Actualités :: Burkina / Études et entrepreneuriat : « Malgré l’adversité, il y a des (...)

Les places de l’emploi au sein de la fonction publique s’amenuisent au fil des ans au Burkina Faso. Certains étudiants se trouvent donc confrontés au chômage et à l’incapacité de subvenir à leurs besoins. C’est pour résoudre en partie cette problématique que l’association des étudiants entrepreneurs du Burkina encore appelé Student Entrepreneur Union a été créée. Avec son coordonnateur, Wilfried Ouédraogo, nous parlons des actions de cette association qui souhaite booster l’entrepreneuriat des étudiants.

Lefaso.net : Parlez-nous de l’association des étudiants entrepreneurs du Burkina Faso

Wilfried Ouédraogo : L’association des étudiants entrepreneurs a été créée en 2019 et a été reconnue officiellement en 2020. Elle existe dans plusieurs villes dans les universités publiques et privées. À Ouagadougou elle est présente à l’université Joseph Ki-Zerbo, l’université Thomas Sankara et dans des universités privées. Nous sommes dans les villes de Bobo-Dioulasso, Koudougou, Kaya et Ouahigouya. En plus, nous travaillons avec les étudiants burkinabè de l’extérieur qui représentent les sous sections de l’association. Et pour adhérer à l’association il faut être un étudiant qui entreprend ou qui aspire à entreprendre.

Comment est née cette initiative ?

Nous avons commencé d’abord en 2020 avec la sensibilisation qui consistait à organiser des conférences pour aider les étudiants à se lancer dans l’entrepreneuriat. Plus tard, nous avons vu que les conférences seules ne suffisent pas. Il fallait ajouter la formation sur des sujets tels que l’agriculture hors sol, l’élevage, etc. Ensuite, en 2023, nous avons jugé nécessaire de nous réunir pour créer une coopérative pour entreprendre dans l’agriculture. Nous avons pu acquérir un terrain de 100 hectares dans la zone de Sapouy où nous produisons du coton, du sésame et du maïs. À Yako, nous avons aussi cinq hectares où nous produisons la tomate et d’autres produits maraîchers.

Est-ce que l’association a permis à des étudiants d’entreprendre et de s’en sortir ?

Comme vous le savez, l’entrepreneuriat c’est un parcours de combattant. Il y a des étudiants qui, grâce à nos sensibilisations, se sont lancés et qui ont des entreprises qui fonctionnent. Ils gagnent de quoi mettre l’essence, payer leurs maisons et avoir de l’argent de poche par exemple. Déjà l’entrepreneuriat permet aux étudiants de ne pas tendre la main. Certains qui sont passés par l’association ont pu créer des activités formelles et gagnent bien leur vie. Il y a ceux aussi qui ont commencé mais qui sont démotivés parce qu’il faut du courage pour aller au bout. Au-delà de l’entrepreneuriat, il y a des bourses que l’association octroie aux étudiants en partenariat avec des instituts. Il ne s’agit pas de dire aux étudiants de laisser les bancs pour entreprendre mais de faire comprendre que les deux activités sont complémentaires.

L’entrepreneuriat chez les étudiants est-il momentané en attendant d’avoir un concours ou devient-il une activité pérenne ?

Il y a effectivement des étudiants qui, malgré les sensibilisations et ce qu’ils gagnent, sont dans l’optique d’obtenir un concours de la fonction publique parce qu’ils pensent être en sécurité avec l’État. Chacun pense qu’avoir un salaire régulier permet d’avoir constamment quelque chose. Cependant, il y a des étudiants aussi qui ont décidé de ne pas travailler pour l’État. Nous avons par exemple des étudiants qui ont fini à Dakar la médecine vétérinaire et qui sont rentrés au Burkina pour ouvrir leurs fermes. Quoiqu’on fasse nous aurons toujours les deux cas. Mais nous invitons ceux qui sont concentrés sur les concours de l’État à penser aussi à entreprendre. L’État c’est bien mais ce n’est pas une fin en soi.

Quelles sont les ambitions de l’association des étudiants entrepreneurs du Burkina ?

Notre ambition majeure est d’achever les projets que nous avons déjà entamé. À travers notre coopérative, nous souhaitons contribuer à l’autosuffisance alimentaire en produisant sur les 100 hectares. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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