Suite à la décision gouvernementale de supprimer les taxes sur des produits de première nécessité, les Ouagalais se prononcent. Ils sont pour la plupart satisfaits de la nouvelle même si certains trouvent que la décision est tardive. D’autres par contre, sont septiques quant à son application réelle...
Abdoulaye Coulibaly, chauffeur de taxi : C’est sage de la part du gouvernement de prendre la décision d’annulation des taxes sur certains produits. Dans le cas contraire, à l’allure où allaient les choses, il fallait craindre le pire. Nous souhaitons maintenant que les commerçants reviennent aux prix initiaux.
Jules Koudjaré, Béninois vivant au Burkina Faso : La décision prise par le gouvernement est très bien. C’est même encourageant. Mais, l’Etat peut encore mieux faire. Il peut faire l’effort en élargissant la marge des produits subventionnés. Cela soulagera davantage les populations qui sauront que les autorités se préoccupent de leur situation.
Bonaventure Nikièma, mécanicien : Je pense que la décision prise par le gouvernement hier (Ndlr : mercredi 27 février 2008) est tardive. Il ne fallait pas attendre que la tension monte d’un cran avant de s’exécuter. Néanmoins, je salue les efforts du gouvernement à condition qu’on réssente cela incessamment par la baisse des prix des produits concernés.
Alima Baro, élève en classe de 3e au lycée Marien N’Gouabi : Si le gouvernement a décidé de diminuer certaines taxes et que cela peut contribuer à ramener les prix à un niveau acceptable, on ne peut que le féliciter et l’encourager. Les prix sont actuellement à un niveau qui dépasse les capacités financières des populations.
Christian Dabiré, instituteur : Ce n’est déjà pas mal que les autorités aient pris la décision d’annuler certaines taxes. Cependant, je souhaiterais que l’on allonge la liste des produits concernés.
Paul Bélem, agent à l’aéroport de Ouagadougou : l n’est jamais trop tard pour bien faire. L’Etat en prenant la décision de diminuer les taxes de douane sur certains produits a agi sagement. La population doit donc mettre un peu d’eau dans son vin. Il n’est pas intéressant que des personnes se lèvent pour perpétrer des actes de casse ou de vandalisme. Cela va rendre la vie encore dure. Et c’est le peuple qui va encore en pâtir.
Lamine Barro : La décision du gouverneent de supprimer les taxes sur les produits de première nécessité est la bienvenue. Mais, le problème est de savoir comment ceux qui ont payé les taxes pour faire rentrer leurs marchandises, vont récupérer leur argent s’ils doivent baisser les prix de ces produits. A mon avis, cette décision est venue très tard. Il fallait la prendre plus tôt.
Moussa Traoré : Si le gouvernement est sincère, cette décision est bien parce qu’elle a été prise dans l’intérêt des populations.
Si l’Etat prévoit de supprimer les taxes sur les denrées de première nécessité, les populations ne manifesteront plus.
Saïdou Maïga : Pour cette décision, je trouve que le gouvernement a bien agi. Mais, je pense qu’il aurait fallu diminuer également le prix du carburant et de l’électricité. En plus, cela a été pris tardivement. Il fallait le faire plus tôt. Je sais que c’est à cause des casses à Bobo-Dioulasso que le gouvernement a pris cette option en vue d’éviter que d’autres casses ne se reproduisent. Il ne fallait pas attendre qu’on en arrive à là avant de décider de soulager les souffrances de la population.
Issaka Ouédraogo : La décision est vraiment la bienvenue. Mais, je souhaite que le gouvernement diminue également le prix du carburant et ramène le délai de 3 mois à deux ans.
Zalissa Yorouba : Cette option du gouvernement va beaucoup nous aider. Et je trouve que la décision a été bien prise même si elle est venue en retard. De façon générale, l’inflation nous rend vraiment la vie impossible.
Abdoul Lamine : Les prix des différents produits ont augmenté parce que le gouvernement avait décidé de prélever les taxes douanières. Mais si les dirigeants choisissent de supprimer ces taxes, c’est une bonne chose et je les y encourage. Nous sommes conscients que cette inflation se vit dans plusieurs pays du monde mais le Burkina doit adopter des stratégies qui lui permettront d’amortir les chocs financiers sur les populations. Il ne faut pas appliquer aveuglement ce qui se passe dans les pays développés au Burkina.
La décision est venue tardivement. Je suis sûr que c’est parce que les gouvernants ont vu le cas de Bobo-Dioulasso qu’ils ont pris cette option.
Odile Kaboré, gérante de kiosque LONAB : Si la décision du gouvernement est respectée, nous ne pouvons qu’applaudir. Il n’y a pas de doute que cela soulagera les populations dans la mesure où il était devenu pratiquement impossible de faire des économies tellement les prix des produits comme le lait, le riz, le savon, etc, étaient exorbitants.
Micro trottoir réalisé
par Alban KINI
et Jacques Théodore BALIMA (Stagiaire)
Sidwaya
