Actualités :: Burkina / Culture : « Un musicien qui chante pour les autres est un mauvais (...)

Dozoss, c’est Janvier Doffinissé Doyé à l’état civil. Artiste-musicien de son état, son nom de scène signifie « le guerrier à deux visages ». Auteur de deux albums, il prône le retour aux sources à ses mélomanes. Pour lui, c’est la seule identité qui puisse permettre aux Burkinabè de s’unir. Dans ses opus, il n’hésite pas à faire la promotion du « tianhoun », un instrument de musique traditionnel de l’ethnie Bwaba au Burkina Faso. Au cours d’une interview qu’il a bien voulu nous accorder, il nous parle de sa carrière et de ses projets. Lisez !

Lefaso.net : Présentez-vous à nos lecteurs…

Janvier Doffinissé Doyé : Je suis Janvier Dofinissé Doyé, Dofinissé qui signifie Dieu est bon en bwamu. Dofini qui veut dire Dieu et Sé, bon. Le nom d’artiste c’est Dozoss, qui signifie un guerrier à deux visages. Un visage qui regarde devant pour voir si l’ennemi vient et un deuxième visage qui est un visage protecteur, qui regarde derrière pour veiller sur la famille, la culture, les traditions et toutes les richesses de l’intérieur. Je dois la paternité de ce nom à mon ami et compagnon fidèle de longue date, le Professeur Roland Bicaba. C’est lui qui, trouvant que je m’intéresse à la culture, m’a donné le nom Dozoss. Le Do représente Dieu en qui les Bwaba croient tous, le "oss" en son temps, c’étaient les modernités et le J du Janvier ou de Janus, le dieu "aux deux visages" que nous prononçons Z, et ce Z à un effet boomerang.

Vous avez voulu qu’on fasse l’interview dans cet espace, la Place de la révolte des Bwa. Pourquoi le choix de cet espace pour cette interview ?

J’aime vraiment le cadre où nous sommes actuellement parce qu’il symbolise la révolte des Bwa. Certains ne le savent pas. Nous sommes dans une insécurité aujourd’hui et j’ai décidé de rendre hommage à nos FDS en particulier, et à toute personne qui se bat pour libérer ce territoire, puisque nous les terriens et terriennes on s’intéresse beaucoup à cette question de la terre. C’est la terre qui nous unit, c’est la seule richesse que nous avons. Venir m’incliner ici devant les devanciers qui se sont sacrifiés afin que nous, nous soyons libres. C’est pour également lancer un appel à toute la jeunesse que le combat est déjà lancé, c’est à elle de sortir également pour non seulement se battre pour défendre nos intérêts pour qu’on ait déjà la sécurité, protéger nos terres, protéger nos vies afin qu’on puisse vivre dans un pays de paix et rayonner dans le bonheur que nos ancêtres ont prévu à cet effet. Voilà pourquoi ce lieu, c’est un symbole particulier pour moi.

Qu’est-ce que le bazinkou flow, ce mot qui revient plusieurs fois le long de votre premier album « En attendant la femme du sud » sorti en 2012 ?

C’est un concept, c’est un mot qui regroupe plusieurs notions. Il s’agit du "ba" qui veut dire le père, baba et le "zin" veut dire la maison. Le "kou" qui est la danse guerrière, donc c’est pour dire que c’est le flow des chants et danses guerrières de chez nous (le bwan). C’est un concept qu’on a créé dans le rap pour pouvoir valoriser la culture bwa en particulier. Le « bazinkou flow », c’est pour valoriser tout ce qui est air qu’on connaît dans le bwamu parce qu’il y en a plein. On peut les trouver dans le « Bassé », cet air que les griots chantent pour rendre hommage aux valeureux. En plus du « Bassé », nous avons intégré des éléments du « yenyé » qui est une danse que font les femmes en se mettant en demi-cercle où elles sautent. Il y a beaucoup d’air que nous mettons dans nos chansons et la particularité, c’est que nous y joignons le rap.

Nous avons donc choisi le rap dans le but de toucher plusieurs personnes. Aujourd’hui avec le modernisme beaucoup de Bwaba se trouvent dans les grandes villes et n’ont pas accès à la tradition qui les a vu naître donc nous essayons de leur donner cette tradition en l’enrobant de modernité.

Donc nous avons voulu et fait ce brassage parce que les choses évoluent et le monde change. On a donc créé ce concept pour valoriser la culture bwa à laquelle nous tenons en particulier et la culture du Burkina Faso en général.

Vous avez mis un nouvel album sur le marché dans la même coloration que le précèdent, parlez-nous de ces deux œuvres et des thématiques que vous abordez ?

Le premier est sorti en 2012, nous avons fait 10 ans de pause. Rappelons que ce premier album était intitulé « en attendant la femme du sud » une inspiration qui provenait de Jacques Boureima Guèguané imminent poète burkinabè que je salue au passage. À l’université, on a beaucoup travaillé sur ses textes. En attendant la femme du sud, en attendant l’abondance, la réussite, le bonheur, le succès, tout ce qui est vraiment bien. Le poète avait bipolarisé le monde, le nord et le sud. Le nord, ce sont les difficultés, le soleil, le Sahel, le désert et la mort. Alors que le sud, c’est l’eau, c’est l’abondance, la verdure, c’est donc la vie et tout ce qui est bien. En attendant que ce bonheur-là vienne, voilà donc des mélodies que nous chantons ensemble. Cet album a été enregistré dans les studios Abazon, mais le succès a mis du temps parce qu’il fallait retravailler pour une œuvre plus aboutie. Et comme l’artiste ne meurt pas, les œuvres sont restées jusqu’aujourd’hui pourtant ça fait 10 ans. La difficulté, c’est que c’était une autoproduction et les moyens manquaient.

Le deuxième album, intitulé « terre de nos pères » qui est une invite à s’intéresser à nos traditions, nos cultures, nos valeurs. C’est la seule identité qui peut nous permettre de nous unir. Ce sont les seuls repères que nos pères nous ont laissé. Et cette terre de nos pères est une chose qu’on doit défendre parce que c’est elle qui nous unit. C’est grâce à elle aujourd’hui qu’on peut s’affirmer, qu’on peut dire qu’on est libre. Quand on te chasse de ta terre, tu n’es plus libre. On a intitulé cet album « Terre de nos pères » pour inciter la jeunesse au combat pour la liberté, au combat pour la libéralisation du pays et montrer que nous avons des sources, et je vais citer Léopold Sédar Senghor, « comme des lamantins qui reviennent boire à la source ». C’est pour montrer que la musique ce n’est pas seulement pour divertir même si on a plusieurs titres gais, au-delà il fallait des musiques engagées qui lancent des messages qui amènent les gens vers le progrès. « Terre de nos pères » est un album de huit titres entièrement enregistrés en live dans les studios Abazon.

Les thématiques qu’on aborde parlent beaucoup plus de la terre qu’il faut défendre dans le titre « Terre des hommes », nous chantons l’amour maternel dans le titre « Hampi ». Nous avons également fait un hommage à plusieurs de nos devanciers comme Samboué Jean Bernard sur le titre « Dalé », un hommage rendu aussi à Dembélé Aladari avec le titre « Alemba ». En plus de ces thèmes, nous avons abordé aussi des thématiques d’actualités avec le titre « Amouyouko amouyaka » qui parle de ces gens qui viennent voler nos richesses et s’en vont.

Comment c’est passée la réalisation de ces deux albums ?

Le premier album est paru dans des conditions très difficiles. J’étais toujours étudiant à l’université de Koudougou actuellement rebaptisée université Norbert Zongo. C’étaient nos premiers pas et nous n’avions pas assez de moyens. Nous avons eu la chance d’enregistrer dans les studios Abazon avec Smockey qui avait déjà beaucoup d’expérience, ce qui nous a été d’une aide inestimable. Nous avons donc enregistré ce premier album dans une ambiance bon enfant.

Le deuxième album a été enregistré dans des conditions similaires. La particularité est qu’il y a eu beaucoup plus de live. Il fallait déplacer certains instrumentistes, le griot de Dédougou jusqu’à Ouagadougou. Malgré ces difficultés, nous avons pu enregistrer pour proposer aux mélomanes un album de qualité qui va plaire à tous, parce que nous avons dans le bwamu (le peuple bwa) une culture immense. Je rappelle que nos devanciers avaient déjà effleuré cette culture et tracé les sillons pour nous. Je pense à Samboué Jean Bernard, à Sénié Bernard qui sont des illustres qui nous ont devancés dans le tianhoun, je salue Dembélé Bakari qui, aujourd’hui encore, continue d’œuvrer dans ce sens. Nous, aujourd’hui, nous profitons de l’album pour valoriser encore plus le tianhoun, nos traditions, nos coutumes.

Quelle est votre histoire avec cet instrument, le tianhoun, que vous arborez partout lors de vos prestations et qui domine très haut votre musique ?

Le tianhoun, c’est toute une histoire derrière. D’abord, il faut dire que c’est une cithare faite de paille et d’herbes sèches, de fibres de néré, du fil de coton et de nylon et de tige de bambou. C’est un instrument pentatonique (à cinq sons), il n’a pas non plus de demi ton (si et fa). Le tianhoun, c’est un instrument des hommes libres, parce que dans le bwamu les détenteurs réels de la musique ce sont les griots, ce sont eux les gardiens de la tradition qu’elle soit musicale ou culturelle, il faut leur rendre cet hommage. Ce sont également les griots qui sont les joueurs de ces instruments le balafon, le tam-tam etc. Cependant le tianhoun lui reste l’instrument des hommes libres, il n’y a que les nobles qui jouent de cet instrument, rarement les griots touchent au tianhoun, si bien qu’il faut une exception pour confirmer, je vais citer Dembélé Bakari qui est le seul griot qui en joue. Chez les bwaba nous (les nobles) ne pouvons pas jouer du balafon ce n’est pas normal cependant le tianhoun nous pouvons en jouer.

Il se dit dans nos contrées que le tianhoun se marie à celui qui le joue, sans doute à cause du temps que l’on met pour apprendre à en jouer. Il se dit même que quand vous en jouer seul, les génies peuvent sortir pour danser, alors vous imaginez une musique qui plait aux génies (rires). Moi, j’ai fait la rencontre du tianhoun parce que mon premier producteur m’a demandé de lui envoyer des chansons que j’avais faites, je lui ai donc envoyer des chansons accompagnées d’un (beat) instrumental et il m’a dit : « Vous les jeunes là on ne vous comprend pas, vous avez un chez vous au lieu de vous baser votre musique vous venez avec des instruments modernes que vous ne maîtrisez même pas, vous tuez l’âme de votre musique ». Je parle donc de monsieur Camille Sawadogo qui a beaucoup œuvré dans la région, surtout en ce qui concerne la culture Bwa. Il a produit plusieurs artistes comme : Hakarafa, Eugène Zawa, Samboué Jean Bernard et beaucoup d’autres. Cette petite histoire est pour rappeler que c’est lui, monsieur Camille Sawadogo mon premier producteur qui m’a donné cette motivation de trouver un instrument de chez nous. Le seul instrument qui m’était le plus accessible et qui est libre c’était le tianhoun. Déjà à l’époque il y avait de grands joueurs et ça nous mystifiait et on était content. C’est donc dans cette atmosphère que j’ai commencé à apprendre le tianhoun en autodidacte. Puisse que l’instrument reprend les airs de chez nous, il fallait donc apprendre ces airs populaires de chez nous et les maîtriser.

C’est ainsi qu’avec Foza nous avons entrepris de perfectionner les airs. Et jusque-là nous continuons toujours d’apprendre car on ne finit jamais d’apprendre. Voilà un peu comment j’ai rencontré le tianhoun. C’est par besoin d’affirmation de soi, le besoin d’une identité. Je rappelle que dans le rap par exemple on n’a jamais vu un artiste avec cet instrument, donc ça fait plaisir qu’on me dise souvent : tu es le premier rappeur dans le domaine à utiliser cet instrument et à poser du rap là-dessus parce qu’il suffit de l’entendre et on sait automatiquement que c’est du Dozoss. C’est aussi ça la fierté souvent quand les terriens et terriennes me reviennent. On est vraiment fier.

Pour qui faites-vous votre musique ?

Il faut dire que la musique, on la fait d’abord pour soi. C’est très important parce qu’un musicien qui chante pour les autres, je trouve que c’est un mauvais musicien. Le musicien doit d’abord chanter pour lui-même car si ta musique ne te plait pas je ne crois pas qu’elle puisse plaire à quelqu’un d’autre. Moi, je fais la musique d’abord pour moi. Parce que ça me soulage, parce que ça me console et j’avoue que souvent ça me guérit. Mais au-delà on ne peut pas être quand même égoïste et faire la musique que pour soi, il faut aussi faire la musique pour les autres. Et faire la musique pour les autres, ce n’est pas les faire danser seulement, il faut les faire réfléchir, il faut les amener à se poser les bonnes questions pour améliorer nos conditions de vie. Nous voyons aujourd’hui beaucoup plus de musiques commerciales qui pervertissent les mœurs, mais les gens adorent.

Je ne suis pas contre, mais je pense qu’il y a des musiques qui conscientisent et il faudra mettre l’accent sur ces dernières, car au-delà de la distraction, il y a un pays à construire, il y a un individu à éduquer, il y a un monde à bâtir et une identité à prouver et à approuver aux yeux du monde. Je pense que nous, nous devons travailler dans ce sens pour que nos musiques ne soient pas que pour nous-mêmes, mais pour tout le monde, au-delà de nos contrées. L’une de nos ambitions c’est l’international, parce que on ne va pas faire la promotion du bwamu dans la bwamu, car le bwamu est déjà promu dans le bwamu. Et donc là où le bwamu a besoin de promotion, c’est dans les autres contrées où on ne nous connaît pas. Nous visons donc des scènes à l’international pour pouvoir nous produire, nous y croyons, nous croisons les doigts et espérons le soutien des uns et des autres.

Ce deuxième album est sur le marché du disque depuis mai 2022, selon vous qu’est ce qui manque pour que cet album atteigne le niveau que vous espérez ?

Ce qui a vraiment manqué, c’est l’accompagnement. Nous souhaitons un accompagnement, que ce soit individuel ou collectif. J’invite surtout mes parents bwaba, parce que c’est nous-mêmes d’abord. Nous sommes les premiers concernés. Si nous ne valorisons pas ce que nous faisons, je vois mal quelqu’un le faire à notre place. Il y a tellement d’artistes talentueux dans le bwamu qui chantent en bwamu et dans d’autres langues qu’il faut accompagner.

Je pense que c’est ce qui va nous aider à avancer donc j’invite les uns et les autres à mettre les mains dans les mains pour que nous puissions écrire notre histoire, l’histoire des terriens.

Pouvez-vous nous raconter une anecdote qui vous revient toujours de cette longue et riche carrière qui est la vôtre ?
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Avant celle qui m’a le plus marqué, il y a quelques-unes qui me font toujours rire quand j’y repense. Vous savez, le tianhoun n’est pas un instrument de masse, voilà tout le hic. Au moment où je commençais, il n’y avait pas assez de matériels de sonorisation capables d’amplifier le tianhoun comme on le fait avec d’autres instruments. Ce qui nous a valu de nous faire lapider sur certaines scènes avec des sachets d’eau parce que ça ne répondait pas aux exigences de qualité que le spectateur attendait (rires). Cependant, l’anecdote qui m’a le plus marqué, c’est qu’une fois à Koudougou, nous étions en train de faire la balance avant le spectacle. Ce jour-là, les microphones n’étaient pas adaptés du tout. C’est mon manager qui m’a dit « sabari » (pardon en dioula) « il faut lâcher l’affaire ».

C’était au temps de ALL FLOWZ, l’émission rap sur la RTB qu’animait Sadou. Je me rappelle qu’il y avait une dame avec lui qui, quand elle nous a vu venir, lui a dit : « vraiment Sadou je ne comprends pas, que font ces traditionalistes dans une émission rap ? », parce qu’elle ne s’attendait pas à voir le tianhoun dans du rap. C’est du jamais vu pour elle et c’était inimaginable. Et même parfois en studio tu peux être en train de jouer et une corde se casse. Il y a assez d’anecdotes entre cet instrument et moi.

Je pense que l’anecdote la plus belle que j’ai, c’est une fois quand je rentrais dans mon village, je me suis arrêté à Fouankouy, dans la Boucle du Mouhoun, à quelques kilomètres de Ouarkoye. À Fouankouy, je me suis arrêté le temps de saluer des parents, mais avant qu’on me serve l’eau de bienvenue, il y a quelqu’un qui a remarqué le tianhoun que j’avais sur moi et il a demandé que je joue un peu, ce que je fis. Lorsqu’ils se sont rendus compte que je savais jouer un peu, ils se sont mobilisés et m’ont retenu, finalement, j’ai joué jusqu’au petit matin.

Quel est votre mot de fin ?

Pour terminer, terriens, terriennes, la terre de nos pères c’est la seule chose qui nous reste et qu’il ne faut jamais perdre. C’est au prix de leurs sueurs, au prix de leur sang, au prix de leur vie qu’ils nous ont légué cette terre, aujourd’hui si le Burkina Faso est menacé, mettons nos peurs de côté, armons-nous de courage, rappelons-nous toujours l’histoire de nos devanciers et ne trébuchons pas, ne fuyons pas surtout. Il va falloir qu’on défendre cette terre au prix de nos vies, pas pour nous, mais pour les générations à venir.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso qu’on retrouve la paix que nos pères nous ont laissé. « Terre de nos pères » c’est pour vous les terriens et les terriennes.
Terriens un jour, terriens toujours !

Entretien réalisé par Auguste Paré
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