Actualités :: Grève à Total Burkina : Le malheur des uns …

De 24 heures, la grève des agents de la Société Total Burkina qui revendiquent la réintégration de Yacouba Ouédraogo, un des délégués du personnel, licencié, est devenue une grève illimitée. Depuis le vendredi 24 avril 2009 donc la quasi-totalité des stations Total est fermée. Et après 48 heures de négociations sous la houlette de la direction régionale du travail, les protagonistes n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente. Un tour effectué dans les autres stations montre sans ambiguïté que celles-ci se frottent les mains.

Hier 28 avril 2009 encore, comme d’ailleurs depuis 5 jours, les clients des stations Total ont été obligés de se ravitailler en carburant dans les autres stations comme Pétrofa, Shell, Excel, Tamoil et même dans les petites pompes. Depuis donc que le personnel de Total est en grève pour raison de licenciement du porte-parole de leurs délégués, les stations de la société se sont progressivement fermées.

Dans les autres par contre il faut faire le pied de grue pour avoir le précieux liquide. Les clients qui à moto, qui avec des bidons font la queue pour se faire servir. On peut donc aisément imaginer la galère de Madi Sawadogo qui, tout suant, attend patiemment son tour pour être servi à la station Shell située au côté est de Rood Woko. « Je viens de Boulmiougou comme ça, dit-il.

Dans toutes les stations parcourues il n’y a pas de mélange. Cette grève a des conséquences pour nous les citoyens parce que nous sommes pris en otage. S’il faut quitter Boulmiougou pour avoir de l’essence au centre-ville, nous perdons en temps et en carburant ». Cette fermeture est donc un désagrément que vivent, malgré eux, les clients, mais qui à l’exemple de Madi Sawadogo expriment leur désolation du fait que le problème est arrivé à un licenciement.

Les agents de Total Burkina sont dans la rue, les stations sont fermées. Et pour les autres, à quelque chose malheur est bon. Des clients arrivent sans discontinuer toute la journée à tel point que parfois il y a rupture de stock ; c’est alors de bonnes affaires que font les autres sociétés de station. Serges Tapsoba, responsable d’une station Pétrofa, affirme qu’il est évident que leurs chiffres d’affaires sont à la hausse. « La fermeture a entraîné l’augmentation de nos clients.

Du même coup nous faisons une entrée d’argent plus élevée ces temps-ci. Les grandes quantités que nous commandons finissent les mêmes jours », a-t-il confié. Il déplore cependant la situation et pense qu’elle aurait pu être résolue par la négociation et le dialogue, car, dit-il, cet arrêt de travail fait perdre des centaines de millions à la société Total Burkina. Concernant le soutien éventuel du personnel de Pétrofa à leurs collègues de Total, Serges Tapsoba dit toute la disponibilité du personnel, mais à la seule condition que la direction de Pétrofa veuille accompagner le personnel de Total.

Dans tous les cas, c’est une situation qui a urgemment besoin de solutions, car ne profitant ni aux clients, ni aux grévistes, ni à leurs employeurs. Et dans ce sens, la direction du travail tente depuis hier une réconciliation entre les deux parties. Mais pendant que les uns proposent la reprise du travail pour envisager des discussions sur la plate-forme revendicative, les autres exigent la réintégration du délégué licencié avant que la grève soit levée.

Selon El hadj Saïdou Dabo, rencontré à la Bourse du travail avec un nombre considérable de ses collègues grévistes, le mouvement, qui est suivi à près de 100%, continuera jusqu’à ce que le délégué Yacouba Ouédraogo soit réintégré. Ils ont rencontré hier dans la soirée, la presse, et nous y reviendrons dans notre édition de demain.

Jean-Marie Toé (Collaborateur)

L’Observateur Paalga

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