Actualités :: Insécurité au Burkina Faso : Une enquête pour répertorier les armes (...)

Le ministre de la Défense, Yéro Boly a procédé, mardi 24 juin 2008, à Ouagadougou, au lancement officiel des enquêtes nationales sur la prolifération des Armes légères et de petit calibre (ALPC).

Les Armes légères et de petit calibre (ALPC) causent d’importants dégâts et peuvent être facilement transportées, d’une localité à une autre. Objet de convoitise des populations, qui les acquièrent au mépris ou par ignorance des dispositions législatives, elles se retrouvent dans les villes comme dans les campagnes.

La circulation illicite de ces armes favorise des conflits ou aggrave souvent des litiges intra ou intercommunautaires. Pour pallier ce problème, les Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont signé le 14 juin 2006, une convention sur les ALPC, leurs munitions et autres matériels connexes. Cette convention vise à contrôler la prolifération de ces armes. Cependant, l’initiative est rendue difficile par le manque de données statistiques fiables et régulièrement actualisées sur la nature et l’ampleur réelles de la prolifération des ALPC. Le programme de contrôle des armes légères de la CEDEAO (ECOSAP) a alors accordé des financements aux Etats membres de la communauté pour les appuyer dans l’exécution d’enquêtes sur les ALPC, leurs munitions et autres matériels connexes.

Le lancement officiel des enquêtes nationales a eu lieu, mardi 24 juin 2008 à Ouagadougou sous l’égide du ministre de la Défense burkinabè, Yéro Boly. Plusieurs personnalités étaient présentes, notamment, les membres du gouvernement, le représentant d’ECOSAP, la présidente de la Commission parlementaire des affaires étrangères et de la défense, CAED, Kadiatou Korshaga/Keita. "Cette enquête comportera une étude sur l’impact socio économique et démographique des ALPC et la détermination des connaissances, attitudes et perception des citoyens sur les questions relatives aux armes légères", a indiqué le secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL), le colonel Abdoulaye Barro. Une approche qui, de son point de vue, favorisera l’échange d’informations sur les ALPC entre les pays de la sous-région. Renseignements auprès de l’administration, échanges avec les représentants des couches socioprofessionnelles et ateliers sur la gestion des stocks d’armes sont entre autres les activités programmées dans le cadre des enquêtes.

"Il y a des sociétés qui ont pour tradition l’utilisation ou la production des armes, comme les dozo et les forgerons. Il serait bon d’avoir leur perception sur la problématique des armes légères", a estimé M. Barro. "Des enquêteurs seront envoyés auprès des populations dans toutes les localités du pays avec un questionnaire commun à tous les pays de la CEDEAO", a expliqué le consultant chargé des enquêtes nationales, Timothée Traoré. "On ne peut pas indiquer exactement la date d’achèvement des enquêtes, mais elles commenceront au mois d’octobre," a-t-il ajouté.

Sensibiliser les populations

A entendre le secrétaire permanent du CNLPAL, des sensibilisations seront menées à l’issue des enquêtes pour montrer les dangers de la prolifération des armes et des conditions de détention d’armes.

Dans son allocution, le ministre Boly a relevé que l’atteinte de résultats probants nécessite l’implication de tous dans le combat contre la PALPC. Cela, pour la sécurité des personnes et des biens. M. Boly qui représentait le Premier ministre Tertius Zongo a invité les différents acteurs de la société à "prendre activement part au processus d’élaboration du document de référence qui constituera une base de données et un instrument d’anticipation".

Toute chose qui permettra, selon lui, une meilleure compréhension des raisons du phénomène de la prolifération des armes et de tirer les enseignements et un plan de lutte cohérent et adapté. Le Burkina Faso a été le deuxième pays à ratifier le convention de la CEDEAO et à déposer les instruments de sa ratification. Pour Yéro Boly, le contexte de paix dans le pays se prête bien à l’exercice des enquêtes. Toutefois, "la pleine participation de l’ensemble des acteurs sollicités contribuera à renforcer cette culture de paix si chère au président du Faso et à l’ensemble des citoyens".

Séraphine SOME

Sidwaya

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