Actualités :: ENTREPRENEURS DE CHANTIERS DU PDDEB : De la revendication à la (...)

Dans notre édition du lundi 23 février 2009, nous faisions cas du mécontentement d’une centaine d’entrepreneurs ayant exécuté des chantiers du Programme décennal de développement de l’enseignement de base (PDDEB). Ils s’étaient insurgés contre l’Agence Faso Baara et les autorités en charge de l’enseignement au primaire du fait de la non exonération des matériaux de construction et du non paiement de décomptes.

Le vendredi 27 février 2009 à Ouagadougou, la première responsable du département ministériel, Marie Odile BonKoungou, assistée de Adélaïde Naré, Conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances, s’est ouverte à ces entrepreneurs revendicateurs pour comprendre leurs préoccupations.

La Bourse du travail de Ouagadougou avait servi le 21 février 2009 de cadre de rencontre des entrepreneurs se disant floués dans leurs droits dans l’exécution des chantiers du programme décennal de développement de l’enseignement de base (PDDEB) pour la période 2003-2004. Nous y avions fait un tour pour comprendre les revendications de ceux-ci portant sur la non exonération des matériaux de construction, le non paiement de décomptes, la réattribution de certains chantiers à d’autres entrepreneurs... "C’est suite à des articles avec des tournures insoupçonnées dans les journaux que j’ai décidé de vous écouter pour comprendre. Je suis surprise..." a laissé entendre d’entrée de jeu le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Marie Odile Bonkoungou, le vendredi 27 février 2009 dans les locaux du ministère, lors de la rencontre d’échanges avec les entrepreneurs.

Elle a regretté que son département n’ait jamais été , selon elle, saisi par les entrepreneurs en ce qui concerne ce dossier même si des démarches ont été entreprises en vue de résoudre spécifiquement le casse-tête que représentent ces chantiers 2003-2004 du PDDEB. Le ministre Bonkoungou signifie à ses interlocuteurs qu’elle a fait l’option du dialogue pour ne pas trop traîner avec ce dossier "brûlant". Le président du comité de crise mis en place par les entrepreneurs, Hamadou Winna prend alors la parole sur un ton serein : "Nous saluons la promptitude avec laquelle vous avez réagi. Nous souhaitons que vous vous investissiez pour défendre notre cause..." Il a ensuite fait la genèse de rencontres infructueuses émaillées de promesses multiples.

Une mauvaise compréhension des textes ?

Tour à tour des entrepreneurs émettront des supplications afin que leur dossier soit examiné au plus tôt surtout que des risques de prescription de marchés existent. Le ton n’était plus à la revendication comme à la Bourse du travail mais bien au contraire à la négociation. "Ventre creux n’a point d’oreille" a même lâché un entrepreneur désemparé, tout comme d’autres qui auraient beaucoup perdu dans cette affaire. Ils seraient pour la plupart redevables à des banques qui ne sont plus prêts à leur consentir des prêts. Un recours aux caisses populaires est envisagé mais là aussi le ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation (MEBA) devra faire preuve de compréhension, a-t-on souhaité.

Aujourd’hui, tous demandent en outre au MEBA de trouver des mesures de compensation financière. Les textes règlementant l’exonération des taxes (TVA et douanes) ont été parcoururs séance tenante et presque tous les entrepreneurs ne semblaient pas les avoir bien compris. Un entrepreneur, à savoir Idrissa Ouédraogo de l’entreprise ECOPS, tente contre toute attente de revenir à la charge : " Arrêtons d’étaler nos misères. L’Agence Faso Baara n’a pas fait son travail..." dit-il avant d’être suivi par d’autres se reférant aux textes.

Présente à la rencontre, Adelaïde Naré, conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances, a décortiqué les nouvelles dispositions fiscales en vigueur depuis 1998 : "Je suis navrée si des gens ont mal compris les textes. On est entre adultes et il faut préciser clairement les choses..." a-t-elle dit face à des interlocuteurs quelque peu médusés. Mathieu Kaboré, chef de projet à Faso Baara, est revenu sur les démarches de cette agence et a signifié qu’elle n’a aucun décompte à régler. Des réajustements, a-t-il reconnu, ont eu lieu chez certains entrepreneurs pour des cas de trop-perçus. Toute chose qui ne serait pas du goût de ces derniers.

Avant de quitter les lieux de la rencontre, le ministre Marie Odile Bonkoungou a relevé qu’elle n’était pas contente de l’attitude des entrepreneurs à travers les journaux : "En profane, j’ai vu que l’exécution des chantiers serait difficile mais il faut éviter de culpabiliser les autorités. C’est vous qui avez cherché vos problèmes ..." Elle a pris l’engagement d’examiner profondément la situation après les échanges et souhaité que les uns et les autres lui fassent l’état des factures impayées afin de pouvoir envisager une sortie de crise.

Par Philippe BAMA

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