Actualités :: Promotion des énergies renouvelables : Les Ambassadrices de l’énergie œuvrent (...)

Ingénieur électrotechnicienne de formation, Jessica Renelde Gyebré émerge dans le secteur des énergies renouvelables. Entrepreneure et présidente de l’association des Ambassadrices de l’énergie, elle a, dans un entretien avec lefaso.net, partagé sa passion pour les énergies renouvelables et mis en lumière le combat de son association pour l’autonomisation des femmes dans le secteur énergétique.

Lefaso.net : Pourquoi avoir choisi le domaine des énergies renouvelables ?

Jessica Renelde Gyebré : J’ai choisi de m’intéresser au secteur des énergies et particulièrement aux énergies renouvelables parce que l’énergie est le moteur de tout développement. C’est vraiment au centre de tout progrès. Que ce soit l’accès à l’eau, à la santé, à l’éducation ou autre, l’énergie est vraiment indispensable. C’est vu cette importance que j’ai décidé de m’intéresser à ce domaine.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans ce domaine ?

Il faut souligner que dans les métiers de l’énergie, il y a plus d’hommes que de femmes. Cela s’explique par le fait que les métiers de l’énergie sont des métiers pour la plupart techniques, qui demandent beaucoup d’efforts intellectuels et physiques ; ce qui fait que c’est un peu compliqué quand tu es une femme de t’en sortir dans ce domaine.

Aussi, en tant que femme électricienne, il y a certaines difficultés auxquelles nous pouvons faire face. Déjà, vu la difficulté du domaine qui demande beaucoup d’efforts physiques, ce n’est pas souvent simple ; et en plus de cela, les mentalités, surtout en Afrique, font que l’on minimise l’expertise de la femme dans un domaine comme celui-ci. On se dit que le domaine est plus réservé aux hommes ; du coup, on ne fait pas tout de suite confiance à la femme. Souvent, même avec de la volonté, c’est compliqué de se frayer un chemin dans le domaine.

Comment faites-vous donc face à ces préjugés ?

Pour faire face à tous ces préjugés – c’est d’ailleurs l’un des combats de l’association des Ambassadrices de l’énergie - nous encourageons beaucoup les jeunes filles à ne pas abandonner en promouvant le leadership des femmes dans ce domaine. L’association est un réseau où l’on rencontre des femmes dans le métier de l’énergie en grand nombre. Elles constituent un réseau de soutien et d’entraide. Toutes ces stratégies sont des actions qui permettent d’accompagner les plus jeunes, de leur servir d’exemples afin qu’elles puissent facilement se développer dans le domaine des énergies.

Parlez-nous de votre association qui promeut l’entrepreneuriat des filles dans le domaine des énergies renouvelables

Je suis la présidente de l’association des ambassadrices de l’énergie. C’est une organisation à but non-lucratif qui travaille depuis 2021 pour améliorer l’implication des femmes dans les métiers de l’énergie, particulièrement les énergies renouvelables. À travers la mise en place de l’association, nous faisons aussi la promotion des énergies renouvelables. Nous concevons également des solutions pour l’accès équitable à l’énergie en milieu rural. Nous travaillons aussi dans la lutte contre le réchauffement climatique à travers la promotion des énergies vertes.

Nous avons aussi, au sein de l’association, des activités qui font la promotion du leadership des femmes dans le secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, à travers le « Projet défi pitch ambassadrice de l’énergie », qui est un programme d’accompagnement de jeunes filles porteuses d’idées de projets dans le secteur des énergies renouvelables.

Ce projet a deux grands axes. D’abord, il y a le renforcement des capacités où nous travaillons avec une cohorte de jeunes filles pour les aider à développer leurs compétences en leadership, en gestion d’entreprises, en art oratoire et en énergies renouvelables. Le deuxième axe de ce projet est la compétition en elle-même qui va nous permettre de donner la chance à une de la cohorte de pouvoir mûrir son projet avec une bourse d’incubation qu’on lui offre en partenariat avec le cabinet Diamardho Consult.

À travers le Projet défi pitch ambassadrice de l’énergie, nous voulons créer cette génération de femmes qui développent des solutions en lien avec l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique, parce qu’au Burkina, lorsque nous parlons de pauvreté énergétique, la femme est la plus touchée. Elle doit donc être impliquée et développer elle-même des solutions pour améliorer ses conditions.

Vous êtes également entrepreneure dans le domaine de l’énergie ; que proposez-vous ?

Je suis entrepreneure dans le secteur des énergies renouvelables, particulièrement l’énergie solaire. Au sein de notre entreprise, qui s’appelle A-Energie, nous développons des solutions pour les maisons qui ne sont pas connectées au réseau. Des solutions d’accès à l’éclairage et aussi pour recharger les téléphones ou pour regarder la télévision. Nous avons également développé quelques systèmes d’énergies sans stockage pour les maisons connectées au réseau, pour leur permettre de réduire leurs factures d’électricité et de faire face aux délestages.

Un message pour inciter les filles qui hésitent à se lancer dans le domaine des énergies ?

Si j’ai un message pour toutes les jeunes filles qui hésitent à se lancer dans le domaine de l’énergie renouvelable et les domaines connexes, je leur dirai de ne pas hésiter à se lancer parce que c’est un domaine passionnant et elles sont également concernées par le domaine des énergies. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

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