Actualités :: Repositionnement de la planification familiale : L’Ordre des sages-femmes et (...)
Ils sont venus de toutes les régions du Burkina Faso pour dynamiser leurs organisations.

Ouagadougou a abrité, les 9 et 10 septembre 2008, un atelier de repositionnement de la Planification familiale (P.F). A l’occasion l’association burkinabè des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat a renouvellé son bureau national. L’Ordre national des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat du Burkina Faso a été également créé.

Au Burkina Faso, la demande de services de Santé de la reproduction (SR) dépasse largement l’offre des professionnels que sont les sages-femmes et maïeuticiens d’Etat. L’état de santé des groupes cibles, notamment les femmes, les enfants et les familles en dépend. Quoi de plus normal que des organisations de sages-femmes et maïeuticiens se retrouvent en atelier les 9 et 10 septembre 2008, pour repositionner la planification familiale. Les objectifs de la rencontre sont entre autres de consolider l’engagement des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat en faveur de la Planification familiale (P.F), d’améliorer leurs connaissances sur leur contribution à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en ses points 3,4 et 5. En effet l’OMD 3 prône la promotion de l’égalité et de l’autonomisation des femmes, tandis que les OMD 4 et 5 s’intéressent à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Enfin, l’atelier se voulait de dynamiser les instances des organisations de sages-femmes et maïeuticiens d’Etat du Burkina.

Pour ce faire, près de 200 participants venus des 53 districts sanitaires du Burkina, des Centres hospitaliers universitaires et régionaux ainsi que des services privés se sont penchés sur l’harmonisation des programmes des sages-femmes, le plan d’action de Maputo sur le repositionnement de la planification familiale, la présentation des différentes conclusions des rencontres partnership, les associations des sages-femmes de l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Ils ont abordé également l’intégration de la santé de la réproduction (SR)/Planification familiale (PF)/VIH-Sida, l’anémie chez la femme enceinte, la prise en charge pédiatrique VIH-Sida, le bilan des activités de l’Association burkinabè des sages-femmes et maïeuticiens (ABSF) etc.

Les participants ont par ailleurs adopté une déclaration des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat et renouvelé le bureau national de l’ABSF. Ils ont mis en place l’ordre national des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat et adopté un code de déontologie. Selon les organisateurs de cet atelier, la création d’un Ordre des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat et l’adoption d’un code de déontologie s’avèrent nécessaires pour déterminer les conditions d’exercice de la profession en vue de rétablir les valeurs cardinales indispensables à la mise en œuvre des services de qualité pour "qu’une femme ne meurt plus en donnant la vie". Les participants ont souhaité que le gouvernement burkinabè, partenaires au développement, associations professionnelles et société civile soutiennent ce tout nouvel ordre présidé par Mme Brigitte Thiombiano.

Pour le secrétaire général du ministère de la Santé, Adama Traoré qui a présidé la cérémonie d’ouverture "la situation sanitaire du Burkina Faso n’est pas reluisante et l’analyse de la situation de l’offre des services de santé sexuelle et de la reproduction montre que des efforts restent à faire". En effet, les indicateurs tels que le taux de mortalité maternelle de 484 décès pour 100 000 naissances vivantes, la mortalité néonatale de 41 décès pour 1000 naissances vivantes (EDS 1998), la faible couverture obstétricale et l’insuffisance de services de qualité par un personnel qualifié constituent un défi pour le département de la santé. C’est en cela qu’il a salué la tenue de cet atelier qui est un début de réponses aux différents problèmes. "Vous avez toutes les compétences pour remettre sur la sellette ce programme, afin de répondre aux besoins non satisfaits en la matière" a-t-il confié.

La marraine de l’atelier, la ministre de la Promotion de la femme, Céline Yoda a noté que la rencontre s’inscrit en droite ligne dans les missions qui lui sont confiées en ce sens que le repositionnement de la P.F favorise la promotion des droits des femmes et leurs droits à la santé de la reproduction. En tous les cas, la ministre Céline Yoda a rassuré les sages-femmes et maïeuticiens de son entière disponibilité ainsi que celle de son département à les accompagner. Au demeurant, la toute première présidente de l’Ordre national des sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, Brigitte Thiombiano mesure déjà l’ampleur de la tâche qui l’attend lorsqu’elle conclut que "le rôle des sages-femmes/maïeuticiens d’Etat dans la promotion de la planification familiale est primordial et leur responsabilité se situe du début à la fin de la vie reproductive".

Charles OUEDRAOGO(charlesonedraogo40@yahoo.fr)

Sidwaya


Déclaration

Déclaration d’engagement des SF/ME pour la promotion ou repositionnement de la planification familiale au Burkina Faso

Nous, représentants des association burkinabè des sages-femmes/maïeuticiens d’Etat, des syndicats des sages-femmes/maïeuticiens d’Etat,
Réunis à Ouagadougou au Burkina Faso du 9 au 10 septembre 2008 à l’atelier sur le repositionnement de la planification familiale, un des volets essentiels pour l’atteinte des OMD 4 & 5.

Déclarons ce qui suit :
- Adhérons à la déclaration et au Plan d’action de Maputo
- Reconnaissons que l’accès aux services de Planification familiale, est un droit en santé sexuelle et de la reproduction.

Nous nous engageons à œuvrer au renforcement de nos compétences pour l’offre de services de qualifié plus spécifiquement de planification familiale dans nos structures respectives à tous les niveaux.

Nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour le respect des droits en santé sexuelle et de la reproduction des adolescent (e) (s), des femmes, des mères et des hommes au Burkina Faso.

Nous nous engageons à collaborer étroitement avec les autres professionnels de la santé et les communautés à la base dans un partenariat efficient pour la réalisation des OMD.

Déclaration faite ce jour 10 septembre 2008 à Ouagadougou à l’atelier national pour le repositionnement de la planification familiale par les membres de l’ABSF/ME et du SYSF/MAB.

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