Actualités :: Burkina : « Les stéréotypes de genre limitent les opportunités des femmes et (...)

Elles sont toutes jeunes (étudiantes ou jeunes diplômées), mais elles sont déjà engagées pour la cause de la femme. Elles créent et innovent dans beaucoup de domaines, notamment dans le monde associatif pour répondre aux besoins des femmes. Ne dit-on pas qu’il faut des femmes pour connaître les problèmes des femmes ? Dans ce lot d’entretiens réalisés par Lefaso.net, nous vous proposons une panoplie de jeunes dames, issues de différents profils qui ont créé leurs associations ou sont à la tête du projet « femme » de leurs boites. Nous allons à la rencontre de Salimata Karambiri, la représentante du noyau des femmes du Labis (le Laboratoire d’innovation sociale).

Lefaso.net : Parlez-nous du Laboratoire d’innovation sociale

Salimata Karambiri : Le Laboratoire d’innovation sociale (LABIS), mis en place à travers un programme de solidarité laïque appelé « compétence pour demain », est un espace interactif d’innovations modernes à vision éducative et sociale. En encourageant la formation par la pratique, il permet de stimuler et de valoriser les initiatives portées par des jeunes. C’est un tiers-lieu d’innovation ouvert à tous. C’est aussi un espace de travail, de mixité, de créativité et de socialisation qui va étudier et proposer des solutions aux problématiques sociétales au bénéfice de la communauté.
Son objectif porte sur l’autonomisation des jeunes en répondant aux questions d’employabilité et celles d’un engagement citoyen responsable permettant d’accroître le nombre des jeunes conscients et aptes à répondre aux enjeux de leur territoire.

Revenons à présent au noyau des femmes de ce « Labis ». Qu’est-ce que c’est et que faites-vous sur le terrain ?

C’est un collectif des filles et de femmes bénéficiaires des programmes du Labis de Ouagadougou. L’initiative est née en 2022, lors d’un atelier de design où elles réalisent qu’elles vivaient les mêmes réalités sociales : mise à l’écart lors des décisions familiales et même les décisions les concernant, difficultés à accéder à certains postes de responsabilité... Elles décident alors de mettre ce mouvement en place afin de réfléchir ensemble sur les problématiques les concernant. C’est un mouvement qui regroupe des femmes visionnaires et des jeunes filles passionnées par l’idée de promouvoir l’autonomie, le leadership et l’égalité des sexes et l’équité au sein de leur communauté.

Le mouvement représente un cadre d’expression porté par les jeunes filles / femmes pour développer leur leadership, célébrer leur courage et briser le silence, en faisant parler d’elles dans la société sans complexe ni victimisation.

Le noyau des femmes du Labis, il faut le rappeler, a su tisser une toile d’opportunités, offrant aux femmes et aux jeunes filles la scène pour exprimer leur potentiel. Comme des actrices dans une pièce en constante évolution, elles ont embrassé le rôle du leadership et ont tracé des voies lumineuses dans les coulisses de l’égalité. Entre action de sensibilisation, de formations, de mini-conférences et de causeries éducatives, qu’elles organisent à travers les Meet Up « Elles parlent d’elles ».

Mais au-delà de ce qui est fait pour les adhérentes, qu’est-ce qui est fait pour les jeunes filles et femmes sur le terrain ?

Nous menons des activités que nous appelons « Meet up » où elles parlent d’elles-mêmes, à travers des causeries éducatives, des sensibilisations, des formations et des mini conférences. Nous réalisons des actions pour développer les compétences en leadership chez les femmes et les jeunes filles, en reconnaissant l’importance de leur contribution au progrès social. Toutes ces activités sont menées pour permettre aux jeunes, filles, femmes de s’exprimer en toute quiétude, les orienter vers les structures compétentes en cas de violences. Nos causeries sont sans tabou et jugement, par là nous donnons la possibilité aux jeunes filles et femmes de se libérer. Le noyau est avant tout une famille et une famille c’est la solidarité, c’est le partage.

Sensibiliser la société aux questions liées à l’égalité des sexes, VBG, la masculinité positive en organisant des campagnes de sensibilisation, des ateliers éducatifs et des événements communautaires. Dans les établissements au profit des élèves et dans les communautés pour amener la population à comprendre l’importance d’un monde où les droits et devoirs des femmes sont respectés.

Nous organisons également des formations selon les besoins exprimés par les jeunes filles et femmes pour les autonomiser économiquement en leur fournissant des opportunités d’éducation, de formation professionnelle et d’accès aux ressources économiques. En somme, que les jeunes filles et femmes soient autonomes et contribuent pleinement au développement de la société.

Vous qui travaillez beaucoup avec les femmes sur le terrain, quels sont les défis auxquels vous êtes confrontées ?

Les stéréotypes de genre limitent les opportunités des femmes et des filles en les confinant à des rôles traditionnellement féminins. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Interview réalisée par Yvette Zongo
Lefaso.net

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