Du 26 au 29 juin dernier, l’Ecole nationale des enseignants du primaire (ENEP) de Ouahigouya a commémoré ses 10 ans d’existence. La cérémonie a été présidée par Ousséni Tamboura, ministre délégué chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non-formelle, réprésentant son homologue de l’Enseignement de base et de l’alphabétisation.
1998-2008. L’Ecole nationale des Enseignants du primaire (ENEP) de Ouahigouya met un temps d’arrêt pour faire le bilan de ses 10 ans d’existence, dans la formation des enseignants. La commémoration de cet anniversaire a connu la présence d’anciens élèves, d’élèves-maîtres, d’encadreurs et parents. Ce fut un moment de retrouvailles et de communion entre les anciens élèves de l’ENEP. Cross populaire, activités sportives et culturelles, conférences, émissions radiophoniques, ont été organisés à cet effet. La cérémonie commémorative qui a lieu le 27 juin dernier, au sein de l’ENEP a permis à Abibata Guira, réprésentant des anciens élèves, de saluer le courage des enseignants des premières promotions qui, malgré l’inexistence de bâtiments et de bureaux d’administration, ont suivi avec abnégation et assuidité les formations.
Aussi a-t-elle saisi l’occasion pour lancer un appel à tous ceux qui jettent le discrédit sur le corps enseignant par leurs comportements dégradants , afin qu’ils s’en départissent. Elle a, par ailleurs, émis une doléance pour l’augmentation de la durée de la formation des enseignants à 2 ans, en vue d’améliorer leurs performances sur le terrain. Pour le directeur général de l’ENEP de Ouahigouya, Dieudonné Rouamba, le bilan après 10 ans à la tête de cette institution est largement satisfaisant. Ce sont plus de 4 488 enseignants formés au profit de la nation burkinabè. Ces enseignants ont quitté l’ENEP dans le but d’aller façonner des esprits, éveiller des intelligences et former des cœurs, a soutenu le DG. Toujours selon lui, l’ENEP de Ouahigouya sera renovée, avec la volonté des autorités de tutelle de faire des ENEP des foyers ardents de formations initiales et continues aussi bien dans le domaine de l’enseignement formel que dans celui du non-formel. Il a, en outre, invité les élèves-maîtres à cultiver l’amour du travail car, dit-il, "l’acte d’enseigner est intrinsèquement une synthèse dont l’imagination est le catalyseur".
Le ministre délégué chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non-formelle, Ousséni Tamboura, après avoir félicité les enseignants de la région du Nord pour les résultats obtenus au CEP session 2008, a relevé l’importance de l’éducation et estimé que le gouvernement fait de la formation initiale et continue sa politique de développement et d’élevation du niveau de connaissance à la base . C’est pourquoi, selon le ministre, une attention particulière est accordée aux ENEP existantes, où de fortes allocations budgétaires sont injectées. Conscient que le statut d’enseignant n’est pas un gagne-pain, à en croire certains, c’est un sacerdoce qui requiert des compétences capitalisées au cours de leur formation, a conclu le ministre.
Le clou de cette commémoration du 10e anniversaire a été la conférence publique, tenue dans l’après-midi, sur le thème « la Réforme du système éducatif au Burkina Faso : enjeux et opportunités de valorisation et de développement des aptitudes des apprenants (impact des passerelles) ». Une conférence au cours de laquelle les contours entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme du système et des questions brûlantes ont été passés au peigne fin. Un arbre pour matérialiser cet anniversaire a été planté par les premiers responsables de l’éducation.
Par Adama SINARE (Collaborateur)
Le Pays
