Actualités :: Détection précoce des épidémies émergentes au Burkina Faso : Un projet de (...)

Le projet de recherche pluridisciplinaire intitulé "Épidémies émergentes : amélioration de la capacité du Burkina Faso dans la détection précoce des maladies", s’est étalé sur la période 2019-2023. Il a permis d’identifier et d’étudier autour de quatre axes, les éléments clés d’un système de prévision communautaire intelligent, pour la détection précoce des épidémies de maladies infectieuses. Dans le but de partager les résultats auxquels les chercheurs sont parvenus, un atelier de dissémination se tient ce 27 mars 2024 à Ouagadougou, avec les acteurs institutionnels ainsi que les personnes ressources des sites d’investigation.

Le projet de recherche « Épidémies émergentes : amélioration de la capacité du Burkina Faso dans la détection précoce des maladies » poursuivait trois objectifs principaux. Le premier était d’étudier les perceptions locales de la contagion et de l’anticipation des maladies infectieuses au sein des communautés. Le deuxième objectif, consistait à identifier les indicateurs des épidémies dans le système de soins au Burkina Faso. Le troisième et dernier objectif, portait sur l’analyse de l’introduction des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le système de santé, pour une meilleure prise en charge des épidémies.

Dr Léa Toé/Paré, membre de l’équipe des chercheurs, a présenté le projet et ses résultats

Les chercheurs issus des universités de Copenhague, Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou et du CNRST, ont travaillé autour de 4 axes. Le premier axe a concerné l’anthropologie de la détection précoce des maladies infectieuses, le deuxième axe les indicateurs de maladies et les canaux de communication. Le troisième et le quatrième axe ont respectivement traité de la santé mobile et la cyber santé dans la détection précoce et la signalisation ; et d’un système de santé basé sur la communauté pour la détection des épidémies.

Dr David Ilboudo, enseignant chercheur et membre de l’équipe du projet

Il faut noter que le projet de recherche a concerné les districts sanitaires de Dandé dans les Haute-Bassins, Tenkodogo dans le Centre-est et Ouagadougou dans le Centre. A en croire Dr David Ilboudo, enseignant chercheur et membre de l’équipe du projet, le projet a permis de constater l’existence d’un système de surveillance et de prévention épidémiologique, qui est confronté à des difficultés de fonctionnement. Ce qui fait, poursuit-il, que les épidémies ne sont pas détectées à temps. « Il y a des acteurs au niveau local qui ne sont pas toujours mobilisés ou utilisés comme il se doit. En plus de cela, il y a des moyens logistiques à mettre en place pour faciliter la détection précoce des épidémies », a-t-il expliqué.

Les études révèlent également qu’au niveau local, certains acteurs chargés de relayer l’information, ne sont pas capacités pour collecter l’information à temps et la remonter au niveau central. « Il faut aussi qu’il y ait un relais assez dynamique au niveau central, pour traiter l’information et permettre à notre système de surveillance de gagner en efficacité de sorte à améliorer le système de détection précoce dans son ensemble », fait remarquer Dr David Ilboudo.

les participants qui sont des acteurs institutionnels et des personnes ressources des sites d’investigation, vont échanger sur les résultats du projet

Pour améliorer le système de détection précoce des épidémies, le projet propose entre autres, une plus grande implication des acteurs à la base. « Nous avons un système de santé qui est structuré à différentes échelles. Nous avons le système primaire où des acteurs sont impliqués dans la collecte de l’information et la communication au niveau central. Il faut réellement les impliquer et utiliser l’information à temps pour pouvoir améliorer véritablement le système d’alerte précoce », propose Dr David Ilboudo.

photo de famille

Le projet de recherche étant arrivé à terme, c’est un sentiment de satisfaction qui se dégage de la part de l’équipe de mise en œuvre. En effet, le projet a permis de former trois docteurs qui ont déjà soutenus leurs thèses et un quatrième est en attente de soutenance. Et pour permettre une meilleure connaissance des résultats engrangés, il est prévu la poursuite de la dissémination de ces résultats à travers les médias.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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