Actualités :: Armes de petit calibre : Des carabines vendues comme de petits pains à (...)
Ce sont là des carabines "gros gibiers".

La carabine côtoie les Ouagavillois au quotidien, du fait de sa vente incontrôlée. Elle n’est pas dangereuse, dira-t-on. Mais en ces temps de grand banditisme, une réglementation plus rigoureuse s’impose quant à la commercialisation ambulante de cet outil de chasse.

Aujourd’hui et plus que jamais, la vente des carabines a quitté le cadre des boutiques spécialisées pour être un véritable négoce pour des commerçants ambulants. A longueur de journée et même la nuit, des ambulants arpentent les rues de Ouagadougou en quête d’éventuels clients. Sans gène, les carabines sont vendues à qui veut bien les acheter au même titre que tout article de commerce. La conséquence, est que la capitale burkinabè est envahie de carabines.

A priori, il n’y a pas d’inconvénient à détenir une carabine, puisse qu’elle est une arme de petit calibre, à air comprimé ou à gaz. Elle est non performante et donc moins dangereuse. Mais tout de même, c’est une arme ! Une arme est comme une vipère, même petite, elle reste une source de menace. L’illustration est ici faite par le colonel Abdoulaye Barro, secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL) : "la carabine a priori n’est pas dangereuse. Toutefois, dans un cadre global de grand banditisme, dans certaines conditions, si on vous présente une carabine, vous ne pouvez pas tout de suite savoir que ce n’est pas une arme de poing. C’est la forme même de la carabine en tant que arme qui effraie", a-t-il laissé entendre.

De source informée, deux types de carabine sont principalement vendus : la carabine 4,5 mm et 5,5 mm. Et de ces deux types, le 5,5 mm est plus prisé à cause de sa nette performance sur le 4,5 mm mais aussi de la disponibilité de ses balles. Cette forme plus perfectionnée, peut tuer un homme, confie un vendeur. Selon le commissaire Jean Bosco Kiénou, directeur de la sûreté de l’Etat,"avec les stratégies développées aujourd’hui par les bandits, il y a risque même de transformation de la carabine pour la rendre très performante". L’invasion de ces carabines telles des criquets pèlerins, inquiète beaucoup.

Pour le colonel Abdoulaye Barro, une telle situation est rendue possible parce qu’aucun texte ne réglemente leur vente : "le problème, c’est la loi, aucune loi n’interdit au Burkina Faso, la vente de ces types d’armes" s’indigne-t-il.
De ce fait, toute intervention des autorités en charge de la sécurité dans le cadre de leur retrait, tombe sous le coup de l’illégalité indique-t-il. Mais il dit que le pire sera évité, car les autorités ont pris conscience du danger que ces armes de petit calibre peuvent constituer de nos jours. La preuve est que sa structure (CNLPAL) a reçu de la part du Premier ministre, des instructions pour que des mesures soient prises. "Nous travaillons donc dans ce sens en partenariat avec les ministères en charge du Commerce, des Finances (la douane) et de la Sécurité pour réviser le décret N° 2001 268/PRES/PM/SECU/MATD/MEF/MEE/MJPDH portant régime des armes et munitions civiles au Burkina Faso", a-t-il rassuré.

Le secrétaire permanent de la CNLPAL a confié qu’une commission existe déjà ("le commissaire Jean Bosco Kiénou en est membre") et réfléchit sur la question. En outre a-t-il dit, dans le cadre de l’harmonisation des textes de la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes au sein des pays membres, "Nous prendrons toutes ces données en compte". Vivement, que ces textes voient le jour le plus tôt possible, afin d’éviter à notre pays une situation où des carabines vont se vendre comme des morceaux de pain.

Konwoman Rufin PARE
(Stagiaire)

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