Actualités :: Burkina/Santé infantile : L’ONG Terre des Hommes plaide pour l’utilisation des (...)

L’ONG Terre des Hommes, en collaboration avec l’UNICEF et le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du Burkina Faso, a organisé, le mardi 5 mars 2024 à Bobo-Dioulasso, un atelier d’information et de plaidoyer sur l’un de ses projets phares. Il s’agit du « Projet de renforcement des services de santé à base communautaire et de l’introduction de l’utilisation de l’oxymètre de pouls et du bracelet électronique au niveau communautaire ». Des outils innovants au service des soins de santé communautaire de qualité. C’est le secrétaire général de la province du Houet, Sombéniwendé Nikièma, qui a présidé l’ouverture des travaux.

Cet atelier d’information et de plaidoyer vise ainsi à susciter plus d’engagement des participants dans la mise en œuvre réussie dudit projet. C’est une rencontre de plaidoyer envers des agents de santé, des leaders communautaires, des autorités administratives, politiques, coutumières et religieuses, etc. pour l’introduction de l’utilisation de l’oxymètre de pouls et du bracelet électronique au niveau des soins de santé communautaire.

Selon le coordinateur du Programme santé pour Terre des hommes Lausanne au Burkina, Sylvain Toé, pour la réussite d’un tel projet innovant, l’engagement de tous les acteurs et particulièrement des acteurs communautaires est indispensable. Cet atelier vise donc à fournir à ces acteurs des informations détaillées sur le projet et échanger sur les enjeux de sa mise en œuvre. C’est une étape importante pour leur adhésion et leur engagement dans la mise en œuvre de ce projet.

Sylvain Toé, le coordinateur du Programme santé pour Terre des hommes Lausanne au Burkina, expliquant l’objectif de l’atelier.

« Ce projet vise à introduire de nouveaux outils d’aide au diagnostic qui seront utilisés par les agents de santé à base communautaire, dans le but de renforcer la qualité du travail qu’ils font déjà. Ces outils vont les aider à être plus efficaces sur le terrain », a-t-il indiqué. Selon lui, le Burkina Faso fait partie des pays avec les taux les plus élevés de mortalité infantile au monde. Une situation qui interpelle non seulement les agents de santé, mais aussi les décideurs et les partenaires qui accompagnent le pays.

Des données d’études déjà réalisées montrent que 70% de ces décès évitables dus principalement au paludisme, aux infections respiratoires aiguës, aux maladies diarrhéiques, interviennent en communauté. Quant à la mortalité néonatale qui constitue également une préoccupation majeure de santé au Burkina Faso, la prématurité, le faible poids de naissance et les complications pendant l’accouchement en sont les causes majeures.

Les participants à l’atelier d’information et de plaidoyer.

Promouvoir l’utilisation de l’oxymètre de pouls et du bracelet électronique

Face à cette situation préoccupante, le gouvernement a développé plusieurs stratégies en vue de faire fléchir la courbe de cette mortalité. Parmi ces stratégies, l’approche communautaire de la santé occupe une bonne place et constitue aujourd’hui une des stratégies prioritaires du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique.

Le projet de renforcement des services de santé à base communautaire par l’introduction-pilote de nouveaux outils d’aide au diagnostic, intervient comme une contribution de l’ONG Terre des Hommes aux efforts du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique dans la mise en œuvre de sa stratégie de santé communautaire. Le projet bénéficie de l’appui technique et financier de l’UNICEF. Il est mis en œuvre dans quatre régions du Burkina : le Centre, le Centre-Sud, les Hauts-Bassins et la Boucle du Mouhoun.

Il vient ainsi renforcer le paquet d’activités de santé communautaire déjà développé et mis en œuvre par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, en introduisant des innovations en termes d’outils d’aide au diagnostic qui contribueront à améliorer la qualité de la prise en charge des enfants malades au niveau communautaire par la détection et la référence précoces des cas graves potentiellement mortels. Ces outils qui sont l’oxymètre de pouls et le bracelet électronique seront utilisés respectivement par les agents de santé à base communautaire et les mères de nouveau-nés de faible poids, dans les districts sanitaires de Karangasso-Vigué et de Dafra, dans les Hauts-Bassins.

La photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture des travaux.

Sylvain Toé poursuit en expliquant que le bracelet électronique sert à surveiller, à domicile en communauté, la température corporelle des nouveau-nés de poids inférieur à 2 500 g et des prématurés, en vue de détecter à temps les situations d’hypothermie qui sont les causes majeures de mortalité chez ces groupes spécifiques. En effet, les parents d’enfants de faible poids de naissance éprouvent des difficultés pour détecter rapidement les situations d’hypothermie chez leurs bébés à domicile.

Ce bracelet qui sera mis au poignet du bébé par les agents de santé dans les formations sanitaires, va les aider à détecter en temps réel ces situations d’hypothermie et à procéder à la mise en place des soins « Mère kangourou » à domicile pour réchauffer le bébé. En somme, le bracelet électronique permet d’alerter la maman que son bébé est froid et qu’il a besoin d’être réchauffé via la méthode « soins-mère-kangourou » pour laquelle la maman a déjà reçu un briefing dans la formation sanitaire.

L’oxymètre de pouls, quant à lui, est un appareil médical qui sert à mesurer le taux d’oxygène dans le sang. Désignant la baisse de la saturation du sang en oxygène, l’hypoxémie est potentiellement mortelle en l’absence de prise en charge adaptée immédiate. C’est pourquoi l’usage de l’oxymètre de pouls par les agents de santé à base communautaire dans les consultations des enfants en communauté pourrait contribuer à améliorer la survie des enfants de moins de 5 ans. « L’hypoxémie passe souvent inaperçue pendant la consultation des enfants de moins de 5 ans. L’oxymètre de pouls va donc aider les agents de santé à base communautaire à détecter plus précocement ces cas et de les référer immédiatement vers la formation sanitaire la plus proche. Car détecter tôt ces cas d’hypoxémie, c’est augmenter les chances de survie des enfants », a laissé entendre le coordinateur du Programme santé pour Terre des hommes Lausanne au Burkina.

Le secrétaire général de la province du Houet, Sombéniwendé Nikièma, a salué l’initiative du projet.

Au terme de l’atelier, il est attendu l’engagement des participants « que chacun comprenne d’abord ce que nous voulons faire dans le cadre de ce projet et s’engage en conséquence en ce qui le concerne », a-t-il souhaité.

C’est le secrétaire général de la province du Houet, Sombéniwendé Nikièma, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux, au nom du haut-commissaire. Il a salué l’initiative du projet qui, selon lui, vise à renforcer le combat quotidien des autorités du pays pour réduire la mortalité infantile. Il a affirmé que ce projet va contribuer à n’en pas douter à l’atteinte de cet objectif. Le secrétaire général a invité les acteurs à être des vecteurs de sensibilisation des populations, afin qu’elles s’approprient ce projet et s’impliquent efficacement dans sa mise en œuvre.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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