L’école catholique de Gon-Boussougou a commémoré le 25 avril son cinquantième anniversaire sous le thème « l’éducation au service de la nation ». Messe d’action de grâce, cérémonie solennelle et réjouissances populaires ont meublé les festivités. C’était en présence du haut commissaire de la province, M. Joanny Kaboré et de Mme Sanata Congo, directrice régionale de l’enseignement de base, représentant son ministre.
Un décor qui rappelle le chair de l’Eglise catholique, une marrée humaine composée d’élèves, de ressortissants, d’anciens élèves et des populations (en uniforme pour la plupart) une ambiance sonore des grands jours.
Cette école, ouverte en octobre 1959 a donc 50 ans et cela se fête, ont jugé les pensionnaires et les anciens de cette institution scolaire. Pour ce grand évènement, toute la hiérarchie catholique conduite par l’Evêque de Manga s’est mobilisée pour la messe d’action de grâce. Au cours de l’eucharistie, l’Evêque Wenceslas Compaoré a prié pour que Dieu bénisse cette œuvre, ces produits et ses anciens produits.
A la fin de la messe, le décor se modifie et l’autel fait place à la tribune. Sept allocutions se succèderont avec une alternation de prestation culturelle et artistique. Du maire de la commune de Gon-Boussougou à la directrice régionale en charge de l’enseignement de base, représentant le ministre, en passant par les représentants des élèves, la directrice de l’école, des anciens élèves, des anciens directeurs, le curé de la paroisse, l’Evêque de Manga et le parrain, les intervenants n’ont pas tari d’éloges pour cette école. Selon l’historique relaté par l’évêque de Manga, Mgr Wenceslas Compaoré et l’adjudant chef major Edouard D. Maré, l’école catholique de Gon-Boussougou a été fondée par le Père Marcel Couturier avec comme premier directeur M. André Marie Zouré. Entre temps reversée à l’Etat, l’école catholique de Gon-Boussougou sera rétrocédée à l’Eglise en 2000. Pour l’évêque, l’école catholique contribue à assurer le partenariat de l’Eglise avec l’Etat dans le domaine de l’éducation. Cette contribution, selon la directrice régionale de l’enseignement de base, Mme Santa Sawadogo est bien perçue par les autorités burkinabé, ce qui justifie le geste en matériel et fournitures scolaires offerts par la première responsable du département ministériel.
Tu t’appelleras désormais Ecole Saint Antoine de Padou de Gon-Boussougou.
A cinquante ans, l’école catholique de Gon-Boussougou vient d’être rebaptisé par l’évêque de Manga. Elle porte désormais l’appellation de Saint Antoine de Padou. Ce nom rappelle les capucins initiateurs de la création de la paroisse de Gon-Boussougou et membres de la confrérie de Saint Antoine de Padou. Au nombre des handicaps rencontrés par cette école, la construction d’une clôture a fait l’objet d’une interpellation par la directrice, Sœur Juliette Yaknaba. Pour sa part, le parrain, lui, a invité les anciens élèves à parrainer chacun un pensionnaire indigent de l’école afin d’assurer une scolarisation réussie des hommes de demain. M. Maré a également lancé l’idée de la création d’une amicale des anciens élèves de l’école afin de rester à l’écoute des préoccupations de cette dernière. Une remise de distinction aux anciens maîtres et une plantation d’arbres ont mis fin à la célébration du jubilé d’or de l’Ecole Saint Antoine de Padou de Gon-Boussougou.
Zackaria BAKOUAN
Sidwaya
