Le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Jeunesse, Alain Ludovic Tou, parrain de la IVe édition de la fête de la bière a fait le déplacement de la Maison du peuple le 30 avril pour soutenir les forains.
Le vendredi 30 avril 2004, aux environs de 19 heures, le parrain de la fête de la bière, Alain Ludovic Tou est allé prendre le pouls de l’événement. A la porte de la Maison du peuple, sanctuaire des "godets" pour dix jours, il a été accueilli par le directeur commercial de la Société de distribution des boissons (SODIBO), Maurice Ramdé, sponsor et le secrétaire général adjoint du Syndicat national des travailleurs des débits de boissons (SYNATB), Augustin Sakandé.
S’en suivra une visite guidée tout d’abord à la cave érigée sur place, puis sur l’aire des débits de boissons. C’est sur cette aire où les gérants de stands se rivalisent en tapage musical, grillade de viande, boissons fraîches que le ministre Tou a été invité à prendre la parole. En s’adressant aux fêtards, il leur a conseillé de "boire avec modération leur bière et rentrer tranquillement à la maison, car le lendemain, une autre fête, celle du 1er-Mai, les attendait et il faut qu’elle soit aussi bonne".
Le ministre a remercié la BRAKINA pour l’avoir choisi comme parrain et a loué la bonne organisation qui a entouré la fête de la bière. "Elle fait profiter tous les maillons de la chaîne : fabricants, grossistes et détaillants", a relevé le ministre.
Il a exprimé sa volonté de soutenir le secteur des boissons qui est "créateur d’emplois" et participe à la lutte contre la pauvreté et le chômage. Son département va-t-il aller jusqu’à la subvention du prix de la bière aux prochaines éditions de la fête de la bière ?
"C’est une question à étudier avec les organisateurs", a promis M. Tou.
S.S.
Impressions mitigées des exposants
Magloire Bassolé, maquis Terrasse royale chez Bodo : J’ai fait de bonnes affaires au cours de cette fête de la bière. J’ai même découvert de nouveaux clients qui ont promis fréquenter mon maquis. Je vendais en moyenne deux cents (200) caisses par jour.
Désiré Nana dit Kabila, bar New Passoré : Le prix de la boisson a certes connu une diminution mais celle-ci reste insuffisante. Si on ajoute le prix de la glace aux différentes dépenses, je peux dire qu’on travaille à perte. On se débrouille pour que la bière soit bien fraîche. J’écoule au moins vingt (20) caisses par jour. Les coupures de courant et la pluie sont venues perturber nos activités. Les affaires n’ont pas réellement marché comme ou s’attendait.
JESP
Le procès de la bière
Nombreux sont les "godeurs" qui n’ont pas su qu’un procès intenté contre les organisateurs aurait pu gâcher la fête de la bière.
Le Syndicat national des travailleurs des débits de boissons (SYNATB) et l’Association des tenanciers des débits de boissons (ATDB) se sont "moussés" au tribunal. L’Association revendiquait la paternité du rendez-vous des godets et accusait le syndicat d’avoir "usurpé la fête". Heureusement pour les godeurs, l’un des avocats du SYNATB aurait demandé aux responsables de l’ATDB s’ils ont une licence de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).
Cette épineuse question a fait "battre en brèche" les plaignants. La querelle prit alors fin devant le tribunal. Et l’organisateur, SYNATB et son sponsor SODIBO-BRAKINA purent triomphalement rejoindre la Maison du peuple.
La bière continua de couler à flots au grand bonheur des godeurs.
JESP
Sidwaya
