Actualités :: Fermeture des stations-service Total à Ouagadougou : Parcours du combattant (...)

Les clients (fidèles ou occasionnels) des produits Total ont constaté depuis un certain temps que les boutiques et stations-service de la société d’hydrocarbures sont fermées à Ouagadougou. Les effets collatéraux sont visibles.

Se procurer de l’essence, du gazoil ou autres hydrocarbures n’était pas chose aisée hier, lundi 27 avril 2009, à Ouagadougou. La raison est que certaines stations, notamment celles de la société Total n’étaient pas fonctionnelles.
Longues files de véhicules et d’engins à deux roues, plaintes des clients, dans les stations où on pouvait espérer avoir du carburant, le spectacle était assez inhabituel.

Bidon de quatre litres en main, assis sur sa moto, Eric Kaboré attend impatiemment son tour d’être servi en essence "Super 91", devenue pour la circonstance, un liquide précieux. En effet, à l’instar de monsieur Kaboré, beaucoup de personnes dans la file d’attente ont été obligées de parcourir de longues distances assez considérables pour avoir le "jus".
"Depuis 10 heures (ndl : nous l’avons rencontré à 13 h), je suis en train de passer de station-service en station-service sans pouvoir avoir de l’essence. C’est très très dur aujourd’hui" , se plaint, Eric Kaboré.
Selon les informations recueillies auprès des clients, toutes les stations Total de la ville de Ouagadougou sont fermées. Un tour dans les artères de la ville nous a permis d’avoir la confirmation de cette assertion.

En vue d’avoir des informations auprès des responsables de Total Burkina sur les raisons d’une telle décision de fermer les boutiques et les pompes à essence, nous nous sommes rendus au siège de la société. Là-bas, c’était le silence total. Pas un agent, encore moins un responsable pour nous fournir des informations. Il en a été de même dans les stations-service fermées.

Pendant ce temps, les rumeurs les plus folles font état d’un arrêt de travail des agents de Total dû au licenciement abusif d’un des leurs. Les mêmes rumeurs avancent que l’arrêt de travail du personnel de Total va s’étendre encore sur trois jours. Certaines personnes soutiennent également que par solidarité, d’autres sociétés de vente d’hydrocarbures se sont mises dans la danse.

Sur ce point, Bernard Bado, gérant à Shell Burkina, dément : "Nous ne sommes pas en train de soutenir qui que ce soi. Notre arrêt de travail est dû à une rupture de carburant suite à la grande affluence. Dès que le carburant est là, nous reprenons du service", a-t-il précisé.
Pour se mettre à l’abri de tout désagrément, les Ouagalais prévenus se ravitaillent en "jus".

La solution est de faire le plein de son engin. Certains usagers comme M. Kaboré vont même plus loin en remplissant des bidons pour faire des provisions d’essence.
La fermeture des stations Total est ressentie partout, mais à des degrés divers. Pour Julien Ouédraogo, par exemple, cette interruption a un impact sur son entreprise, à lui. "Nous sommes bloqués dans la mesure où nous fonctionnons dans notre société avec les cartes magnétiques Tomcard. Ne pouvant pas aller dans une autre station avec ces cartes, nous sommes obligés de voter un autre budget pour pouvoir ravitailler nos véhicules" , a déploré M. Ouédraogo.

Pour sa part, Irène Yaméogo, qui n’avait que des bons d’essence Total, ne sait plus par où mettre la tête. "Déprogrammée" (selon ses propres termes), mademoiselle Yaméogo envisage s’endetter pour assurer son carburant durant le temps de la "grève des agents de Total".
Nonobstant les désagréments causés à leur encontre, des clients de Total sont compréhensifs.

"Nous supportons les agents de Total pour leur lutte qui , du reste, est légale, si tant est que leur combat vise à soutenir leur collègue abusivement licencié", martèle Julien Ouédraogo. Ce même point de vue est partagé par Eric Kaboré pour qui, si cette fermeture des stations-service Total peut permettre d’améliorer une situation, elle est tolérable. Mais tout en marquant leur solidarité ou leur sympathie vis-à-vis des travailleurs de Total, les clients dans leur ensemble souhaitent néanmoins que la situation soit corrigée le plus rapidement possible afin de permettre à chacun de vaquer aisément à ses occupations.

Alban KINI (alban_kini@yahoo.fr)

Sidwaya

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