Actualités :: Total Burkina : Un licenciement qui fait désordre

La menace de licenciement qui pesait sur les délégués du personnel de Total Burkina a été mise à exécution. Suite à un sit-in le 27 mars 2009, le porte-parole des délégués du personnel, Yacouba Ouédraogo, a été licencié le jeudi 23 avril dernier. Pour manifester son indignation, le personnel a observé, le vendredi 24 avril, un autre sit-in à la Bourse du travail.

Dans un communiqué paru dans notre livraison du jeudi 16 avril 2009 titré "Total Burkina. Les délégués du personnel menacés de licenciement", le bureau du personnel portait à la connaissance de l’opinion publique la situation qui prévaut entre eux et leurs employeurs. Dans ledit communiqué, il soulignerait qu’après avoir déposé sa plate-forme revendicative le 26 mai 2008, portant sur l’adoption d’une nouvelle grille salariale et l’établissement d’un accord d’entreprise, la direction de Total Burkina était restée muette. Un an après, soit le 27 mars 2008, ils ont décidé donc de se faire entendre par un sit-in de 5 heures (de 7 h à 12 h). C’est suite à cet arrêt de travail qu’ils disaient être menacés de licenciement.

Cette menace, le bureau, dans le communiqué, l’a qualifiée de "mesures d’intimidation et de répression, antitravailleurs, dont le seul but est de ne pas résourdre les problèmes des travailleurs". Les choses étaient donc entendues ou même comprises d’oreilles différentes puisque le jeudi 23 avril 2009, le porte-parole des délégués du personnel, Yacouba Ouédraogo, s’est vu licencié. Et comme il nous l’explique ici lui-même, les choses sont allées très vite à partir du 22 avril dernier, date de l’arrivée du Président du conseil d’administration (PCA) de la société, Stanislas Mitteelman, de Paris.

"Depuis notre sit-in, dit-il, la direction de Total Burkina a déposé auprès de la Direction régionale du travail, une demande d’autorisation de licenciement des délégués du personnel, autorisation qu’elle dit avoir eue. Entre-temps, nous sommes allés en conciliation, mais cette conciliation a été annulée suite à l’absence du DG de Total Burkina qui était hors du pays. Quand le PCA est arrivé, il a fait un certain nombre de rencontres dont celle avec le personnel. Il m’a demandé de démissionner ou je serai licencié. Suite au refus du personnel, j’ai donc été licencié parce qu’il prétend que le sit-in était illégal".

C’est donc là les raisons qui sous-tendent cet autre sit-in du vendredi 24 avril 2009 à la Bourse du Travail. Cette manifestation de 24 heures a également été suivie à Bobo-Dioulasso, selon les manifestants. Une source proche du Syndicat des gérants des stations affirme que ceux-ci sont en grève de fait, vu l’indisponibilité des agents de Total. El Hadj Seïdou Dabo, autre délégué du personnel, s’en explique : "Après avoir appris la décision, nous avons été indignés parce qu’elle est discriminatoire. Nous sommes (les délégués du personnel) 3 titulaires et 3 suppléants, et le mouvement a été suivi par l’ensemble du personnel.

Nous avons donc décidé de faire un mouvement de protestation pour exiger la réintégration sans condition du porte-parole et l’examen sérieux de notre plate-forme revendicative". Il a lancé aussi un appel aux autorités du pays pour qu’elles interviennent, puisque, ajoute-t-il, "Le PCA nous répétait chaque fois qu’il a le soutien des autorités de ce pays". Le personnel réitère néanmoins sa détermination à poursuivre sa lutte de "façon intelligente" pour signifier à la direction "que la question ne se résout pas de cette façon". Aux dernières nouvelles, la Direction régionale du travail les a conviés le même jour vers 17h pour un dialogue en vue de trouver un consensus. Mais la direction de Total Burkina ne s’y serait pas rendue. La rencontre serait par conséquent reportée au lundi 27 avril à 9h.

Jean-Marie Toé (Collaborateur)

L’Observateur Paalga

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