Actualités :: ASSISES CRIMINELLES DE GAOUA : Le prêtre violeur condamné à 5 ans (...)

Il se tient du 16 au 26 mars 2009 au tribunal de grande instance de Gaoua et sous l’autorité de la Cour d’appel de Bobo des assises criminelles. Au total 52 divers crimes. Il figure parmi eux des auteurs de crime de sang dont un dossier qui retient particulièrement l’attention du public gaoualais : celui de la jeune fille qui avait été décapitée par son concubin au secteur 1 de Gaoua. Quant au prêtre accusé de viol d’une fillette, il a été condamné a 5 ans de prison.

La chambre criminelle siégeant à Gaoua du 16 au 26 mars a statué sur le sort du prêtre Brice Dabiré. La chambre lui a infligé la peine de 5 ans ferme. Ce dernier est accusé de viol sur une fille à Diébougou. Le verdict a été porté à la connaissance de l’assistance le 17 mars aux environs de 18 h. C’était après un huis clos demandé par le procureur général en raison de l’âge de la victime. Le fait que le problème porte atteinte aux moeurs a milité également en faveur de ce huis clos.

Ce ne fut pourtant pas l’avis de maître Michel Traoré qui défendait le dossier. Pour lui, l’âge de la victime sur lequel d’ailleurs la Cour a longuement débattu dépasse les 16 ans que l’on lui attribue. Il s’est basé sur des déclarations du père qui aurait laissé entendre entre-temps que sa fille avait été baptisée en 1991. En plus des 5 ans, le condamné doit verser 56 300 francs de dommages et intérêts à la victime. La requête du procureur général demandant un huis clos pour l’audience de la jeune fille avait été acceptée par la Cour. Sur-le-champ, le public a été prié d’évacuer la salle qui était archicomble.

Les premières condamnations sont donc tombées. Les jugements dont les verdicts sont connus sont ceux de 21 accusés d’homicide et de recel de cadavre. La majorité d’entre eux ont écopé de condamnations avec sursis. 5 personnes ont été relaxées. L’auteur principal a écopé de 10 ans avec sursis. 8 accusés étaient absents parce que décédés. Une femme accusée également d’avoir jeté son bébé dans un puits perdu a pour sa part été condamnée à 5 ans assortis de sursis. Pour ces assises qui relèvent de la Cour d’appel de Bobo, au total 24 dossiers seront évacués pendant les 11 jours de procès avec dans le box 52 accusés de crimes divers. Il y a parmi eux des cas d’homicide volontaire ou involontaire, des cas de recel de cadavres, de viol, de détournement de mineurs, de vol à mains armées, etc.

La cérémonie d’ouverture a été faite en présence d’un parterre de magistrats et d’avocats et des autorités régionales dont le 1er responsable de la région, le gouverneur Komyaba Pascal Sawadogo. Les procédures avant le début des procès à proprement parler ont consisté en la lecture des décrets fixant le calendrier des audiences, déterminant la liste des jurés et du décret nommant les magistrats, greffiers qui vont se charger des procès. Il y a eu en outre le mot d’ouverture du président de ces assises, Dofini Ouarayo. Pour lui, c’est après deux tentatives sans succès que se tiennent finalement ces assises. Et cela, grâce au concours de tous, à commencer par les autorités, car, a-t-il fait savoir, la tenue de telles assises requiert des moyens importants. C’est d’ailleurs une des raisons qui fait qu’elles ne sont pas régulièrement assurées comme on l’aurait souhaité.

Toujours à propos de cette irrégularité, il a signifié que "la procédure criminelle est très formaliste". Pour chaque jugement, il y a un président, 2 conseillers (des magistrats) et 4 jurés ; avec évidemment des avocats commis d’office pour chaque accusé. Les jurés sont, quant à eux, des civils choisis parmi les citoyens jouissant d’une certaine qualité morale. Ils étaient au nombre de 40, choisis aux quatre coins de la région par les hauts- commissaires et dont le choix a finalement été entériné par le ministre de la Justice. Il a fallu procéder par un tirage au sort pour déterminer 4 jurés et 2 suppléants. Ces magistrats de circonstance sont tenus de participer aux délibérations des jugements après le suivi des débats contradictoires. Au nombre des dossiers figurent ceux de Brice Dabiré accusé de viol sur une fille à Diébougou, et du jeune homme qui avait été accusé du meurtre de sa copine décapitée au secteur 1 de Gaoua.

H S K

Le Pays

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