Actualités :: Crise universitaire : Tirs groupés sur l’ANEB

Depuis les affrontements du 17 juin 2008 entre les forces de l’ordre et les étudiants, des déclarations sur la crise universitaire ne cessent de parvenir à notre rédaction. Dans les lignes qui suivent, vous lirez différents points de vue sur le sujet émanant de structures associatives ou d’étudiants.

Tous dénoncent l’attitude de l’ANEB, principal syndicat estudiantin, qui mène un bras de fer avec les autorités, et qui est considérée comme une "association nuisible, manipulée par l’opposition en vue d’une désobéissance civile".

L’université de Ouagadougou a connu un affrontement le 17 juin 2008 dernier entre étudiants et forces de l’ordre à la suite de l’interdiction d’une marche de revendication sur la présidence de l’université.

Cet affrontement a causé la perturbation des activités universitaires (académiques et pédagogiques) obligeant les autorités universitaires à leurs suspensions à la date du 26 juin 2008, puis à la fermeture, occasionnant du même coup la suspension des œuvres universitaires et des allocations financières (FONER, bourse).

Cependant, la reprise des activités est programmée pour septembre 2008. Par conséquent, il nous faut une réflexion profonde sur la situation afin que la reprise soit effective après une analyse sans complaisance. En effet, vu les règles en vigueur du CAMES, les diplômes universitaires risquent d’être invalidés. Car, en l’espace de dix (10) ans, l’université ne doit pas connaître deux années invalidées.

Alors, nous ne devons pas rester les bras croisés, car l’année académique peut être hypothéquée avec comme corollaire la perte de la valeur de notre université, pour ne pas dire le rang qu’elle occupe en Afrique francophone. La deuxième place à laquelle elle s’est hissée est salutaire grâce à l’effort des autorités, surtout de nos braves professeurs. Nous devons les accompagner à persévérer dans leurs efforts.

Il est vrai que les conditions de vie et d’études des étudiants gagneraient à être améliorées, mais en fonction bien sûr des réalités du pays, parce que les étudiants ne sont pas les seuls à tirer le diable par la queue. Nous avons, en exemple, des villages qui manquent d’hôpitaux, d’écoles, de routes. Donc, si la plate-forme revendicative a été en partie résolue, nous devons sauver l’essentiel.

Dans une lutte revendicative, on ne peut pas tout gagner et en même temps. Nous tenons à dire que la revendication est normale, mais l’ANEB devrait soigner sa manière de revendiquer. Nous dénonçons, plus que jamais, les méthodes de revendication qui sont aux antipodes du bon sens, des principes démocratiques, des règles qui régissent les libertés individuelles de faire la navette, de faire la grève ou non, ainsi que la liberté d’expression. Malgré son ancienneté sur le campus, l’ANEB n’arrive toujours pas à civiliser ses luttes revendicatives.

C’est-à-dire à en maîtriser les limites afin de consolider les acquis. Au regard de ces comportements, nous pouvons dire que l’ANEB n’a jamais voulu le bien des étudiants, elle ne fait que le compromettre d’année en année. Donc, nous pouvons définir l’ANEB comme "une Association pour la nuisance des étudiants du Burkina".

Elle est très loin de défendre nos intérêts à l’université. Pour notre part, si elle voulait l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants, elle aurait utilisé les moyens de restauration et d’hébergement dont elle dispose actuellement ou organisé des quêtes pour contribuer à la construction d’un amphithéâtre ou d’un restaurant universitaire. D’ailleurs, nous devrions nous poser la question de savoir s’il n’existe pas de mains invisibles derrière l’ANEB.

Dans tous les cas, il est su de tous que des gens politiquement, syndicalement bancals et en manque de mobilisation se sont toujours servis d’elle en vue de se faire un souffle nouveau (en témoignent les déclarations de certains partis politiques de l’opposition et de certains syndicats et associations de la société civile sur la crise universitaire). Mais cela ne passera pas.

Au regard donc de ce qui précède, nous lançons un appel à l’ensemble des étudiants de se mobiliser comme un seul homme pour reprendre le chemin de l’université à partir du 1er septembre 2008 afin de faire obstacle à cette velléité liquidationniste de notre année par ces marchands d’illusions avec à leur tête l’ANEB (Association pour la nuisance des étudiants burkinabè).

Karim Koanda,
Etudiant en sciences humaines
à l’université de Ouagadougou


"L’ANEB veut monter le peuple contre le gouvernement"

Comme suite à la manifestation des étudiants des corporations ANEB des UFR SEA et SVT le 17 juin 2008 qui s’est soldée par un affrontement entre étudiants et forces de l’ordre puis par des destructions de biens publics et privés, 35 étudiants ont été arrêtés et jugés les 24 et 25 juin dont quatre coupables sont condamnés à six mois de prison avec sursis et à 5 000 F CFA d’amende chacun.

Il faut rappeler que depuis la date du 17 juin, l’ANEB a lancé un mot d’ordre de grève généralisée et a usé de moyens draconiens pour faire obstacle à la reprise des cours malgré l’appel des autorités universitaires pour sauver l’année académique.

Pour éviter le pire, le gouvernement a été obligé de procéder, le 27 juin dernier, à la fermeture jusqu’à nouvel ordre des universités de Ouagadougou I et de Ouaga II, ainsi qu’à la suspension des activités des structures qui les accompagnent (CENOU, FONER, CIOSPB). Ce faisant, à cause du radicalisme de l’ANEB, des étudiants qui vivaient allègrement des bienfaits des œuvres universitaires se retrouvent dans de sérieuses difficultés.

Des terroristes intellectuels fanatisés

Je tiens à informer l’opinion publique, notamment toutes ces personnes qui, par méconnaissance des réalités dans les universités de notre pays, qualifient les mesures gouvernementales de tous les noms d’oiseaux, qu’ils se trompent énormément. Cette décision est le moindre mal dans la mesure où nos universités sont devenues de nos jours des « no man’s land » où règnent des scènes de violence sans précédent.

Un groupe d’individus malintentionnés, aux desseins inavoués, y font des lavages de cerveau aux étudiants, notamment à ceux qui viennent d’arriver en 1re année, en leur ôtant tout raisonnement selon le bon sens, les transformant ainsi en « mai-mai », en « banyamulenge » ou en je ne sais quel groupe de rebelles.

Ces terroristes intellectuels fanatisés montent ces étudiants contre les gouvernants en les accusant de tous les péchés du monde par des montages révoltants, des dénigrements publics, et surtout d’être coupables des conditions précaires d’études ici au Faso. Selon les dires des instigateurs de troubles, ceux qui sont présentement aux affaires veulent, par là, faire obstacle aux enfants de pauvres pour que leurs enfants qui poursuivront leurs études à l’étranger dans des conditions paradisiaques puissent revenir avec de gros diplômes occuper leurs postes.

Ces fauteurs de troubles mènent à chaque rentrée des campagnes d’intoxication auprès des nouveaux venus qui sont en quête d’informations sur le fonctionnement de l’Université qui est le temple du savoir et est un Etat dans un Etat où seul le bras de fer avec les autorités paye, où on parle de franchises universitaires qui veulent dire, sens interdit à toute force de l’ordre ou de sécurité.

C’est ce qui a donné le culot à certains étudiants des UFR SVT et SEA de vouloir déloger sauvagement les agents des forces de l’ordre chargés de sécuriser le personnel et les biens mobiliers et immobiliers de la présidence de l’Université de Ouagadougou et obliger le Président, le professeur Jean Couldiaty, à trouver en une journée les solutions aux problèmes de dérogation, de laboratoires et de salles de TD et TP. Si ce n’est chercher des poux sur un crâne rasé, cela est irréaliste.

L’ANEB est une organisation fantoche

En réalité, cette organisation fantoche d’étudiants qui dit défendre les intérêts moraux et intellectuels des étudiants n’est autre qu’une branche syndicale d’un parti politique communiste clandestin. En témoigne le slogan du PCRV « pain et liberté pour le peuple » qu’elle prononce à la fin de ses déclarations. Ces communistes d’un certain âge qui prônent la soumission de la majorité par tous les moyens à la minorité, cherchent à atteindre leurs objectifs sans se soucier de l’avenir de ceux qu’ils utilisent.

L’ANEB et ses parrains idéologiques se prennent pour les seuls maîtres des lieux. Les mots d’ordre ne font jamais l’objet de débat, ça s’impose à l’ensemble des étudiants et même les enseignants ne sont pas épargnés. Ou vous obéissez ou les coups d’armes blanches (gourdins, machettes, frondes, lance-pierres ...) vous feront fléchir. Le drame est que beaucoup de militants ANEB se mettent dans des états de conscience très réduite avant de faire leurs descentes musclées sur le campus. Imaginez un tant soit peu les conséquences qui peuvent en découler.

Ne suivant pas régulièrement les cours, ceux qui passent leur temps à se faire piquets de grève échouent naturellement aux examens de fin d’année ; et d’échec en échec, bon nombre d’entre eux sont présentement en situation de dérogation. Et compte tenu du fait que les textes régissant les conditions d’octroi de la dérogation ont fixé la moyenne minimale du bénéficiaire à 8/20 et que ladite dérogation ne s’accorde qu’une fois, l’ANEB a réalisé que beaucoup de ses éléments seront exclus de l’université. Voilà la raison principale du blocage actuel des cours par ces étudiants.

En outre, les problèmes récurrents dans les universités de Bobo-Dioulasso, de Koudougou et de Ouagadougou I et Ouaga II sont dus à l’implantation du PCRV dans ces locaux. L’aspiration des responsables de ce parti clandestin est le renversement du pouvoir de la IVe République par un soulèvement populaire. C’est pour cette raison qu’ils veulent à travers des luttes syndicales ternir l’image de l’Etat actuel en montant le peuple contre le gouvernement et provoquer ainsi une désobéissance civile à l’instar de ce qui est arrivé au pouvoir du président Maurice Yaméogo le 3 janvier 1966.

Des politiciens en perte de vitesse ont pris le système éducatif en otage. Chacun y va chercher du sang neuf, c’est-à-dire des intellectuels de la nouvelle génération pour se dégénérer. Vous comprendrez aisément pourquoi dès l’annonce de la crise universitaire, les politiciens vautours, ceux qui ne font leur apparition que lorsque l’irréparable est fait, ont pris d’assaut les coins de rassemblement des étudiants pour faire des achats de conscience, ils se disent humanistes alors qu’on le sait, en réalité ils sont en quête d’électorat.

Ces derniers, au moins, se sont déclarés opposants à visage découvert, mais les clandestins, c’est eux le poison du système éducatif. Il est temps que les plus hautes autorités mettent fin à cette recréation qui n’a que trop duré. C’est pour cela que je lance un appel au ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique et au ministre de la Sécurité, afin que les voies et moyens nécessaires soient déployés :

pour qu’à jamais les cours ne soient perturbés dans aucune de nos universités par des pêcheurs en eau trouble ;
pour bouter hors de nos universités les antidémocrates qui ne suivent pas les cours et qui veulent demeurer étudiants pour saper la qualité de la formation de la jeunesse burkinabé, fer de lance de notre chère patrie.

Pour ce faire, j’invite instamment l’administration universitaire à une application stricte des textes régissant le fonctionnement des différentes universités et à une sécurisation de tous les campus et cités universitaires pour une sereine reprise des cours.

Pour la Coordination des étudiants,
Le président CDP/UO,
Aly Badra Ouédraogo


Des luttes justes mais...

Depuis le 17 juin 2007, l’université de Ouagadougou est entrée dans une turbulence avec une marche non autorisée d’étudiants des deux UFR (SEA et SVT) sur la présidence de l’université qui s’est terminée par des affrontements violents entre étudiants et forces de l’ordre se soldant par de nombreux blessés de part et d’autre. Suite à cette déliquescence du climat à l’université, celle-ci sera fermée et les prestations sociales du CENOU (Centre national des œuvres universitaires) et les allocations financières suspendues.

Cette fermeture de l’université se justifie, d’une part au regard de la confusion généralisée sous-tendue par des accusations mutuelles et des expériences de gestion de crises similaires, notamment celle de 1999 qui a abouti à une année invalidée, et d’autre part pour répondre à une exigence légitime des enseignants de bénéficier de vacances parce qu’ils n’en ont pas bénéficié l’année dernière justement du fait de la perturbation de l’année universitaire 2006-2007 qui a conduit à un prolongement de l’année, compromettant les vacances universitaires.

Cette pause pourrait permettre d’apaiser les esprits et permettre que les deux parties se parlent de façon sereine pour aboutir à quelque chose d’essentiel pour la sauvegarde de l’image de notre université qui nous est si chère. Des efforts sont consentis par les autorités dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et d’études des étudiants même s’il n’en demeure pas moins que beaucoup reste à faire.

A titre d’exemple, les allocations financières (aides, prêts et bourses) ont connu une hausse suite à la lutte estudiantine de l’année écoulée. Le mur de la clôture de l’université est en train d’être bâti à la demande légitime des organisations estudiantines pour éviter que le campus soit un no man’s land où n’importe qui peut entrer et sortir comme il le souhaite sans qu’on ait une idée sur son identité, multipliant ainsi les vols d’engins et autres et même des assassinats d’étudiants.

Pour éviter également que l’université soit un dépotoir pour les riverains, si le mur est nécessaire comme le reconnaît la communauté universitaire, la présence effective de personnes aux entrées pour vérifier l’identité de ceux qui y accèdent est à souhaiter.

Les luttes doivent être dépourvues de toute intransigeance
Les luttes, loin d’être détestables, sont à encourager parce qu’elles constituent le moteur de l’évolution sociale. Mais encore faut-il qu’elles soient dépourvues de toute intransigeance, au risque de produire des effets contraires.

Le phénomène récent de transport de chaises ou de tabourets par les étudiants pour suivre les cours à l’université est né à partir de l’année universitaire de 1999 suite à l’invalidation de l’année. Deux promotions (celle de 1999-2000 et celle de 2000-2001) se disputaient les sièges prévus pour une promotion. Et depuis lors, le phénomène ne fait que gagner en gravité.

Pour décongestionner de façon durable l’université de Ouagadougou, en plus des amphis de grande capacité en construction et la transformation de l’ENSK de Koudougou en université, il est prévu l’érection de l’université Ouaga II, celle de Fada N’Gourma et de Ouahigouya.

Une reprise effective des cours en septembre comme indiquée lors du Conseil des ministres du lundi 04 août 2008 serait salutaire pour les autorités universitaires et surtout pour les étudiants. Les autorités universitaires se sont engagées sur un certain nombre de points de la plate-forme revendicative des étudiants.

Ces derniers gagneraient à reprendre les cours pour avoir le bénéfice de l’année universitaire en cours. Ainsi un comité de suivi pourra évaluer au fur et à mesure l’évolution des engagements pris par les autorités universitaires et faire des relances s’il y a lieu.

Pour l’heure, la reprise effective des cours s’impose pour que les conditions de vie et d’études qu’on entend défendre n’empirent guère comme ç’a été le cas avec les conséquences de l’invalidation de l’année universitaire en 1999. Notre intention est loin de faire planer le spectre de l’année invalidée pour intimider qui que ce soit. C’est un humble point de vue qui, sans doute, comporte des biais, mais peut permettre d’aller à l’essentiel pour le bien de tous. Car l’université est une maison commune.

Oumarou Savadogo,
Président de la JUNA


"Que la majorité silencieuse sorte de son silence !"

Depuis le 28 juin 2008, l’université de Ouagadougou a été fermée pour faits de grève et de violence. Mon propos ici n’est pas de dire qui des protagonistes à raison ou à tort, mais de donner mon point de vue sur une situation qui, si elle perdure, risque d’amener l’université dans une impasse. Car, a bien y réfléchir, le gouvernement et surtout les étudiants seront les grands perdants de cette confrontation.

Je voudrais, par le présent écrit, partager mes expériences en tant qu’aîné avec mes jeunes frères qui, aujourd’hui, il faut le regretter ne s’intéressent plus à la vie de leur université. En effet, la grande majorité des étudiants ne se syndiquent plus et pire ne s’informent plus si bien qu’ils suivent passivement des luttes concoctées et menées par des groupuscules qui sont loin de représenter la majorité des opinions sur le campus.

Ces dix dernières années, la seule lutte estudiantine qui a eu l’adhésion de la grande majorité des étudiants et même des scolaires fut celle de 1997. Elle avait transcendé tous les clivages syndicaux, car sa plate-forme revendicative était représentative des préoccupations des étudiants. Voilà pourquoi elle a obtenu des résultats concrets : l’aide pour le premier cycle, l’élargissement et l’augmentation du montant du prêt FONER et l’ouverture de restaurants.

Par contre, la lutte de 2000 n’avait pas obtenu l’adhésion de la majorité des étudiants. On sait aujourd’hui ce qui est arrivé. Or en son temps, on faisait croire aux étudiants que la situation était maîtrisée et que rien de fâcheux n’arriverait. Lors des meetings, des slogans rassurants et belliqueux étaient lancés par le groupuscule pour galvaniser la foule crédule. On disait également aux étudiants que non seulement la lutte était collective, mais que les destins étaient liés. Faux !

Lorsque le 06 octobre 2000, l’année académique était invalidée, là, ce fut le sauve-qui-peut. On sut alors qu’il y avait plusieurs catégories d’étudiants, car les campus de Dakar et de Cotonou reçurent leurs contingents d’étudiants burkinabè. Quant à la grande majorité qui ne disposait pas de moyens pour émigrer, elle dut attendre l’ouverture de l’université en 2001 pour se réinscrire dans la même classe. Une année perdue, quel gâchis !

Mais si tout cela est arrivé, c’est parce que la majorité des étudiants était restée silencieuse, donc s’était laissé conduire facilement à l’abattoir. C’est cette attitude qu’il faut déplorer et dénoncer. En 2008, nous constatons encore la même attitude de cette majorité silencieuse d’où notre appel au réveil pour éviter une deuxième catastrophe à notre université.

En effet, tous les étudiants doivent pouvoir se prononcer tant individuellement que collectivement sur la poursuite ou non de la lutte enclenchée par l’ANEB. Pour cela, nous invitons le gouvernement et plus précisément les responsables de l’université à communiquer et informer l’ensemble des étudiants sur les propositions de solutions de la reprise du 1er septembre.

Cela pour éviter la désinformation dont les étudiants seront l’objet de la part de ceux qui ne voudront pas de cette reprise. Aussi, les autorités devront-elles associer les structures syndicales et associatives crédibles sur le campus qui jusque-là sont restées inactives à cette activité.

Le gouvernement devra également se pencher sur les vrais problèmes qui minent notre enseignement supérieur au lieu de se contenter de solutions conjoncturelles en ayant un vrai plan de développement de l’enseignement supérieur.

Lucien Oubda


"L’ANEB est la colonne vertébrale de l’opposition"

Camarades étudiants et étudiantes, cela fait quelques mois que notre université est fermée. La JUD, par ces informations, veut éclairer les étudiants en offrant des outils d’analyse, ce qui leur permettra de comprendre que toute lutte doit tenir compte des rapports de force pour éviter le cul de sac dans lequel les étudiants se trouvent actuellement.

Pendant cette fermeture, la condition de l’étudiant s’est effondrée dans le désespoir franchissant ainsi le seuil de la misère tolérable. Mais pourquoi ? Les méthodes de revendications sont désuètes, car fondées, jusqu’à présent, sur un centralisme démocratique dont l’application erronée ne fera qu’obscurcir les consciences des étudiants à la recherche du vrai.

Ainsi, nous rappelons à toutes les personnes physiques ou morales qui œuvrent pour la défense des intérêts matériels, moraux, et la sauvegarde des valeurs de notre université, à redoubler de vigilance, d’ardeur et de rester sereines contre les tentatives d’intimidation, de provocation, de sabotage et de mascarades au sujet de l’ouverture prochaine de l’université.

Par ailleurs, cette publication se veut avant tout une déclaration à l’endroit de tous les étudiants consciencieux et démocrates qui doivent s’engager pour la reprise réelle et continue des cours prévue pour le 1er septembre 2008.

Par principe syndical, toute revendication sociale est soutenue dans les limites raisonnables. Mais, si ces revendications dépassent les attentes des personnes concernées, visiblement cela ne pourrait être satisfait. C’est le cas de l’ANEB qui se dit la colonne vertébrale de l’opposition (propos recueillis de Saluka, ex-président de l’ANEB Bobo).

Ainsi, nous tenons à mettre en garde ces politiciens véreux aux desseins inavoués qui sont de connivence avec l’ANEB pour sacrifier l’avenir des enfants du peuple. Enfin, la JUD demande aux étudiants et étudiantes d’être encore plus vigilants contre l’intoxication et l’inconscience polilico-idéologique, et de se méfier des associations barbares.

Car, comme disait « CHE » : « L’emploi planifié de la terreur aboutit à un véritable viol des consciences ». (Voir élection des délégués des cités de Bobo en date du 16 mars dernier). Tous, unissons-nous pour une reprise sereine des cours le 1er septembre 2008.

Issaka Maïga

L’Observateur

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