Afin de permettre aux jeunes et aux femmes membres d’organisations intervenant dans la promotion de la paix d’être mieux outillés sur la médiation sociale, le réseau Yanduanma organise à leur profit, un atelier de formation du 12 au 15 mars 2024 à Ouagadougou. Parce que les jeunes et les femmes constituent une partie importante de la société dont la contribution à la restauration de la paix et de la cohésion sociale n’est pas à négliger, le réseau Yanduanma veut à travers cette formation, leur donner les rudiments nécessaires pour mener à bien leur mission et jouer pleinement leur rôle.
Le réseau Yanduanma veut apporter sa contribution pour bâtir un Burkina où règne la paix et la cohésion sociale, avec des burkinabè réconciliés les uns avec les autres. C’est dans ce contexte que se tient le présent atelier, qui vise à outiller les participants, afin qu’ils soient des relais du réseau au niveau local. Venus des 13 régions du pays, ceux-ci vont durant ces quatre jours de formation, en apprendre davantage sur la communication non violente dans le processus de médiation sociale, l’écoute active, les mécanismes endogènes de prévention et de gestion des conflits, les techniques de médiation et de dialogue communautaire, etc.
Ils devront une fois de retour dans leurs associations respectives, intégrer la communication non violente dans leurs plans d’actions et faire le suivi des activités menées dans ce sens.
- photo de famille
Un intérêt particulier est accordé aux jeunes et aux femmes dans le processus de médiation sociale et cela pour plusieurs raisons. Selon la présidente du réseau Yanduanma, Anne Konaté, les jeunes et les femmes constituent une partie importante de la population. "Nous ne pouvons pas impulser un processus de paix, de réconciliation nationale et de cohésion sociale sans faire appel à ce duo de choc. Nous devons donc passer par eux, pour pouvoir toucher la population à la base et être des relais du réseau Yanduanma ", explique-t-elle.
- Anne Konaté, présidente du réseau Yanduanma
L’ambassadeur de Suède au Burkina, également marraine du réseau Yanduanma, Maria Sargren, abonde également sans le même sens, en relevant l’importante contribution des femmes à la promotion de la paix . "L’inclusion des femmes et des filles n’est pas seulement une question d’équité mais aussi une question d’efficacité. Des études récentes nous informent que kes processus de paix qui incluent des femmes en tant que témoins, signataires, negociatrices/médiatrices, ont démontré une augmentation de 20% de la probabilité d’un accord de paix d’une durée d’au moins deux ans. Cette augmentation s’accroît avec le temps, avec une augmentation de 35% de la probabilité d’un accord de paix d’une durée de 15 ans", fait-elle savoir. Cest pourquoi poursuit Maria Sargren, le renforcement des capacités des femmes est nécessaire, pour leur pleine participation au processus de paix.
- Maria Sargren, ambassadeur de Suède et marraine du réseau Yanduanma
Fousseni Ouédraogo, chargé de mission et représentant du ministre de l’action humanitaire a salué la tenue du présent atelier, qui constitue selon lui une belle initiative. Il a laissé entendre que la cohésion sociale est une cause commune et que chaque acteur doit jouer sa partition. C’est ce rôle que joue le réseau Yanduanma, a travers cette session de renforcement de capacités, qui en plus Surtout prend en compte les deux composantes essentielles de la société que sont les jeunes et les femmes.
- Fousseni Ouédraogo, représentant du ministre de l’action humanitaire
L’activité se tient avec le soutien technique et financier du PNUD, dans le cadre du projet Renforcement des capacités des membres d’organisations de femmes et de jeunes sur la médiation sociale.
En rappel, c’est en 2022 que le réseau Yanduanma (qui signifie en Gulmancema tout ce qui peut favoriser le retour ou le renforcement de la paix) a été mis en place. Il regroupe des femmes leaders de divers horizons, entend apporter sa contribution à la consolidation de la paix et à la cohésion sociale.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
