Actualités :: Crise Universitaire : L’Assemblée nationale dévoile ses propositions pour la (...)
Le président de la CEASC, Célestin Koussoubé : "Il faut la sécurité et l’ordre pour permettre à tous de travailler et de s’exprimer".

La Commission de l’emploi, des affaires sociales et culturelles (CEASC), de l’Assemblée nationale a animé, le jeudi 28 août 2008, une conférence de presse aux fins d’informer l’opinion sur ses propositions en vue d’une reprise des cours à la suite des concertations qu’elle a tenues avec les différents protagonistes de la crise universitaire.

L’Assemblée nationale invite l’ensemble de la communauté universitaire à la reprise des cours le 1er septembre 2008 et "à faire preuve de dépassement de soi, pour l’intérêt supérieur de la Nation et surtout, l’avenir des générations futures".

Cet appel a été formulé aux termes des échanges que la Commission de l’emploi, des affaires sociales et culturelles (CEASC) a eu avec le gouvernement à travers le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le président et le conseil scientifique de l’Université, les syndicats d’étudiants (ANEB, MEFA, UNEF) ainsi que les syndicats d’enseignants (SYNADEC, SNESS, SYNTER). Selon le président de la CEASC, le député Célestin Koussoubé, "ces échanges ont permis aux membres de la commission de mieux cerner les difficultés d’ordre matériel, pédagogique, salarial et organisationnel que traverse l’université".

A la suite de l’examen des revendications des différentes parties, les députés de la CEASC ont fait des propositions pour le court, moyen et long termes. Pour le court terme, les propositions sont relatives à une reprise apaisée des cours le 1er septembre 2008. S’agissant de la plate-forme revendicative des étudiants, les députés proposent : "Le règlement du problème des dérogations en accordant une dernière possibilité aux étudiants concernés par les 1 507 demandes rejetées de terminer l’année 2007-2008 assortie de décision que les textes de dérogation seront appliqués strictement à compter de la rentrée 2008-2009". De même que "L’acceptation par toute la communauté universitaire de la mise en place d’un service de sécurité au sein des universités, dont les enceintes devront être clôturées".

Les enseignants seront dédommagés...

Concernant la plate-forme revendicative des enseignants-chercheurs, la CEASC propose le règlement de la dette sociale. Il s’agit du remboursement des primes retenues dans le cadre de l’opération dotation en ordinateurs, le paiement des arriérés des frais de correction des copies et de participation aux jurys et le paiement du mois supplémentaire de travail consenti par les enseignants en 2006-2007. La commission propose également le traitement financier uniforme des enseignants-chercheurs lors du mois de prolongation de l’année 2007-2008, ainsi que la revalorisation des taux des heures de vacation du corps des enseignants pour compter de l’année 2008-2009.

Pour le moyen et le long terme, les députés ont suggéré concernant la plate-forme revendicative des enseignants, une étude approfondie des revendications économiques, la formation du personnel enseignant en qualité et en quantité, ainsi que la déconcentration de l’Université. S’agissant de la plate-forme revendicative des étudiants, dans le moyen et long terme, les députés recommandent la planification et le suivi des investissements en infrastructures.

D’une manière générale, les parlementaires suggèrent "l’amélioration de la communication interne et externe au sein des universités et une réflexion profonde sur le développement de l’enseignement supérieur au Burkina Faso". Les députés ont indiqué que leurs propositions qui font appel à l’objectivité des syndicats des étudiants et des enseignants par rapport au contenu de leur plate-forme revendicative, semblaient requérir l’assentiment des parties prenantes. A l’exception cependant de l’ANEB et du SYNTER "qui visiblement n’ont pas adhéré entre autres à l’idée de la sécurité universitaire, notamment la police universitaire et la construction d’un mûr pour protéger l’Université".

"La police universitaire n’est pas une force de répression..."

Le président du CEASC, Célestin Koussoubé a par ailleurs souligné que les propositions de l’Assemblée nationale ont, dans leur ensemble, été pris en compte par le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS) et la présidence de l’Université, dans les mesures pour la reprise des cours.
Les débats entre les journalistes et les députés de la commission de l’emploi, des affaires sociales et culturelles ont surtout concerné l’opportunité de la construction en cours, du mur d’enceinte de l’Université de Ouagadougou, la mise en place d’une police universitaire. "L’Université est un espace qui doit être clôturé pour être délimité dans une ville", a affirmé le député Célestin Koussoubé.

Le député Dim Salif Sawadogo a martelé que la construction du mur entre dans le cadre de la sécurité de l’Université et il y va de l’intérêt de tous. En outre, le député Koussoubé a relevé que la Police universitaire n’est pas une force de répression. "Ici, à l’Assemblée nationale, il y a un service d’ordre mais ça n’empêche pas les différentes opinions de s’exprimer", a-t-il poursuivi. Selon les membres de la commission dans le cadre du respect des franchises universitaires, ce sont des mesures nécessaires. "Il faut la sécurité et l’ordre pour permettre à tous de travailler et de s’exprimer. l’Assemblée nationale est aussi garante de la liberté. l’Université n’est pas une zone de non droit.

Toutes les opinions doivent pouvoir s’y exprimer en toute quiétude". La députée Aline Koala a rappelé qu’une mission avait été organisée en faveur des syndicats d’étudiants dans des universités au Ghana, au Mali, au Niger et en Côte d’Ivoire : "Toutes les universités ont des murs et un service de sécurité". A propos des dérogations, les parlementaires estiment que, passé les mesures exceptionnelles de cette année, les textes devront s’appliquer. "L’Université est un pôle d’excellence avec des règles et il faut avouer qu’on ne peut pas réussir, partout" a dit Célestin Koussoubé.

Pour le député Hama Amadou, "tout le monde est d’accord qu’on ne peut pas continuer à cautionner la médiocrité". Citant un exemple, le député Dim Salif Sawadogo déclare : "Un étudiant ne peut pas redoubler pendant 18 ans. Il faut que ça cesse". Pour eux, il y va de la performance du système éducatif et de l’avenir des générations futures.

Bachirou NANA
Konwoman Rufin PARE
(Stagiaire)
Sidwaya

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