Actualités :: <I> Vie de couple</I> : Mon argent... ton argent... c’est notre argent (...)

Parmi les causes des mésententes conjugales et même des divorces, la gestion de l’argent est de loin la plus répandue. Et ce problème n’est pas résolu par ce que le mariage est conçu sous le régime des biens communs. Loin s’en faut. L’argent déchire les couples.

Ce qui est mis en cause ce n’est pas la possession de ce trésor ni son déficit avéré et criard. Mais, à quoi sert-il et à qui sert-il ! En d’autres termes, comment le "nerf de la guerre" est utilisé et à quelle fin ? Il est vrai qu’aucun des conjoints ne se plaint quand il en reçoit à satiété. C’est plutôt quand il n’en jouit pas comme il l’aurait souhaité. Et là, les remontrances et les récriminations pleuvent de toutes parts et de tout temps. Le problème n’est pas en ce que le couple en a assez ou pas suffisamment. Que fait le couple de son argent ? A quoi sert-il, cet objet précieux ?

L’un et l’autre des conjoints accusent et s’accusent : "Je ne sais pas ce qu’il fait de son argent. Je n’en profite pas. Il ou elle gaspille. Il ou elle me fait du chantage avec" on entend tout. On voit tout. Cela est inquiétant pour la vie du couple. Mais il y a pire. Avec certains couples, c’est un régime d’exploitation de l’autre qui est appliqué. Chacun se sent laisé et on en vient à cette mauvaise décision : "Je fais ce que je veux de mon argent". Quelle vie de couple ?

Plusieurs des épouses pour se désengager de leur responsabilité lancent tout de go : "C’est lui le chef de famille, alors, qu’il s’occupe de tout". Et certains hommes rétorquent sans honte : "Elle travaille, elle a un salaire, elle doit forcément participer aux dépenses de la famille". Avec de telles raisonnements, il est clair qu’on ne s’en sortira pas ! On s’enfonce ; on se déchire ; on se chiffonne et voilà les dégâts ! Argent, quand tu nous tiens...
Avec de tels gymnastiques, c’est toute l’atmosphère conjugale qui est empoisonnée. L’argent qui devrait servir au bien-être du foyer, se positionne comme un poison, un mauvais virus qui va l’anéantir.

La principale raison est que dans bien de foyers, les couples n’ont pas de projets communs et par conséquent, ils n’établissent pas de budgets. On dépense à la volée et dans tous les sens. A un tel rythme, même les dépenses incompressibles (loyer, alimentation, scolarité, électricité et eau) ne sont pas honorées.

Il est donc important dans un premier temps que ceux qui se sont unis pour le meilleur et pour le pire et pour toute une vie, se fixent des objectifs clairs pour leur bien - être. Par exemple l’acquisition d’une maison. Avec un tel objectif, ils décideront ensemble du quota de participation de chacun. Chacun contribuera selon la ligne arrêtée d’un commun accord. Cette démarche a l’avantage de permettre à chacun de mettre quelque chose de côté pour ses propres besoins et de ne pas toujours attendre de l’autre.
Mieux, chacun en gérant bien ce qu’il possède pourra de temps à autre venir en aide et de façon désintéressée, à l’autre. Et c’est ainsi qu’on gère le plus et le moins de chacun et des deux. Le moins de l’un pourra ainsi être comblé par le plus de l’autre de sorte que personne ne se sentira lésée d’une façon ou d’une autre. Le manque à gagner de l’un sera ainsi suppléé par l’abondance de l’autre. L’unité dans le couple est à ce prix.

Etre un, ce n’est pas partager tout sauf l’argent. Et si c’était le cas, c’est la démonstration que l’on est tout sauf un. En réalité, il n’y a que ceux qui se partagent ce bien, qui le maîtrisent, qui partagent vraiment une vie conjugale authentique où les intérêts sont réciproquement partagés et bien gérés.
Les couples doivent commencer par là pour espérer vivre en harmonie et vaincre les crises éventuelles qui pourraient surgir en leur sein.
Que de problèmes autour de ce bien qui, bien que précieux ne demeure pas moins, dangereux si sa gestion n’est pas maîtrisée.

Les couples qui ont résolu ce problème sont sur la bonne voie pour jouir véritablement de la vie conjugale, car c’est à partir de l’argent que bien d’autres problèmes viennent se greffer.
De l’argent ou du partenaire conjugal, qui est prioritaire ? A chacun de répondre pour lui-même intimement et de façon sincère.

Rock Audacien D. DAMIBA,
Conseiller conjugal
Email:damibashalom@yahoo.fr

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