- Bernard Gasca
La discographie burkinabè vient de s’enrichir d’une nouvelle œuvre. “Bernard aux bambous”, c’est l’intitulé de l’album CD de 12 titres que Bernard Gasca, un Français présent au Burkina Faso plus d’une dizaine d’années, vient de mettre sur le marché.
L’œuvre a été présentée au public, samedi 7 juillet, au bar-restaurant “Les bambous” au cours d’une soirée de dédicace.
Auteur, compositeur et interprète, Bernard Gasca est plus connu à Bobo-Dioulasso pour être l’initiateur du bar-restaurant “Les Bambous”, un maquis aux allures de centre culturel africain. Il offre en effet aux artistes musiciens traditionnels de la ville, une tribune d’expression et un cadre de promotion culturelle.
Beaucoup d’artistes y ont d’ailleurs été découverts par des promoteurs de spectacles européens et font aujourd’hui la fierté de la nation à l’extérieur. Il a fait ses premiers pas en Hexagone en tant que musicien où il a produit deux albums et même écrit, selon lui, des chansons pour d’autres artistes.
C’est dire que Bernard Gasca est un talent longtemps ignoré qui vient d’être révélé au public burkinabè à travers ce troisième album. “J’ai voulu montrer à ceux qui ne le savent pas que je suis un artiste”, dit-t-il. Mais bien plus, a ajouté l’artiste, c’est une manière pour lui d’apporter sa pierre à l’édification des valeurs culturelles du Faso. Disons qu’entre ce Français de souche et la musique, c’est une histoire d’amour et de passion.
Après donc des années sabbatiques passées sur les berges du marigot Houet, le voilà de nouveau sur la scène musicale. L’album CD ainsi disponible est une sorte de fusion de sons et de rythmes où des sonorités traditionnelles et modernes (guitare, tambour, djembé, balafon, calebasse, lounga, bara,...) s’épousent harmonieusement. La “world music ” en somme, où chacun peut trouver son compte à travers des thèmes aussi variés tels que l’amour et les caricatures de la vie.
L’artiste a d’ailleurs confié que “Bernard aux bambous” se veut être l’expression de ses émotions en terre burkinabè qu’il aime et qui est le reflet de son expérience au contact des artistes burkinabè. Cette terre l’a d’ailleurs adopté. “ Bernard aux bambous ” mérite d’être dans les bacs à disques des mélomanes.
Frédéric OUEDRAOGO
Sidwaya
