Actualités :: Thibault Flichy, DG par intérim : "J’exhorte les travailleurs à revenir à la (...)
Le directeur général par interim, Thibault Flichy

Si après une semaine de grève pour fait de licenciement du porte-parole des délégués du personnel de TOTAL BURKINA, les stations éponymes ont repris du service depuis le lundi 4 mai 2009, le malaise social perdure. Dans l’entretien qu’il a accordé hier à trois quotidiens de la place (L’Observateur, Sidwaya et Le Pays), le directeur général par interim, Thibault Flichy, exhorte les travailleurs à "revenir à la raison" et parle des dispositions prises par la société pour le retour à la normale de ses activités.

On constate que les stations TOTAL sont rouvertes depuis lundi 4 mai. Quelle est la situation, au jour d’aujourd’hui, des activités de TOTAL ?

TOTAL BURKINA, dans le cadre de la situation qu’elle vit actuellement, a pris des dispositions pour le fonctionnement normal de ses activités. Toutes les activités suivantes fonctionnent actuellement : aviation, mines, lubrifiants, réseau de stations-service.

Concernant les cartes TOMCARD, nous avons pris les dispositions nécessaires pour faire fonctionner normalement ce service, et il doit tourner à la normale à partir de ce jeudi 7 mai.

Quelles mesures ont été prises pour l’approvisionnement des stations TOTAL ?

Nous avons mis en place un système de prise de commande, de livraison avec le personnel non gréviste. Nous n’avons pas d’inquiétude à ce sujet-là. Notre volonté de maintenir un service optimum à destination des usagers reste une priorité. Depuis la date du 4 mai, notre réseau fonctionne normalement, aucune rupture n’a été constatée.

Quelle est la situation dans les autres villes du Pays, notamment à Bobo-Dioulasso ?

De la même manière qu’à Ouaga, nous avons mis un système exceptionnel de suivi des stations de Bobo. Une personne en interne a été désignée spécialement pour le suivi des stations dans cette zone, et tout fonctionne normalement.

On vous a reproché de n’avoir pas assisté à une rencontre de conciliation organisée par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, ce que d’aucuns ont considéré comme étant un manque de considération de cette autorité de votre part. Qu’en est-il exactement ?

Nous avons vis-à-vis du ministère du Travail une très grande considération, car, depuis le début des évènements, l’ensemble de ses équipes déploie une énergie considérable pour le dénouement positif de la situation. A cet égard, nous souhaitions encore une fois les remercier.

Concernant la dernière réunion tenue entre le ministre du Travail et les délégués, nous avions, en fait, déjà rencontré le ministre dans la matinée, et la réunion à laquelle vous faites allusion concernait maintenant les délégués et le ministre.

Sur quoi ont porté vos échanges avec le ministre du Travail ?

Le ministre a souhaité nous rencontrer pour échanger sur la situation. Nous avons exposé notre vision des évènements et expliqué la genèse, illégale, du mouvement des employés. C’est avec une grande attention et un grand intérêt que le ministre s’est imprégné de ce qui se passe dans notre entreprise, et à l’issue de la rencontre, il s’est dit confiant quant à une issue positive au problème.

Il semblerait que vous auriez proposé le versement de 36 mois de salaire au porte-parole des délégués du personnel en lieu et place du licenciement sans droit.

Cette proposition qui, semble-t-il, a été évoquée lors de la réunion entre le ministre et les délégués du personnel n’émane pas de la Direction de TOTAL BURKINA. Nous considérons cependant qu’un accompagnement pour la suite du parcours professionnel du délégué licencié va dans le sens d’un esprit de conciliation et d’apaisement.

Ledit porte-parole semble remettre en cause les informations que vous aviez données lors de votre conférence de presse sur les salaires des employés de TOTAL. Que répondez-vous ?

Lors de notre conférence de presse, nous avons donné les informations suivantes :
- salaire brut mensuel moyen de nos 95 employés de nationalité burkinabé : 450 000 FCFA

A cela s’ ajoutent :
- une couverture médicale à 90% pour les employés et 70% pour les membres de leurs familles ;
- une retraite complémentaire gérée par SwissLife, une société d’assurances luxembourgeoise ;
- l’accès à l’actionnariat salarié lors des augmentations de capital, avec une décote de 20% ;
- un prêt d’aide au logement pouvant aller jusqu’à 10 millions de FCFA ;
- un prêt dépannage équivalent à 3 mois de salaire brut ;
- un prêt scolarité ;
- des frais de téléphone fixe et mobile, allant de 20 000 à 75 000 FCFA pour 40 employés, plus téléphone cellulaire ;
- le financement de véhicules pour le personnel itinérant, soit une trentaine d’employés, avec dotation de carburant (en moyenne 200 000 FCFA par mois) ;
- un prêt véhicule pouvant aller jusqu’à 10 millions de FCFA pour les non-itinérants ; Pour vous en donner une idée plus précise, sachez que le plus petit salaire dans la société, correspondant à celui des chauffeurs, est de 185 000 francs, et le plus élevé est de 1 200 000 francs.

Puisque le malaise perdure, quel message lancez-vous à l’endroit des travailleurs ?

Je voudrais tout d’abord dire ceci au personnel encore gréviste : notre société a vécu quelques jours très difficiles, mais, encore une fois, je connais les qualités professionnelles et humaines de tout un chacun et je les exhorte à revenir à la raison pour qu’ensemble nous sauvegardions notre outil de travail et, par conséquent, nos emplois.

Depuis le début des évènements, nous sommes dans une logique de sagesse et d’apaisement, et dans la ligne de cette logique, je souhaite également leur dire que si le travail reprenait rapidement, il n’y aurait pas de sanction administrative à l’égard de qui que ce soit.

A l’endroit des usagers et des clients de TOTAL BURKINA je voudrais tout d’abord présenter mes excuses pour les désagréments de services qu’ils ont subis ces derniers jours.

Merci pour leur patience et leur indulgence. TOTAL BURKINA a toujours souhaité être le plus proche de ses clients et le restera encore dans le futur.

Propos recueillis par Jean-Marie Toé Stagiaire

L’Observateur Paalga

Ouagadougou : Les habitants de Silmiougou dénoncent (...)
Burkina : Le gouvernement rejette le rapport de Human (...)
Burkina Faso : Vers l’autonomie vestimentaire des Forces (...)
Construction du pont à poutre à Banakélédaga : Le ministre (...)
SNC 2024 : L’UNFPA renforce les capacités de 50 femmes en (...)
Burkina : La pose de hénné, un business qui marche pour (...)
Lutte contre le terrorisme : « Il y a certaines (...)
Burkina / Concours de la magistrature : La maîtrise ou (...)
Bobo-Dioulasso : Un an de silence depuis la disparition (...)
Burkina/Coupures d’eau : Au quartier Sin-yiri de (...)
Burkina/Lutte contre l’insécurité : La direction générale (...)
Burkina/CHU Souro Sanou : La CNSS offre une automate de (...)
Burkina/Santé : Médecins Sans Frontières offre de nouveaux (...)
57e session de la Commission population et développement (...)
Burkina/Action sociale : L’association Go Paga devient « (...)
Bobo-Dioulasso : Les chefs coutumiers traditionnels (...)
Burkina Faso : Le secrétaire général de la CGT-B, Moussa (...)
Burkina : La Côte d’Ivoire va accompagner le retour (...)
Burkina/Enseignement supérieur : L’université Joseph (...)
Burkina : « Nous demandons à notre ministre de tutelle de (...)
La Poste Burkina Faso : « Malgré la crise sécuritaire, les (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36519


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés