Depuis octobre 2023, le ministère de l’Éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales dresse un rapport relatant l’état de l’Education en situation d’urgence (ESU). Pour ce qui est du mois de mars, les données révèlent une amélioration de la situation. De 5.336 structures éducatives fermées à la date du 29 février 2024, l’on est passé à 5.319 à la date du 31 mars.
L’insécurité au Burkina a entraîné au passage la fermeture de plusieurs écoles dans toutes les régions du pays. Du bilan de l’ESU 2024, il ressort qu’en février, on dénombrait 5.336 structures éducatives. Grace aux efforts des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), quelques acquis sur le terrain ont permis de réduire le nombre d’écoles fermées. C’est ainsi qu’à la date du 31 mars 2024, le nombre de structures éducatives fermées est passé à 5 319.
« Courant mars 2024, la fermeture a concerné 09 établissements scolaires, concernant les ordres d’enseignement préscolaire (1) et primaire (8). Elles ont affecté 914 élèves dont 507 filles et 407 garçons. 30 enseignants ont eux aussi été touchés. Autrement dit, ces effectifs d’élèves et d’enseignants représentent ceux qui existaient dans ces établissements au moment des fermetures », lit-on à la page 3 du rapport. Les localités concernées par ces fermetures sont le Centre-est (182 élèves et 5 enseignants) et la Boucle du Mouhoun (732 élèves et 22 enseignants).
Toujours pour le compte du mois de mars, 10 écoles ont rouvert leurs portes, contre 16 en février. À ce propos, 2.390 élèves et 71 enseignants ont repris le chemin de l’école. Les régions concernées sont celles du Sahel (368 élèves et 10 enseignants), des Cascades (305 élèves et 10 enseignants), du Centre-nord (1.540 élèves et 46 enseignants) et du Sud-ouest (177 élèves et 5 enseignants).
En somme, le secrétaire technique Paulin Zombré rassure que des efforts sont faits pour assurer la continuité éducative et qu’à ce jour, on note au total, la réintégration de 656 993 Elèves déplacés internes (EDI). « Toutefois, ces efforts devraient être maintenus ou multipliés pour insérer le maximum d’élèves dans le système éducatif, tout en améliorant leurs conditions d’enseignement/apprentissage, surtout les filles et les enfants vulnérables », a-t-il souligné.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
