Actualités :: Numéro vert de la Sécurité : Un calibre 10 pour flinguer le banditisme

« Il nous faut instaurer une culture de la dénonciation ». C’est l’appel lancé par le directeur général de la police nationale, Rasmané Ouangraoua, le jeudi 2 octobre dernier, au cours d’une conférence de presse sur le bilan des actions des forces de l’ordre pendant le premier semestre 2008. Bien avant le DG de la police, le tout nouveau ministre de la Sécurité, le colonel Emile Ouédraogo, nous a interpellé en ces termes : « La lutte contre l’insécurité requiert la collaboration de toute la population ».

Tous les experts et les spécialistes des questions touchant à la sécurité publique sont unanimes : sans la participation pleine et entière de tous, vaine sera la lutte contre la criminalité. C’est dire donc que la solution au banditisme, dont la recrudescence ces dernières années inquiète tout le monde, passe par tout le monde.

Arrêtons de nous défausser à longueur de journée sur les autorités publiques et les forces de sécurité, qui, il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître, font de leur mieux avec le peu de moyens dont elles disposent pour assurer la quiétude dans nos villes et campagnes : recrutement chaque année de nouveaux gendarmes et policiers, couverture progressive du territoire national en commissariats et en brigades de gendarmerie, dotation en moyens logistiques des services de sécurité et l’implantation de la police de proximité dans tout le pays. Avec à la clé, des résultats tangibles, même si on est toujours loin du degré zéro, niveau d’insécurité nulle part jamais atteint dans le monde.

Le bilan présenté jeudi par le commissaire Ouangraoua mérite notre admiration et son appel, notre attention. En effet, au cours du seul premier semestre de l’année en cours, les actions des agents de sécurité ont permis, entre autres, le démantèlement de 11réseaux de coupeurs de route, la saisie de plusieurs armes à feux dont des fusils d’assaut et de plusieurs centaines d’engins volés, l’arrestation d’un grand nombre de malfrats, dont des spécialistes d’attaque à main armée, et la récupération de plus de 77 millions de francs CFA, remis à leurs légitimes propriétaires. Sans compter la saisie d’importantes quantités de drogue et de divers biens (Cf. notre édition du vendredi 3 au dimanche 5 octobre 2008). Nous n’allons pas cacher nos sentiments. Pour ce coup-là, franchement, bravo, la police ! Même si nos attentes restent toujours grande.

Et c’est justement ici que notre engagement, à tous, est impératif pour enrayer ce fléau social des temps modernes que constitue la criminalité. C’est encore ici que les propos du ministre Emile Ouédraogo : « La lutte contre l’insécurité requiert la collaboration de toute la population », nous interpellent tous.

Autant que nous sommes, il est temps que nous abandonnions, non pas la critique, mais cette culture de la récrimination facile, au profit d’une culture de la dénonciation saine (sans faire dans la délation). Il faut cette réelle osmose entre les éléments de la sécurité et le reste de la population entière.

Pour cela, l’usage du numéro vert et gratuit 10 10 (joignable par téléphone fixe ou mobile et sur tout point du territoire national) doit désormais être le premier réflexe de toute personne victime, témoin ou convaincue d’un cas de banditisme. Il en va de la lutte contre l’insécurité comme de toutes les autres : le succès passe par l’adhésion de toute la communauté.

La sécurité est un si important facteur de développement et une question d’intérêt public pour être la seule affaire d’une seule catégorie socioprofessionnelle. Autant, dit-on, chaque peuple a le gouvernement qu’il mérite, autant celui-là a le coefficient de sécurité qu’il mérite. Avec le 10 10, chacun de nous détient désormais un calibre 10 pour flinguer le banditisme. Une arme à utiliser sans modération !

Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

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