Au Burkina Faso, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose a été célébrée à Ouahigouya le 24 mars 2009 sous le thème : “Je stoppe la tuberculose, tu peux aussi stopper la tuberculose. Rejoins-nous.” Ce thème est soutenu par le slogan : “Je m’engage. Halte à la tuberculose”.
La TB pour dire tuberculose. Elle est une maladie guérissable. Au Burkina, son traitement est gratuit. Cependant, elle continue de causer des décès. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à plus de 16 000 nouveaux cas de tuberculose, la forme la plus contagieuse, par an, au Burkina. Le taux de décès des cas dans le pays des hommes intègres est de 12%. Cela est dû au recours tardif aux services de santé par les patients. Le microbe responsable de cette pathologie s’appelle bacille de Koch.
Il a été découvert par un chercheur allemand, Robert Koch, le 24 mars 1882. Chaque année et à cette date, le monde entier commémore la Journée mondiale de la TB. Depuis 1995, le Burkina profite de cette journée pour accentuer les messages contre ce fléau. Pour l’édition 2009, c’est la cité de Naaba Kango (Ouahigouya) qui a accueilli les activités commémoratives. Les autorités du ministère de la Santé, les partenaires comme l’OMS, l’ONUSIDA ont depuis Ouahigouya, lancé un appel à stopper la TB. Et pour ce faire, le thème choisi est “Je stoppe la tuberculose. Tu peux aussi stopper la tuberculose. Rejoins-nous”. Ce thème est soutenu par le slogan : “Je m’engage. Halte à la tuberculose !”. Selon le ministre de la Santé, Seydou Bouda, le thème est un véritable appel à l’action. Il cible particulièrement, les malades, les agents de santé, les enseignants, les scientifiques et les communautés.
Ainsi, les malades doivent participer activement à leur traitement et prendre correctement tous leurs médicaments. Les élèves doivent recevoir les informations sur la tuberculose de la part de leurs enseignants afin d’aider à la sensibilisation. “Chacun de nous peut contribuer à stopper la tuberculose. C’est uniquement au prix de toutes les actions individuelles que l’on peut espérer réduire de moitié d’ici à 2015, la prévalence et le nombre de décès dus à la tuberculose”, a précisé le ministre Bouda. Pour l’instant, la T.B frappe la population active de 25 à 49 ans. Selon Mme le représentant de l’OMS au Burkin,a Djamila Cabral qui a livré le message du directeur de la région OMS Afrique, plus de 1,3 millions de cas ont été notifiés en 2007 contre 1,1 million en 2005. Elle a invité les pays à mettre en œuvre la stratégie “Halte à la tuberculose”.
En matière de TB, la détection et le traitement efficace et précoce des cas constituent des éléments-clés de la lutte. D’où l’un appel lancé aux personnes qui toussent pendant plus de deux semaines, de recourir très vite à un centre de santé. Les examens et le traitement sont gratuits. Il existe plus de 70 centres de diagnostic et de traitement au Burkina. Les activités de lutte contre la TB sont soutenues par un budget annuel de 198 millions de F CFA, a indiqué le ministre Bouda. L’appui des partenaires a permis au Programme national de lutte antituberberculose d’enregistrer un taux de succès dans le traitement des patients qui est passé de 65% en 2003 à 72,2% en 2007. Ces résultats sont dus aussi aux efforts des associations. A Ouahigouya, il existe une association des malades et anciens malades de la tuberculose.
Les efforts de celle-ci ont été félicités par Mme le gouverneur de la région du Nord, Viviane Yolande Compaoré. L’association dit-elle, amène les nouveaux malades à accepter le traitement. Elle les encourage également à une bonne observance du traitement. Pour encourager l’excellence, des prix allant de 150 à 250 mille francs ont été remis francs aux meilleurs districts et à la meilleure association. Les districts de Bogodogo (150 000), de Sebba (200 000) de Sig-Noghin (250 000) et l’association Espoir et vie de Bobo-Dioulasso (150 000) ont été les lauréats, de l’édition 2009 de de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose.
Boureima SANGA
Sidwaya
