Actualités :: Au coin du palais : Une affaire ténébreuse de vol de tissus

Evariste Kamboulé, Séraphin Somé, Fidèle Sanou, Salif Tiemtoré et Abdoul Karim Ouattara étaient à la barre du tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, le vendredi 10 janvier, pour répondre des faits qui leur sont reprochés. Les uns sont accusés de recel, tandis qu’il est reproché aux autres d’avoir frauduleusement soustrait, en décembre 2008 au préjudice de Karim Naim, un Libanais, d’importantes quantités de tissus dont la valeur est estimée par la victime à 15 millions de F CFA.

De la relation des faits par le président du tribunal, il est ressorti que les éléments multirécidivistes en fuite actuellement, ont profité d’une défaillance de fermeture d’un entrepôt de la Chambre de commerce, pour soustraire des rouleaux de tissus pantalon et de bazin qu’ils ont tenté d’écouler ensuite par des intermédiaires. A l’exception de karim Ouattara dont les révélations à la gendarmerie cachent mal ses accointances avec les fuyards, les autres prévenus devaient répondre des faits de recel. Du reste, c’est par lui que les gendarmes vont mettre la main sur les autres prévenus. Parmi eux, Fidèle Sanou.

Celui-ci aurait reçu 20 pièces de bazin d’un certain Siaka en provenance du Mali. Les 20 pièces sont vendues à vil prix (300 000 F CFA). L’acheteur verse une avance de 150 000 F CFA. Le reliquat, il n’en parle plus. Fidèle qui connaît l’origine douteuse des tissus préfère ne pas faire du bruit jusqu’à son arrestation par la gendarmerie. Evariste Kamboulé, lui aussi pris en possession d’un rouleau de tissu confie au tribunal l’avoir acheté à 5 000F auprès de Salif Tiemtoré qui, dans la foulée, revient sur ses déclarations à la gendarmerie. A l’audience, Evariste et Salif vont être relaxés au bénéfice du doute. Pour ce qui est de Fidèle Sanou, le président du tribunal fait remarquer “qu’il n’ y a qu’une vérité, mais le mensonge est multiple ”. Pour sa part, le ministère public a requis contre les trois autres, leur maintien dans les liens de la prévention et une condamnation de 3 mois avec sursis


Des “Islamistes” de Sokouraba à la barre

Les habitants de Sokouraba, dans la province du Kénédougou, réputés à cause de leur fanatisme religieux, sont opposés à tout modernisme, d’où leur farouche résistance aux campagnes de vaccination. Mais cette fois, ils l’ont appris à leurs dépens ! Le 30 décembre 2008, une équipe de vaccination envoyée dans ce village pour conduire la campagne de vaccination contre la fièvre jaune a été séquestrée, puis chassée par les populations. Même quand par la suite les forces de l’ordre ont accompagné l’équipe médicale, il a fallu sortir les muscles pour plaquer les gens au sol, afin de pouvoir leur administrer le vaccin. Les principaux meneurs de cette contestation, à savoir Abdoulaye Ouédraogo, Abdoulaye Maïga, Abdoulaye Bengali, Adama Kogo et Bakary Dramé, ont été donc interpellés et conduits devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso où il devaient répondre des faits de “ refus d’obtempérer à l’autorité publique ”. Interrogés sur un tel comportement, ils sont restés campés sur leur position, arguant que l’islam proscrit toute forme de prévention de la maladie et par conséquent, la vaccination.

Selon eux, l’homme doit rester impassible contre toute menace de maladies et de dangers, puisque cela procède de la volonté Dieu. Surprise et stupeur dans la salle d’audience ! Le président du tribunal s’inscrit en faux contre cet argument en s’appuyant sur le fait que les pèlerins avant de se rendre à la Mecque, sont bel et bien vaccinés. Le procureur du Faso fait comprendre à son tour que la croyance religieuse ne rejette point la médecine moderne et que par conséquent, s’y opposer est contraire à la loi. En la matière et pour le cas présent, l’intention coupable est avérée. Aussi, le ministère public a requis contre les cinq personnes, leur maintien dans les liens de la prévention et une peine d’emprisonnement de 12 mois assortis de sursis, tout en soulignant que “ Force doit rester à la loi ”. Verdict le 26 janvier prochain


Vente ou location ?

La question devait être tranchée par le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso qui avait à son rôle, ce vendredi 9 janvier, une affaire ambiguë de véhicule. A la barre trois personnes : Moussa Ouédraogo, son témoin Amidou Ouédraogo et Remain Ouédraogo. Ce dernier accuse Moussa Ouédraogo d’avoir détourné sa TOYOTA bâchée. Il prétend avoir loué pour un mois sa bâchée à Moussa Ouédraogo. Dans le contrat, Moussa dit avoir versé 150 000 F CFA avec pour possibilité, l’achat de la TOYOTA si les affaires pour lesquelles il a acquis le véhicule marchent. Faux, rétorque Remain Ouédraogo qui lui parle plutôt d’une vente claire et nette. Selon les termes du marché, il a versé une avance de 150 000 F CFA, en attendant de pouvoir compléter ce montant jusqu’à 250 000 F CFA, pour faire le transfert des documents. Pourtant Remain exhibe un acte de vente. Moussa prétend qu’il a été abusé par ce dernier qui a profité de son analphabétisme pour rédiger ainsi l’acte de vente. Sur l’état du véhicule au moment de l’acquisition, les versions sont divergentes. Remain soutient qu’il était en état de marche, l’autre affirme plutôt le contraire. Dans sa plainte, Remain a relevé l’établissement d’un certificat de vente frauduleux. Rien de tout ça. L’avocat de Remain, Maître Yéré ne tergiverse point et demande au tribunal de constater la vente à travers l’acte signé par les deux parties. Du reste il transmet au tribunal un acte établi par un huissier constatant le délabrement du véhicule. Pour le préjudice subi, Remain Ouédraogo réclame 5 millions de FCFA et demande l’exécution provisoire de la décision de justice. Au profit du doute, le procureur demande la relaxe de Moussa Ouédraogo et de Amidou Ouédraogo alors prévenus d’avoir détourné courant 2008, un véhicule au préjudice de Remain Ouédraogo. Délibéré le 19 janvier.


Encore un vol de bœufs !

Les vols de bœufs, très récurrents dans la province du Houet, constituent un vrai cauchemar pour les éleveurs de cette province. L’air flapi et le regard figé, Moussa Barry, un jeune qui se présente comme étant un ouvrier domicilié au secteur n° 15 de Bobo-Dioulasso, devait répondre le vendredi 9 janvier devant le tribunal, de fait de vol de 18 bœufs. Il ne nie pas les faits, mais précise qu’il s’agit plutôt de 17 bœufs et non 18. Interrogé sur ses liens avec Adama Diallo et Ousséni Ouédraogo cités par le président du tribunal, il explique que ce sont eux qui lui ont confié la garde des bœufs. Des animaux jusque-là introuvables en dépit de tous les efforts pour les retrouver, déclare leur avocat. Verdict le 19 janvier.

Rassemblés par, Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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