Priera, priera pas ? Cette interrogation était sur toutes les lèvres le 29 septembre 2008. Car la fin du jeûne musulman a toujours été marquée du sceau de l’incertitude. Cette année, elle l’a été davantage, puisque le lundi dernier jusqu’à 21 heures, comme l’a du reste souligné Adama Sakandé (lire encadré), 1er vice-président de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF), il n’y avait pas de nouvelle sur l’apparition du croissant lunaire. Finalement, cette lune, qui s’est fait désirer pour ce Ramadan, a été aperçue dans certaines localités du pays. Hier donc les musulmans ont fêté l’Aid-el-Fitr sur toute l’étendue du territoire national.
Sans doute beaucoup de musulmans et de non-musulmans ont poussé un ouf de soulagement lorsque le lundi 29 septembre 2008, aux environs de 22 heures, la nouvelle de l’apparition du croissant lunaire dans certaines localités du Burkina Faso a été annoncée par le président de la Communauté musulmane à travers la voix des ondes.
Avec juste raison, puisque l’incertitude qui règne autour de l’Aid-el-Fitr est souvent préjudiciable à leurs activités. Finalement donc, c’est hier que les musulmans du Burkina et de certains pays voisins ont célébré la fête marquant la fin de leur jeûne.
A Ouagadougou dès 8 heures, les fidèles de la religion de Mahomet, affluaient à la place de la Nation pour le rituel. Un dispositif sécuritaire avait été mis en place par la police appuyée par les éléments de la Sécurité de la grande mosquée, pour mettre de l’ordre sur les lieux.
En attendant la prière proprement dite, un groupe d’hommes récitaient des versets coraniques et donnaient des bénédictions.
9 h 15. La place de la Nation était noire de monde. Autorités politiques et religieuses avaient déjà pris place aux premières loges. On n’attendait plus que le grand imam, Aboubacar Sana, qui a remplacé Ibrahim Koanda, décédé il y a quelques mois après avoir officié pendant de longues années cette prière.
9 h 30. L’imam arrive. La prière commence aussitôt ; une prière d’une dizaine de minutes couronnée par le sermon d’Aboubacar Sana. Dans son discours, il a souhaité que chacun soit récompensé pour ses bienfaits du mois de ramadan. Il a demandé à ses frères musulmans de continuer à faire de bonnes œuvres ; de suivre l’exemple de la vie de leur prophète.
Aboubacar Sana n’a pas manqué de rendre hommage à son prédécesseur, feu Ibrahim Koanda, et à Blaise Compaoré, grâce à qui le Burkina Faso connaît la paix, avant de souhaiter bonne fête à tous.
Adama Ouédraogo Damiss
L’Observateur
