Le passage de l’année 2008 à l’année 2009 a été fêté avec effervescence
dans des boîtes de nuit, maquis, restaurants et autres lieux de distraction de la ville de Ouagadougou.
Aux douze coups de minuit marquant le début de l’année 2009, le ciel de Ouagadougou a été illuminé par des feux d’artifices de part et d’autre. C’est la mairie de la ville qui a organisé le plus grand spectacle pyrotechnique. Plus d’un millier de Ouagalais se sont pressés devant l’hôtel de ville et ses environs, de la place de la Nation à la Maison des jeunes pour assister aux détonations suivies de lumières et de couleurs. "C’est vraiment très beau à voir", a confié Boukari Ouédraogo, commerçant venu vivre l’événement en compagnie de sa femme. Jeunes et moins jeunes venus en famille, couple, groupe ou en solitaire, se côtoyaient.
Tandis que certains esquissaient des pas de danse pour célébrer la nouvelle annnée, d’autres applaudissaient ou prenaient des photos avec leurs téléphones portables. Les manifestations de joie se sont poursuivies après par des klaxons de véhicules et de mobylettes. "Je vais fêter la suite au maquis", a indiqué un jeune d’une vingtaine d’années en tenue hip hop avec sa copine bien agrippée derrière lui sur leur JC.
Il est 00h 45 mn sur l’avenue du Dr Kwamé N’Khrumah, l’une des plus grandes voies de Ouagadougou. A cette heure, elle justifie pleinement son statut de rue la plus chaude de la capitale. Les parkins et les maquis ont fait le plein. Des personnes assises sur leurs motos ou devisant par petits groupes, semblent encore hésitées sur la destination finale pour célébrer l’avènement de cette nouvelle année. Sur tout le long de l’avenue, les maquis rivalisent pour attirer le plus de clients, par des jeux de lumières et les dernières sonorités musicales en vogue. Hyacinthe Sanou est de la fête et donne son appréciation : "Cette année, malgré la crise financière, on essaie de gérer avec les moyens qu’on a pour que la fête soit belle". Vêtu d’un costume tout blanc, Assane Senoussi, étudiant tchadien au Burkina n’est pas en reste : "La fête se passe bien, ce sont des moments agréables. C’est la première fois que je fête la Saint-Sylvestre à Ouagadougou et c’est fantastique", s’est-il exprimé joyeusement.
Il est une (1) heure et demie. Au bar dancing "Kundé" de la cité An II, l’ambiance est bon enfant. Dans les allées, il est difficile de se payer un passage. La musique est au rendez-vous. Sur les deux pistes, un monde fou esquisse des pas de danse. "C’est la fête. c’est la joie", clame un danseur. "Quant on termine l’année en bonne santé, on doit se réjouir au maximum. C’est pourquoi nous sommes là pour faire la fête", affirme un autre danseur dans une position de "takboorse".
Pour manque de places assises, nombre de clients ont utilisé les caisses vides comme sièges. Monsieur et madame Mankoudougou, après avoir fêté à domicile avec toute la famille, ont rejoint des amis au "Kundé" pour célébrer la Saint-Sylvestre. "La fête se passe bien. Que la nouvelle année nous apporte la santé, le bonheur et l’argent. Qu’elle soit une année de dialogue", souhaite M. Mankoudougou, un verre de bière à la main.
Au maquis "Le stade de France", deux (2) heures du matin viennent de sonner. A l’intérieur comme à l’extérieur, une innombrable foule nous décrit déjà l’atmosphère qui y règne.
Côté Est du maquis est dressé un podium sur lequel se succèdent des artistes.
L’ambiance est féerique
Pendant ce temps, sur l’avenue Babanguida, dans l’un des points de vente de poulets "télévisés", il fallait être patient car la queue était longue pour se procurer le précieux gallinacé.
Bachirou NANA
Sié Simplice HIEN
Lassané YAMEOGO
Sidwaya
