Promouvoir auprès des artistes un modèle d’investissement de type communautaire, c’est le but de la Coopérative des musiciens du Burkina (Musicoop) qui entend offrir des opportunités à ses membres pour bâtir une carrière plus solide. Par souci d’efficacité, elle s’est dotée le 4 juillet dernier d’un manuel de procédures de gestion administrative, comptable et financière.
A l’image de ce qui se passe dans d’autres secteurs, la coopérative a conquis le cœur de nos artistes-musiciens qui voient en cette forme d’organisation un modèle permettant de mettre en commun leurs moyens de production et d’assurer la viabilité économique de leurs activités professionnelles.
Présidée par Aimé N. Désiré Traoré, cette structure, fondée par une cinquantaine d’artistes, a pour objectif de faciliter l’accès aux moyens de production et de promotion de leurs œuvres et de contribuer à améliorer les conditions de vie et de travail des musiciens. Elle compte donc favoriser la professionnalisation des acteurs dans les secteurs économiques et la structuration des métiers de la musique.
Au cours de la dernière assemblée générale de la Musicoop, appuyée par la Maison de l’entreprise, tenue dans l’enceinte du Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), un manuel de procédures de gestion administrative, comptable et financière a été élaborée. Les participants, venus de Ouaga, de Bobo, de Kaya, de Gourcy, de Gaoua et de Koudougou, ont donné mandat à la structure dirigeante de sensibiliser davantage les artistes-musiciens sur cette noble initiative.
La nouvelle coopérative entend, entre autres, mettre en place un réseau de distribution, une unité de duplication et un parc d’instruments de musique. Espérons donc que de nombreux artistes rejoindront incessamment cette organisation dont les ambitions doivent d’abord être portées par les acteurs du milieu, premiers concernés.
Cyr Payim Ouédraogo
L’Observateur Paalga
