Actualités :: Fait divers de Sacré : Après la mort de l’enfant de Baba

Avant de parler d’après la mort de l’enfant de Baba, la suite de cette histoire voudrait que je vous parle d’abord, d’avant la naissance de ce malheureux enfant. Baba avait rencontré Aïcha un peu par hasard. Il lui avait fait la cour et elle avait cédé.

Baba était déjà marié. C’est donc à l’insu de son épouse que cette idylle se tissait. Baba lui-même ignorait que le jour où Aïcha cédait à ses chaudes avances, elle avait déjà dit « oui » depuis longtemps à un autre galant aux avances tout autant sinon plus chaudes que les siennes. Double jeux de cache-cache que la nature pleine de malignité allait se charger de dévoiler au grand jour.

Un beau jour, je dirais plutôt un mauvais jour, Aïcha vint annoncer à son type que voici plusieurs mois qu’elle n’avait plus vu ses « rouges » et que par conséquent, il n’avait qu’à s’apprêter pour récolter le fruit de ce qu’il a planté dans la terre fertile de son ventre.

Chose très normale vu la fréquence, l’entrain jamais assouvis de leur parties de « kinka-yka ». Aïcha n’avait pas bien regardé le sourire affiché par Baba, car ce sourire au jaune prononcé, exprimait autre chose que la joie attendue à l’annonce de cette nouvelle. Aïcha ne pouvait accoucher au domicile paternel, encore moins chez Baba. Ce fut chez l’oncle de ce dernier que l’enfant, une fillette, vit le jour. Baba s’assuma, il géra.

Ce que ce superbe bouki de Baba ignorait, c’est qu’Aïcha, plus filou que le serpent biblique, avait dit à son autre amant que le ventre était sa grossesse et que l’oncle de Baba chez lequel elle était allée accoucher était son oncle à elle. Et l’autre majestueux bouki, tout comme Baba, de s’assumer et de gérer, tout guilleret à l’idée d’augmenter par cette charmante enfant, le nombre de Burkinabé sur terre.
Comme le « wêrê-wêrê » était inscrit dans les gènes de Aïcha, elle se mit à sortir nuitamment, à l’insu de l’oncle ; l’enfant n’avait pas encore un an. Lorsque l’oncle le sut, en parfait accord avec Baba, ils la prièrent de rentrer chez elle en famille, étant entendu que Baba viendrait régulièrement leur rendre visite et subviendrait à leurs besoins.

Mais gènes obligeant, Aïcha refusa de rester en famille. Elle se prit une petite maison où elle aménagea avec son bébé. A l’approche de ses deux ans de vie dans « cette vallée des larmes", pour tricher le poète, l’enfant tomba malade. Il faut croire que la maladie était très grave ou que l’ enfant était fort dépité par le comportement maternel, car il mourut malgré le zèle des deux co-cocus qui s’ignoraient, à acheter tous les médicaments prescrits. Pendant que l’autre père, aidé de sa famille s’attelaient à creuser la tombe, Baba qui l’ignorait, procéda autrement.

Il alla chercher le corps de « son » enfant chez Aïcha pour le ramener chez son oncle, là où il était né. On s’affairait donc des deux côtés pour le dernier adieu à bébé.
Lorsqu’ils eurent finis de creuser la tombe, l’autre père et ses amis se présentèrent chez Aïcha pour enlever le corps. Difficilement, celle-ci leur mentit encore. Elle leur dit que le corps se trouvait chez son oncle. Outragés par ce qu’ils considéraient être une arrogance de cet oncle qui outrepassait ses droits, ils se rendirent chez lui courroucés, pour récupérer le corps de leur bébé. Sur place, ils trouvèrent Baba, son oncle et leurs parents, en train de tailler dans une pièce, du percale et le costume mortuaire. Sans “assalamoalékoum”, ils demandèrent à la cantonade où se trouvait le corps de leur enfant car si le vieux était l’oncle d’Aïcha, cela ne lui donnait aucunement le droit d’enlever le corps de l’enfant d’autrui ! Un peu de décence quand même !

Le plus étonné du groupe de Baba fut sans doute le vieux. Lui, l’ oncle de Aïcha ? Il se précipita pour rectifier la chose et pour préciser qu’en fait de parenté, il était plutôt l’oncle de Baba, le malheureux fiancé d’Aïcha qui pleure actuellement la mort de son enfant. Ce fut ce jour-là seulement que Baba fit la connaissance de son cocufieur ou si vous voulez, de celui qu’il cocufiait. Pour l’heure, la question était plutôt de savoir à qui appartenait l’enfant d’Aïcha. L’histoire ne s’arrête pas ici. Sachez seulement que, parce qu’il a en horreur de si humiliantes situations, Baba remit aux autres le corps de l’enfant qu’il a toujours crû être le sien.

Ce sont ces gens-là qui donnèrent du repos à son enfant ! A moins que ce ne soit son infériorité numérique qui l’y ait obligé ! Ce que femme veut, Dieu veut dit-on, mais "çà-là-wo," est-ce que Dieu aime ça ?

Sacré Chédou OUEDRAOGO
Sidwaya

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