Actualités :: Accident de la circulation : 9 blessés sur l’axe Tenko-Koupéla

La route a toujours été un danger pour ceux qui voyagent et cela vient encore de se confirmer avec cet accident de la circulation, qui s’est passé le lundi 23 février dernier sur l’axe Tenkodogo-Koupéla.

Un car Toyota immatriculé AS 9571 GH, qui avait à son bord 9 passagers, a quitté la voie par la faute de trois ânes pour se renverser sur le bas-côté. Il y a eu des blessés dont deux enfants.

Quand nous quittions Tenkodogo le lundi 23 février vers 15 h 7 minute pour Ouagadougou, nous avons trouvé au poste de péages des véhicules dont une Toyota communément appelée « Dyna », qui était devant nous. Après que chacun a réglé la taxe routière, on reprend la route. Un peu fatigué par les va-et-vient entre Tenkodogo et le village, je ne tarde pas à faire un somme. Alors que je pensais que j’allais récupérer un moment, j’ai été réveillé par des cris dans le car SOTRADYF où je me trouvais. Il était 15 h 25. Le conducteur se range sur le bas-côté de la route.

Je descends comme d’autres personnes et sur le côté gauche de la chaussée, je vois la « Dyna » renversée. On est dans le village de Passimnoghin, à une vingtaine de kilomètres de Koupéla. Le pare-brise avant est complètement brisé, les sacs qui étaient au-dessus du véhicule sont dispersés à terre, des vélos tordus, des arachides éparpillées, une chèvre, les quatre pattes attachées, respire difficilement. Sur les herbes, des femmes pleurent tenant en main leurs enfants blessés. Une d’entre elles est grièvement blessée au pied de même que son époux qui est assis à ses côtés.

Derrière elle, sa fille de 12 ou 13 ans à la robe tachée de sang. De l’autre côté du car, trois hommes sont également touchés au pied et couchés à terre. Ce que nous voyons est triste. Des gens appellent à Koupéla pour demander du secours. Mais en attendant, les 9 passagers qui ont emprunté le car depuis Tenkodogo souffrent de leurs blessures. Ils allaient pour la plupart à Pouytenga mais certains devaient descendre en route. L’apprenti, qui avait une partie de son pantalon déchiré, était désorienté et avait le regard perdu.

A la question de savoir ce qui s’est passé, il ne cessait de secouer la tête et quand il s’est résolu à parler, il nous a tout simplement dit que son patron a évité dans un premier temps un âne avant de croiser deux autres qui se suivaient. Et c’est en tentant de les contourner qu’il s’est finalement retrouvé dans le décor. Le chauffeur, lui, est introuvable et il semble qu’il est sorti indemne de cet accident et il a pris la direction de Tenkodogo.

On imagine qu’il a été traumatisé et ne pouvait pas supporter cette situation dramatique. Pendant que les secours se faisaient attendre, les commentaires allaient bon train sur l’accident. Ce qui ressortait des propos des gens, c’est qu’on critiquait le comportement du conducteur, qui n’a pas été prudent. On dit qu’il faisait non seulement de la vitesse, mais que son car n’est pas en bon état. Effectivement, c’est une vraie guimbarde et à l’intérieur ce n’est pas la commodité. Les sièges sont, pour la plupart, déchirés. Les pneus sont usés et on imagine que le freinage a été difficile pour le chauffeur qui n’a certainement pas voulu entrer en contact avec les ânes.

En tout cas, il faut être vraiment courageux pour emprunter un tel car qui nous rappelle les vieux « Gbaka » d’Abidjan dans les années 80. C’est ça aussi le Faso, et les véhicules de plus de 30 ans peuvent circuler sans problème. « On s’en fout la mort » en quelque sorte et la vie des passagers n’est nullement pas la première préoccupation. Pourvu que le moteur du véhicule réponde et que la journée soit gagnée.

C’est au moment où nous quittions les lieux que les secours sont arrivés. En route pour Ouaga, j’étais triste pour ces voyageurs qui espéraient arriver à bon port, mais la bêtise humaine est passée par-là. Aujourd’hui, nos routes ont besoin de protection, c’est-à-dire qu’on place des grilles de protection à une distance de la voie de sorte que les animaux ne peuvent plus traverser la route. On nous dira que c’est coûteux mais quand on dirige un pays, c’est qu’on est capable de trouver l’argent où il se trouve. Un pays avance quand on constate ces choses-là et ça fait partie du développement.

Justin Daboné

L’Observateur Paalga

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