pour la rue où ils ont manifesté leur énième ras-le-bol contre la vie chère, la corruption, la fraude et l’impunité.

Partis de la Bourse du travail de Ouagadougou aux environs de 9h, les marcheurs-protestataires contre la vie chère ont bouclé un circuit d’environ 5 km au centre ville, scandant des slogans dénonciateurs de la corruption, de la fraude, de l’impunité, des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales, etc. Cette marche qui fut la manifestation phare de la journée nationale de protestation contre la vie chère, hier mardi 26 mai 2009, a été effectuée par plusieurs centaines de militants des 6 centrales syndicales et 16 syndicats autonomes du Burkina. Les réseaux, mouvements et associations de la société civile étaient eux aussi de la partie.

Dans la déclaration conjointement signée par toutes ces structures réunies au sein de la Coalition nationale contre la vie chère et lue par le président du mois des centrales syndicales à l’occasion du meeting qui a suivi la marche, il a été question de dénoncer l’augmentation des prix des produits céréaliers malgré la bonne saison agricole, la stagnation des prix des produits pétroliers en dépit de la baisse du prix du baril, etc. Face à cette situation, les syndicats regrettent le fait que les revenus des fonctionnaires soient "bloqués, sinon en baisse". D’autre part, et toujours à travers le message lu par El Hadj Mamadou Nama, la Coalition nationale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés, a fait le constat que la fraude et la corruption connaissent un développement dans tous les secteurs de l’économie et de vie sociale du Burkina.

L’Administration au ralenti

Au chapitre des atteintes aux libertés, la coalition a dénoncé entre autres, les "sanctions abusives" prises contre les responsables et militants du Syndicat des agents du ministère des Affaires étrangères (SAMAE) par le Conseil des ministres du 23 mai 2007, les menaces de mort contre les journalistes du mensuel "Le Reporter" et le bimensuel "L’Evènement", la répression abattue sur les étudiants, etc. La journée de protestation du 26 mai qui a tenu lieu de grève de 24 heures n’est qu’un "mouvement-test", selon El Hadj Mamadou Nama qui promet que les actions à venir seront plus dures. En raison de cette grève de 24 heures décrétée par les syndicats membres de la Coalition, plusieurs services de l’administration publique et du privé ont fonctionné au ralenti dans la journée d’hier. Au Lycée Philippe Zinda Kaboré de Ouagadougou, les salles de classe sont restées fermées toute la journée étant donné que les enseignants membres des syndicats prenant part à la journée de protestation étaient en gève.

Les élèves, à en croire leur délégué que nous avons rencontré dans l’enceinte de l’établissement en fin de matinée, ne se seraient même pas donné la peine de se présenter au lycée hier matin. Du lycée Zinda, nous avons rallié le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU/YO)pour prendre la mesure de l’incidence de la grève, étant donné que certains agents de santé membres des syndicats ont choisi de rester chez eux. Le directeur général du CHU/YO qui nous a reçu à ce sujet à indiqué que quelques agents soignants parmi ceux affiliés aux syndicats étaient effectivement en grève dans la journée d’hier. "Nous avons constaté, en faisant le tour des services à 0h, puis à 10h, que quelques services de l’hôpital étaient touchés par la grève, mais cela n’a pas eu d’incidence notable sur nos prestations", a déclaré le Dr Lassandé Bagagné, qui précise que la grève n’est suivie que par environ 20% de ses agents.

Il n’y a donc eu aucun problème au niveau des urgences médicales, a affirmé le directeur de l’hôpital qui avait d’ailleurs pris des mesures pour parer à toute éventualité. Hier, en fin d’après-midi, à la Bourse du Travail, les organisateurs de la journée nationale de protestation contre la vie chère ont fait le bilan de leur mouvement. Un bilan jugé satisfaisant par le président du mois des centrales syndicales qui se félicite de la mobilisation à Ouagadougou, et dans les autres villes du Burkina. A Banfora, précise-t-il, même le marché serait resté fermé dans la journée d’hier. A Bobo Dioulasso, Fada N’gourma, Ouahigouya, Koudoudou, etc., les travailleurs ont massivement suivi le mouvement, à en croire El Hadj Mamadou Nama. La Coalition a avancé le chiffre de 100% de suivi de la grève dans certains secteurs tels que l’éducation, et entre 60 et 90% dans d’autres.

Par Paul-Miki ROAMBA

Le Pays

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