La rentrée scolaire se déroulera sur l’ensemble du territoire burkinabè le 1er octobre 2008. Celle pédagogique sera lancée le 29 septembre 2008 à Pabré. Réformes attendues, activités, instructions données, manuels et fournitures scolaires, circulaire premier ministériel mettant fin aux activités perturbatrices des cours... Tous ces sujets ont fait l’objet d’une conférence de presse donnée par le MEBA, Odile Bonkoungou, entourée de son collègue du MESSRS, Joseph Paré, et de leurs ministres délégués.
Dans le cadre de la réforme, l’année 2008-2009 verra le parachèvement de la relecture des textes qui juraient avec la nouvelle loi d’orientation ; l’élaboration de nouveaux textes tels le projet de décret organisant l’AENF, celui créant le comité de pilotage et de suivi de la réforme du système éducatif ; la mise en place de groupes adhoc pour réfléchir sur les modalités de transfert du premier cycle du secondaire à l’éducation de base et la finalisation du texte de nomination des membres du Conseil national de l’éducation et des conseils régionaux.
Au début de la conférence, une circulaire du Premier ministre a été distribuée aux journalistes, laquelle invite « tout ministre » et gouverneurs à faire cesser les perturbations des classes par les manifestations diverses. Manif qui font que le volume horaire requis soit 960 heures/an, est ramené à 574 heures environ. Mais quelles sont ces manifs et est-ce les seules causes ?
Les activités syndicales ne sont pas visées par cette circulaire ? Pour les premiers responsables de l’éducation, « ces mesures concernent les manifestations telles l’inauguration d’un barrage ou la visite de personnalité, bref lorsqu’elles n’ont pas un caractère national... et cette directive n’interdit pas les activités syndicales ».
Il y a aussi l’organisation du certificat d’études primaires qui perturbe les heures de classe. Selon le ministre Bonkoungou, il faut peut-être même revoir l’arrêt des cours le jeudi, qui pose problème, car certains enseignants font le pont et reviennent lundi carrément.
Sur la rentrée de certains établissements, avant les autres, les ministres de tutelle ont signifié qu’il s’agit de préparation des élèves avant le début des cours.
Les frais de scolarité n’ont pas augmenté de même que tous les élèves n’auront pas des manuels neufs cette année ; il y aura seulement des compléments, car l’année dernière, 4 millions de livres ont été récupérés. telle est en substance la réponse du gouvernement à des questions relatives aux manuels scolaires et à la scolarité.
Pourquoi des affectations d’enseignants à la rentrée ? Pour le MEBA, « au niveau du primaire, les affectations sont terminées, celles pour convenance personnelle aussi. Pour le cas de maladie, il y aura des examens plus approfondis en collaboration avec la direction des ressources humaines ». Un journaliste est revenu sur le pourquoi du paiement partiel des bourses des étudiants.
Joseph Paré, le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique y a répondu : « Nous nous sommes fondés, dira-t-il, sur les textes ; les bourses et les prêts ne sont pas régis par les mêmes conditions d’octroi... C’est pourquoi les bourses de deux mois pendant lesquels les étudiants n’étaient pas en classe ont été retenus...
C’est la période de vacances, mais une période considérée dans la bourse ». Les bourses marocaines ont-elles des problèmes pour trouver bénéficiaires ? Selon le MESSRS, les conditions d’octroi de ces bourses sont aussi claires.
Ainsi pour l’année passée, il y a eu 35 bourses et 350 élèves ont postulé... il y a présélection des plus méritants, et ensuite c’est la partie marocaine qui donne le quitus définitif. Du reste, Odile Bonkoungou du MEBA affirmera que sa fille a bénéficié de cette bourse, elle remplissait toutes les conditions, car il n’y a pas que le critère d’indigence seulement qui prime, il y a la moyenne requise.
A-t-on corrigé le dysfonctionnement qui a consisté à ne pas extirper les noms des enseignants non-grévistes de la liste de ceux qui ont grevé ? Oui, a répondu le MEBA. Les indemnités des enseignants des classes multigrades seront payées, réponse du MEBA à une préoccupation relative à ce sujet
Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana
L’Observateur Paalga
