Le Comité national d’organisation (CNO) de la célébration du 48e anniversaire de l’Indépendance, présidé par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo, a fait le bilan, le mardi 23 décembre 2008, desdites festivités abritées par la ville de Fada N’Gourma, chef-lieu de la région de l’Est. C’est une équipe satisfaite qui a relevé l’effectivité de l’ensemble des activités programmées dans le cadre de la commémoration, même si elle reconnaît que la fausse note a été le crash de l’avion. Sur ce dernier point, une enquête est en cours. Il est ressorti également que le bilan financier accuse juste un léger déficit.
Pour ce troisième exercice devant la presse, le ministre Clément Sawadogo était entouré du vice-président, le colonel-major Brice Bayala ; du président de la commission-thème, le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Salifou Sawadogo ; du Gouverneur de la région de l’Est, Kilimité Hien ; et des différents responsables de commissions.
Le président du CNO a, dans sa déclaration liminaire, rappelé la double symbolique de la fête nationale 2008 : l’effectivité de la célébration tournante et ses corollaires de bénéfices pour les régions ; l’affirmation du renouveau dans la célébration de nos jours mémoriaux. A Fada, a-t-il noté, c’est au total 5733 personnes qui ont défilé ; 5294 participants ont bénéficié d’un hébergement tandis que 6916 ont été pris en charge dans le domaine de la restauration ; plus de 100 personnes par jour ont bénéficié de soins sanitaires du 4 au 12 décembre 2008.
Clément Sawadogo est revenu sur le thème de la commémoration : « Valorisation des ressources forestières et fauniques », qui a donné l’occasion d’interpeller les Burkinabè sur les valeurs cardinales de l’écocitoyenneté et de lancer au reste du monde un appel à une solidarité réelle afin d’accroître la contribution des ressources forestières et fauniques au développement de notre pays.
Il a marqué sa satisfaction quant à la réalisation de l’ensemble des activités prévues au programme, excepté celles du 10 décembre 2008, telles que la retraite au flambeau et les animations, en raison de l’accident dans lequel les deux pilotes, à savoir le Commandant Seydou Sawadogo et l’adjudant Zakaria Sanou, ont trouvé la mort. En rappel, le drame s’est produit lors d’une démonstration de voltige aérienne dans le cadre de l’inauguration de l’aérodrome régional de la cité de Yendabri.
Sur ce point, le colonel-major Brice Bayala a annoncé qu’une commission d’enquête composée de militaires et d’éléments civils de l’ASECNA est en train de travailler pour identifier les causes de l’accident. Tout en regrettant, comme le ministre Clément Sawadogo, le malheureux incident avec la presse pendant et juste après le drame, il a signifié qu’en réalité le cordon sécuritaire mis en place ne visait pas uniquement les journalistes. Selon lui, après le crash, une explosion pouvait suivre ou toute autre chose pouvant endeuiller davantage des familles.
Le vice-président du CNO a donc saisi l’opportunité pour laisser entendre qu’en dehors des deux pilotes, l’armée n’a plus enregistré de morts, contrairement à ce qu’on raconte. Et de préciser qu’au retour de Fada, l’accident de la remorque du génie militaire qui transportait les tribunes, suite à une crevaison, a fait deux blessés dont un a eu des fractures.
Il a même annoncé que ces derniers sont rentrés en famille. Il en est de même pour l’enfant qui a été victime de la colère de l’éléphant qui s’est échappé de la cage. Le ministre de l’Environnement a, une fois de plus, affirmé que des efforts ont été déployés par les praticiens de l’hôpital pédiatrique Charles-De-Gaulle pour que la vie de ce dernier soit hors de danger.
Le ministre Clément Sawadogo s’est donc étonné que des Burkinabè aient fait circuler des informations sur la mort accidentelle de motards de la Gendarmerie. Il a demandé à la presse, dont la qualité du travail lors du 48e anniversaire de l’Indépendance a été reconnue et saluée, de contribuer à éduquer une partie de l’opinion souvent encline au négativisme.
Interrogé sur le bilan financier de la manifestation, le ministre a indiqué que le budget de 600 millions n’a pas pu faire face à toutes les charges, du moment que des dépenses ont été également faites au niveau du comité régional d’organisation. En attendant un bilan définitif, il a dit que les dépenses tournent autour de 650 millions de FCFA. Pour lui, c’est un assez léger déficit. Et de rassurer les médias que le ministère des Finances et la Cour des comptes examineront certainement à la loupe ce bilan financier.
Il a, par la suite, remercié les membres des comités national et régional d’organisation pour leur abnégation et leur détermination sans faille pour le succès du 11-Décembre à Fada. A la lumière des enseignements tirés de l’expérience de cette année, il a lancé un appel aux filles et fils de la région du Nord de relever le défi de la célébration du 49e anniversaire prévue à Ouahigouya en 2009.
Cyr Payim Ouédraogo
L’Observateur Paalga
