Le ministre des infrastructures et du désenclavement, Adama Luc Sorgho, a effectué, ce mardi 5 mars 2024, une visite de terrain afin de s’imprégner de l’état d’avancement des travaux de construction d’infrastructures dans la ville de Ouagadougou et environnants. Il s’agit essentiellement des travaux d’élargissement et de modernisation de la RN4 à la sortie Est de la capitale, route de Fada N’Gourma ainsi que des voiries connexes et des travaux de construction et de bitumage de la Rocade du nord (rond-point de Kossodo), devant relier l’échangeur du nord à la RN3 (route de Ziniaré).
Après le poste de péage moderne de Boudtenga, à la sortie Est de Ouagadougou, route de Fada N’Gourma, le ministre des infrastructures et du désenclavement est allé s’enquérir de l’évolution de quelques chantiers de son département. Adama Luc Sorgho et ses collaborateurs, accompagnés de la presse, ont visité les travaux d’élargissement et de modernisation de la RN4 à la sortie est de la capitale, route de Fada N’Gourma ainsi que des voiries connexes et des travaux de construction et bitumage de la Rocade du nord (rond-point de Kossodo), devant relier l’échangeur du nord à la RN3 (route de Ziniaré).
- Le ministre des infrastructures Adama Luc Sorgho écoutant les explications des techniciens lors de la visite
Les travaux d’élargissement et de modernisation de la RN4 afin de décongestionner la circulation
Les travaux d’élargissement et de modernisation de la RN4 visent à décongestionner la circulation et assurer la sécurité routière sur la RN4, qui enregistre un important trafic s’élevant à 3 832 500 véhicules légers/an pour les particuliers et 789 130 véhicules poids lourds/an, assurant le transport de marchandises en provenance et à destination des pays limitrophes. Par ailleurs, il est prévu également l’élargissement de la voie d’accès à l’Université Thomas Sankara, ainsi que des voiries connexes comme celle reliant l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM).
- Le ministre Adama Luc Sorgho sur le chantier des travaux d’élargissement et de modernisation de la RN4
Le premier responsable du département en charge des infrastructures est d’abord revenu sur les raisons de cette sortie sur le terrain. « La visite de ce matin, c’était pour voir les différents projets qui sont exécutés à Ouagadougou. Le premier, c’est l’élargissement de la RN4. C’était une promesse faite par le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré. Ainsi, on a lancé rapidement ces travaux. Aujourd’hui, nous avons pu constater que les travaux avancent. Avec vous (la presse), nous avons même visité la carrière exploitée par l’entreprise et le site de production des préfabriqués pour les caniveaux. Ce projet contient aussi des travaux connexes notamment divers voiries dans la ville de Ouagadougou », a-t-il confié.
« Sur la RN4, nous avons un projet d’élargissement et de modernisation qui part de la jonction de la route de Saaba (route départementale 152) pour aller à la jonction de la route départementale 40 qui part à Ziniaré. Ensuite, on a un deuxième tronçon qui prend de la RN4 pour aller à l’Université Thomas Sankara. Ce tronçon à un linéaire de 2,8Km mais le tronçon principal fait 21,3Km. En plus de ce tronçon, nous avons des voies connexes dont le linéaire total tourne autour de 12km, y compris la voie menant à l’ENAM », a expliqué de son côté, Aimé Grégoire Yaguibou, directeur général des infrastructures routières à l’issue de la visite.
- Aimé Grégoire Yaguibou, directeur général des infrastructures routières
Face à certaines contraintes sur l’exécution, le ministre des infrastructures à inviter certains concessionnaires à prendre des dispositions nécessaires afin que les travaux puissent avancer. « Le cri de cœur que nous voulons lancer ici, c’est beaucoup plus les concessionnaires notamment la SONABEL, l’ONEA et l’ONATEL. La partie comprise entre l’Université Thomas Sankara et le poste de péage, les réseaux ne sont pas déplacés. Nous leur demandons de le faire urgemment afin de pouvoir faire avancer les travaux », a appelé Adama Luc Sorgho.
Les travaux de construction de ces infrastructures routières visent à fluidifier la circulation dans la capitale et réduire les accidents, selon le ministre en charge des infrastructures, Adama Luc Sorgho. « L’objectif de ces travaux, c’est pour améliorer la mobilité urbaine. Vous savez, aujourd’hui, la circulation est devenue un peu difficile à Ouagadougou, compte tenu du fait qu’on a beaucoup d’engins, beaucoup de véhicules. Si nous avons pu réaliser cette Rocade, on verra que cela va améliorer la fluidité du trafic, il y’aura moins d’accidents et il y aura une réduction des problèmes de sécurité routière. Nous demandons à l’entreprise d’aller rapidement pour qu’au moins, au mois de décembre 2024, on puisse avoir cette rocade. Nous disons merci aux populations riveraines et aux usagers qui ont patienté durant tout ce temps avec les déviations. Dès que les travaux seront finis, tout le monde sera content », précise-t-il.
- Visite du site de production des préfabriqués pour les caniveaux
Débutés en octobre 2023, ces travaux d’élargissement et de modernisation de la RN4 prévus pour durer 36 mois (03 ans), coûteront à terme plus de 86 milliards de FCFA. L’entreprise ‘’Globex Construction’’ est chargée de l’exécution de ces travaux. Le taux physique global d’avancement s’élève à 03%.
Les travaux de la Rocade nord avancent tant bien que mal
La Rocade nord est un projet qui consiste en l’aménagement de 10,230 km de route du boulevard des Tensoaba ainsi qu’à la construction d’un passage supérieur à l’intersection avec la RN03 d’une part, et d’autre part en la réalisation de contre-allées de part et d’autre de la chaussée principale (1373 m), de 20 629 ml de réseau d’assainissement et de drainage.
Sur ce chantier, malgré les difficultés notamment le déplacement d’une centaine de tombes, des populations riveraines affectées, les travaux avancent tant bien mais accusent un retard. Face à ces difficultés et le retard accusé, le ministre des infrastructures a accordé une prolongation de 8 mois aux entreprises. « Maintenant pour la partie de la Rocade, il reste l’intersection entre la RN3, route de Kaya et l’échangeur du Nord. Nous avons pu constater que les travaux avancent mais il y a un retard. Mais le retard est partagé entre l’entreprise et aussi les réalités sur le terrain. Les travaux sont à 55% et le délai est pratiquement consommé à 95% et nous pensons qu’il faudrait qu’on puisse résoudre le problème des personnes affectées par le projet. Vous avez dans la zone, il y a beaucoup de tombes qu’on doit déplacer. Il y a même des lieux sacrés qu’on a pu éviter. Et c’est ça qui a un peu ralenti les travaux. Mais avec les techniciens, nous avons discuté. Ils ont demandé une prolongation de 8 mois et nous espérons qu’au mois de décembre 2024, au plus tard, on va libérer cette zone afin qu’on puisse avoir cette rocade », a indiqué Adama Luc Sorgho.
- Visite du site de la Rocade Nord (rond-point de Kossodo)
Des propos soutenus par Aimé Grégoire Yaguibou, directeur général des infrastructures routières. « Nous sommes sur l’échelon manquant de la Rocade, c’est-à-dire le Boulevard des Tensoaba. Cette Rocade nord, c’est la jonction entre la RN3, à partir du rond-point de Kossodo pour rejoindre l’échangeur du nord. On a un linéaire de 10,23km. Il est projeté ici une 2x2 voie avec un terre-plein central et des pistes cyclables. Sur le plan physique, on a un taux de 55% contre un délai consommé de 95%. Maintenant, on peut dire que l’entreprise est en retard mais ce retard est imputable aux problèmes de gestion de l’aspect environnemental et social, la libération des emprises par les personnes affectées par le projet. C’est aussi un problème inhérent de déplacement des réseaux de concessionnaires notamment l’ONEA, la SONABEL et les TIC », a-t-il ajouté.
- Les explications des projets en présence de la presse, fortement mobilisée pour la circonstance
Les travaux de la Rocade nord sont exécutés par le groupement d’entreprises ‘’Globex Construction et SORUBAT’’ sur une durée de 24 mois (02 ans). Le coût global de ces travaux s’élève à plus de 21 milliards de FCFA. Le taux physique global d’avancement se situe à 55%
Satisfait de l’état d’avancement de ces travaux malgré les difficultés constatées sur chaque site, le ministre des infrastructures et désenclavement, Adama Luc Sorgho, a invité les différentes entreprises à redoubler d’efforts afin de pouvoir achever les travaux dans les meilleurs délais.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
