Actualités :: GREVE DES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE : Contre le silence radio du (...)

Ceci est un appel de la coordination des syndicats de la Fonction publique aux travailleurs afin de faire de la grève des 12 et 13 mai 2009, un "vibrant succès".

Les 12 et 13 mai 2009, la coordination des syndicats de la Fonction publique appelle toutes les travailleuses et tous les travailleurs de ce secteur à un arrêt de travail de 48heures pour la satisfaction de sa plateforme minimale en quatre points :

1. la constatation sans condition des avancements de 2007 et 2008 avec leurs effets financiers pour l’ensemble des travailleurs de la Fonction publique ; 2. l’arrêt de la mise en œuvre du nouveau système d’évaluation des agents de la Fonction publique et le retour à l’ancien système en attendant sa relecture consensuelle ; 3. l’annulation sans condition des sanctions prises à l’encontre des travailleurs du SAMAE du SATB, du SYNAJ et du SGB ; 4. la restitution des sommes illégalement coupées pour fait de grève.

Camarades travailleuses, Camarades travailleurs,

Pourquoi avons-nous choisi d’aller en grève ? Plus de quatre mois après l’échéance fixée par le Premier ministre pour le remplissage des fiches d’évaluation, du nouveau système de notation, la question des avancements 2005-2006 et 2007-2008 n’a toujours pas été réglée au niveau des agents de la Fonction publique. Il faut rappeler qu’à la rencontre gouvernement/syndicats de 2008 concernant la régularisation des avancements de 2007 et 2008 avec leurs effets financiers, le gouvernement avait pris l’engagement de discuter de la question au cours d’une rencontre qu’il allait convoquer entre le ministère de la Fonction publique et nos organisations syndicales. Plus de cinq (5) mois après, silence radio du côté gouvernemental. Et nous attendons toujours !!!

En réalité, des préoccupations des travailleuses et des travailleurs, des problèmes sociaux qui les minent et qui vont jusqu’à clochardiser certains, le gouvernement de la IVe République n’en a cure. Ce qui le préoccupe au quotidien, c’est la mise en œuvre des instructions de la Banque mondiale et du FMI, à savoir maîtriser et réduire autant que possible la masse salariale. C’est là, la figure des Programmes d’ajustement structurels (PAS) qui ont mis à genou les économies de tous les pays qui les ont appliqués dont le Burkina Faso.

De la même façon que la privatisation de nos sociétés vitales ont réduit des millions de travailleurs à la déchéance, au chômage et à la mort, la Réforme globale de l’administration publique (RGAP) vise exactement les mêmes objectifs : liquider notre Fonction publique. L’adoption de la RGAP et sa loi n°13 du 18 avril 1998 a abouti à l’élaboration d’une grille salariale comportant un nombre inéquitable d’échelons (28 à 32 contre 11 dans l’ancienne grille). Toute chose qui nous permet d’affirmer avec aisance que le nouveau système d’évaluation n’est pas fait pour arranger le fonctionnaire. Bien au contraire, c’est pour bloquer les revenus des agents publics. Pendant ce temps, divers mécanismes sont aménagés pour des avancements automatiques des chefs et directeurs de service, présidents d’institutions, etc.

Camarades travailleuses, Camarades travailleurs ;

En jetant un regard sur le budget 2009 de l’Etat burkinabè, on note que sur un total de dépenses prévisionnelles estimées à 1 043 874 882 000 F CFA, seulement 207 397 156 000 F CFA sont consacrés aux dépenses du personnel, soit 19,86%, moins de 20% pour le traitement salarial des agents de l’Etat qui, depuis des décennies, voient leurs conditions d’existence s’empirer. Pendant ce temps, les députés, les ministres simples, délégués et autres d’Etat, les présidents d’institutions, bref, les dignitaires de la IVe République vivent dans un luxe révoltant, ignorant la vie chère qui constitue le quotidien des travailleuses et travailleurs honnêtes de notre pays. Face à cette situation de paupérisation généralisée, notre peuple dans toutes ses composantes développe des luttes multiformes pour de meilleures conditions d’existence. En réponse, le gouvernement de la IVe République choisit la voie de la répression, remettant ainsi en cause les libertés démocratiques et syndicales chèrement acquises. On peut citer entre autres :
- en mai 2006, la répression dont ont fait l’objet 105 travailleurs du ministère des Affaires étrangères suite à la manifestation publique légale et autorisée, organisée par leur syndicat, le SAMAE ;
- en 2007, 77 militants du SATB ont été affectés ou démis de leur fonction en vue de liquider le syndicat ;
- toujours en 2007, le gouvernement interdit la marche des magistrats organisés au sein du SBM ;
- de juin à septembre 2008, le gouvernement a opéré des coupures illégales et répressives de salaires pour fait de grève sur des milliers de travailleurs à des fins d’intimidation et pour les affamer ;
- on a encore en mémoire la violente répression abattue sur les militants de l’ANEB en juin 2008 suite à la lutte engagée pour de meilleures conditions d’étude et de vie. La même année, le directeur du Centre hospitalier universitaire Yalgado a fait tirer sur les internes dans l’enceinte de l’hôpital. Alors que ceux-ci ne revendiquaient que leur droit.

- enfin en février 2009, suite au mot d’ordre de grève lancé par le SYNAJ et le SGB largement suivi au plan national, le gouvernement, au lieu de se pencher sur les problèmes qui lui ont été soumis, a une fois encore choisi la voie de la répression ; Comme vous pouvez le constater, les autorités de la IVe République, théoriciennes du dialogue social, non contentes de prendre des mesures antipopulaires qui aggravent les conditions de vie des travailleurs, ont choisi la voie de la répression pour empêcher toute velléité de lutte.

Face à cette situation, la coordination des syndicats de la Fonction publique ne peut rester indifférente, inerte, car partout où il y a oppression, il y a résistance et lutte. En conséquence, les directions des syndicats qui composent ladite coordination invitent toutes les travailleuses et tous les travailleurs de la Fonction publique à faire de la grève des 12 et 13 mai un vibrant succès.

Mobilisés et unis, nous vancrons ! Seule la lutte paie !

Ont signé :

SYNATEB Tahirou TRAORE Secrétaire Général SYNATIC Justin COULIBALY Secrétaire Général

SNAID François D.MOYENGA Secrétaire Général

SYNTER Mamadou BARRO Secrétaire Général SYNTSHA Raphaël NANEMA Secrétaire Général

SAMAE Désiré B. SOME Secrétaire Général SATB Idrissa KABORE Secrétaire Général

SYTTPBHA François OUEDRAOGO Secrétaire Général

SYNTETH Laurent NACOULMA Secrétaire Général

SYNTAS Victor HIEN Secrétaire Général

SPESS Arouna LANKOANDE Secrétaire Général SYNATRAG Emmanuel SIAMBO Secrétaire Général SYNTPC Félix BONKOUNGOU Secrétaire Général

SYNAPAGER Apollinaire KABORE Secrétaire Général

FESEB P.O. Hippolyte KIEMDE Soumaïla LINGANI Secrétaire Général SYNAJ Moussa OUATTARA Secrétaire Général SGB P.O. Marou ILBOUDO Daniel WANGRAWA Secrétaire Général

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