Actualités :: Au coin du palais : La vengeance conduit un agriculteur à la (...)

T.M., agriculteur dans le village de Larma, situé à quelques encablures de Bobo-Dioulasso, a comparu devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso le 6 avril 2009 pour des coups et blessures volontaires sur la personne de M.D., un jeune berger. Les faits remontent au 14 février 2009 alors que pour la nième fois, la victime, M.D. faisait traverser le champ de T.M. par ses animaux. La bagarre qui s’est engagée entre les deux hommes a vite tourné à l’avantage de T.M. qui a sérieusement tabassé M.D. au point de le mettre dans l’incapacité temporaire de travail (ITT) de 21 jours.

Au tribunal, T.M. a expliqué aux juges que son champ a été traversé quatre fois par M.D. et ses animaux, alors que le chef du village aurait attiré l’attention de ce dernier sur les risques de bagarre qui pouvaient en résulter. C’est ainsi que le 14 février 2009, la situation a dégénéré entre les deux hommes avec les conséquences qui s’en sont suivies. Quant à M.D., il a nié avoir traversé à maintes reprises le champ de T.M. pendant que son avocat a soutenu que l’arme utilisée était tranchante “au regard de la nature des blessures occasionnées”. Pourtant, T.M. persiste et signe pour dire que c’est avec un bâton qu’il a frappé le jeune berger. Le ministère public a estimé que même si la provocation était avérée, la riposte a été disproportionnée.

Il a fait savoir à T.M. que : “le temps de la vengeance personnelle est révolu” tout en reconnaissant qu’il est un “délinquant primaire”. Aussi a-t-il requis contre lui une peine d’emprisonnement de 12 mois assortie de sursis. Le tribunal, a pour sa part, conseillé au prévenu de faire un constat des dégâts si une telle situation se répétait et de se référer désormais aux autorités compétentes pour gérer de tels différends. L’affaire a été mise en délibéré pour le 14 avril prochain.


Un délinquant qui laisse le procureur sans voix

Pour avoir volé un sac à main à la gare routière de Bobo-Dioulasso, sise au secteur n°9 (Accart-ville), A.O. a failli être victime de la vindicte populaire. Sauvé par la police municipale qui n’était pas loin, A.O. soutient à la barre que le sac en question a été déposé auprès de lui par une jeune fille. Quelque 30 minutes plus tard, c’est une dame qui se serait présentée pour le prendre. Il aurait refusé, mais les cris de cette dernière ont alerté le voisinage et la foule lui est tombée dessus à bras raccourcis. Cette version n’a pas convaincu les juges, le procureur notamment. Celui-ci lui a rappelé qu’à la police, il avait reconnu les faits avant de changer de version dans son bureau en soutenant que c’est un de ses amis qui lui avait confié ledit sac à main. “Laquelle de ces trois versions devons-nous retenir”, lui a-t-il demandé ? Cette variation des propos du prévenu a tellement surpris le procureur qu’il n’a pas formulé de réquisition à son encontre, surtout que le prévenu a soutenu n’avoir jamais été condamné alors que le registre de la maison d’arrêt prouve le contraire. Le tribunal qui a reconnu A.O. coupable des faits qui lui sont reprochés lui a infligé une peine de prison ferme d’une année.


Jaloux et violent à la fois

A.B. a répondu des faits de dégradation volontaire de biens appartenant à sa copine A.T., par ailleurs mère de leur enfant. Le 22 mars 2009, il a jeté son dévolu sur le cyclomoteur de marque Yamaha de cette dernière en la démolissant avant d’y mettre le feu. Devant les juges, il a reconnu avoir agi sous l’effet de la colère parce que sa compagne le trompait avec un Blanc, mais surtout parce qu’elle l’avait humilié en public trois jours avant l’incident. “Ce jour, a-t-il soutenu à la barre, elle m’a laissé en rade à la station service parce que je n’avais que 500 F CFA pour mettre du carburant dans son cyclomoteur avec lequel on était sorti”. C’est ainsi qu’il a ourdi un plan le 22 mars dernier pour lui faire payer cette “foutaise”. Voici les faits : A.B. appelle A.T. au téléphone et lui demande de venir chez lui à la maison parce qu’il est malade.

A.T. se déplace, mais lui donne rendez-vous à quelques centaines de mètres de chez lui. Il s’y rend le premier, mais ne la voyant pas arriver, il rentre. Une fois sur place, A.T. l’appelle et lui demande de revenir au lieu convenu pour leur rendez-vous. A.B. arrive et s’en suit une altercation verbale au cours de laquelle A.B. confisque la clé du cyclomoteur en caressant le secret espoir que A.T. le rejoigne enfin. Elle ne le fait pas et pousse son engin pour le ramener chez elle. Ne la voyant pas venir, A.B. revient sur ses pas et constate qu’elle est en train de partir avec l’engin. Il la poursuit et la jeune fille laisse tomber le cyclomoteur. A.B. le fracasse à l’aide de divers objets et y met le feu. C’est donc un engin totalement calciné que la victime et ses parents découvriront une fois sur place. Le ministère public a fait comprendre au prévenu qu’il n’avait aucun droit sur la victime même s’ils ont eu un enfant ensemble et que sa colère est “très dangereuse, criminelle”.

Selon lui, cette colère aurait pu déboucher sur un crime passionnel si A.B. avait eu A.T. entre ses mains le jour du drame. Une colère que la victime a vite fait de pardonner à la barre en soutenant : “Je l’aime toujours et je suis prête à me remettre avec lui”. Le ministère public a requis contre A.B. une peine de 36 mois avec sursis “à cause de cet enfant innocent”. Quant au tribunal, il l’a condamné à une peine de 12 mois assortie de sursis avec cet avertissement : “Arrêtez de vivre sur le dos de vos parents et assumez-vous”.

Rassemblés par Urbain KABORE (mannogo@yahoo.fr)

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