Du 17 au 19 avril 2024, Fasocheck et le National Democratic Institut (NDI) organisent une session de formation visant à aborder les défis croissants de la désinformation au Burkina Faso. Cette initiative ambitionne de renforcer les capacités des femmes leaders d’organisations de la société civile pour faire face à ce phénomène grandissant.
Après avoir travaillé avec les femmes journalistes sur le gender check, c’est à dire la vérification des faits par des femmes journalistes, Fasocheck s’est tourné à présent vers les femmes leaders afin de les outiller et de les sensibiliser sur les nouveaux enjeux induits par le désordre informationnel.
A entendre Boureima Salouka, formateur et par ailleurs président du conseil d’orientation de Fasocheck, cette session d’échanges a été initiée au vue de l’ampleur de la désinformation au Burkina ainsi que de ses conséquences désastreuses sur la vie des femmes.
- Fasocheck s’intéresse aux questions de désinformation car cette problématique s’intensifie au Burkina Faso
« Le travail consiste, dans un premier temps, à ce que ces femmes comprennent quel lien il peut exister entre le genre et les médias mais surtout entre le genre et la désinformation en partant du fait de ce que l’on a, par un travail de monitoring des types de désinformations qui concernent les femmes ou qui ont été diffusées par des femmes », a-t-il indiqué.
Lidwine Ouattara, une des participantes, a exprimé son enthousiasme quant à cette formation enrichissante.
« Cette formation est vraiment la bienvenue pour moi. C’est vrai que j’ai eu à participer à plusieurs formations, mais je n’avais jamais pu avoir une formation qui lie désinformation et égalité de genre. Hier, nous avons travaillé à déconstruire les stéréotypes sur la démocratie. Et aujourd’hui nous sommes en train d’aller en profondeur sur certains aspects des inégalités et certains aspects qui touchent bien sûr au genre. Je suis en train d’apprendre sur les questions de médias et femme. Nous avons bénéficié de la méthode qu’on peut utiliser pour faire le monitoring sur les égalités de genre dans les médias et cela a révélé qu’il y a l’absence de beaucoup de femmes qui jouent un rôle important dans les questions de démocratie », a expliqué la secrétaire générale de l’association Ladies Stand Up, Lidwine Ouattara.
- « Cette formation est vraiment la bienvenue pour moi, car je suis en train d’apprendre sur les questions de médias et femme », Lidwine Ouattara, participante
Afin de faire partager les connaissances acquises lors de ces échanges, Lidwine Ouattara a souligné l’importance d’organiser une session avec les membres de son association pour diffuser ces enseignements et encourager les femmes à s’impliquer davantage dans des sphères où leur leadership est sous-représenté.
Selon le formateur, la suite avec ces femmes, « c’est de les accompagner dans leur visibilité et leurs rapports avec les médias pour qu’au regard des thématiques sur lesquelles elles travaillent, elles sachent où trouver la bonne information et aussi qu’elles puissent s’assurer que les chiffres qu’elles diffusent sont des chiffres vérifiés afin de rendre plus crédibles leurs organisations ».
Hanifa Koussoubé
Lefaso.net
